Nicephore Niépce [Finie] [Second Compte Neara]

Invité

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"Pourquoi me salirais-je les mains, quand d'autres le font pour moi ?"

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"Observez moi, ne suis-je pas l'archétype même de ce que vous appelez Homme en Noir ?"

Spoiler:

"Le mystère implique le doute, du doute naît la crainte, dans la crainte le contrôle prends sa source."

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"L'esprit qui invente est toujours mécontent de ses progrès, parce qu'il voit au-delà."

Spécificité du personnage :

Spoiler:

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"Tout homme né dans l’esclavage naît pour l’esclavage, les esclaves perdent tout dans leurs fers, jusqu’au désir d’en sortir."

Ainsi ai-je vécu mes premiers pas sur cette terre, nos ancêtres étaient ce que l'on nomme autochtones, vivant libres de toutes contraintes autres que leur propre survie, parcourant ces terres alors vierges de toute civilisation. Différentes tribus, certaines sédentaires d'autres nomades, vivant des cultures ou de la chasse, une vie simple mais dépourvue d'envies matérielles. Cette époque là je ne l'ai point connue, avant même ma naissance ou le premier acte de procréation de celle qui fût ma génitrice, une organisation qui n'en était lors qu'à ses balbutiements est arrivée sur l'île, réduisant en esclavage toutes les peuplades qui la composait. Je ne sais rien de mon père ou même de ma mère qui soit significatif, je n'en ai nul souvenir, tout ce que je sais est qu'un maître esclavagiste jugea l'une de ses brebis comme étant à son goût, de par son droit souverain, dont la légitimité lui avait été octroyé par ses supérieurs, il abusa d'elle autant qu'il le souhaita jusqu'à ce que son désir ne soit plus que poussière. Je suis né esclave, fils d'une esclave, violentée par un maître, violentée par les hommes, dépourvue d'une dignité qui lui avait été fièrement arrachée.

"Je ne suis qu'un esclave, je dois faire ce que l'on me dit, sinon je serais puni." Voilà toute la réflexion dont mon esprit fut capable alors, la liberté aliénée n'est pas une manière de penser, où quelque chose qu'un homme ou une femme pourrait décider de son propre gré, qui pourrait décemment accepter de son propre chef une convention dont les termes seraient "Je fais avec toi une convention toute à ta charge et toute à mon profit, que j’observerai tant qu’il me plaira, et que tu observeras tant qu’il me plaira.", personne qui soit sain d'esprit assurément. Toutefois lorsque l'on naît avec cette seule perspective, l'idée qu'autre chose puisse exister ne fait pas partie de notre lot quotidien, nous étions conditionnés à penser comme ils le voulaient et à marcher sur ce terrain fait de misères et de souffrances jusqu'à ce que notre utilité ne soit plus et que l'on nous offre la liberté dans la délivrance de la mort. En y repensant maintenant et avec le recul, je comprends à quel point les choses étaient mal parties pour moi, ce que j'ignore c'est pourquoi j'ai mis autant de temps à réagir, devant ces conditions inacceptables n'importe qui aurait du en faire de même, mais ce qui me dépasse, c'est bien pourquoi fut-je le seul à réagir devant une oppression si malsaine et constante ?

A l'aube de ce qui dans certaines cultures aurait-été ma majorité, dans la fleur de l'âge, j'ai un jour compris que cette situation ne pouvait plus durer, chaque jour je voyais me semblables mourir à la tâche, pour bâtir d'immenses cités, pour construire ce qui allait être le quartier général de l'organisation, chaque jour, sous les coups de fouets incessants, mes amis tombaient, baignant et s'étouffant dans leur propre sang, chaque jour un peu plus je sentais ma disparition inéluctable en n'ayant connu que servitude et souffrance dans ma vie. Ce fut un jour qui débuta comme un autre que je réalisais enfin qu'il y avait autre chose, alors que je recevais mon millième coup de fouet, en voyant une dizaine de personnes commander à des centaines, je comprenais enfin, nous étions faibles et conditionnés, mais nous étions si nombreux face à nos tortionnaires, il était temps que les choses changent, si nous ne faisions rien nous étions condamnés à mourir à petit feu, si nous nous soulevions, forts de notre humanité et de notre doit légitime à vivre une vraie existence, peut-être allions nous tous nous faire massacrer alors, mais au moins aurions-nous eu la satisfaction d'être morts tête haute en défendant ce que nous estimions tous être légitime au fond de nous et en tentant d'écraser l'illégitime cette loi du plus fort qui soumet les hommes et les femmes à ses strictes exigences. La coupe était pleine et nous allions agir, tout devrait se dérouler pendant la pause des contremaîtres où nous étions laissés seuls, parqués dans un enclos tels des animaux.

"Mes amis n'en avez-vous pas assez de travailler sans cesse avec pour seul aide dans votre tâche les fouets qui claquent encore et toujours sur votre peau ?" Leur dit-je.
"Tais-toi et mange !!" Eu-je pour seule réponse.
"Pourquoi avoir peur ? Nous sommes des centaines, ils ne sont que deux dizaines, si nous nous soulevions tous ensemble, nous pourrions mettre un terme à cela." Ce n'était que stricte vérité et pourtant nul ne m'écouta.
"Ils vont t'entendre si tu continue !!" Rétorqua un premier.
"Tu veux tous nous faire tuer ou quoi ?" Me dit alors un second.
"Etes-vous aveugles à ce point ? Observez vos visages, voyez-vous encore parmi nous nos pères ou nos mères ? Nous allons tous mourir, si ce n'est ici et maintenant, ce sera au mieux dans quelques années, d'épuisement, ou à cause des blessures causées par les fouets. Non je ne souhaite pas nous faire tuer, en agissant nous pouvons vivre, en continuant ainsi, oui c'est une certitude nous mourrons tous sans avoir vécu rien d'autre que le travail et le fouet !"
Je prit quelques instants pour jauger les mines perplexes qui m'observaient, quelque chose dans leur esprit venait de se briser, je venais de faire naître un concept et une réflexion, l'idée que le libre arbitre existait bel et bien.
"Aujourd'hui nous pouvons tout changer, nous sommes bien plus nombreux, leurs fouets ne peuvent tous nous toucher en même temps, nous pouvons les attaquer et leur faire subir les maux qui sont notre quotidien, nous pouvons les écraser, nous pouvons nous libérer !"
A cela je ne reçu aucune contradiction, mes camarades se levèrent et acquiescèrent comme une foule en liesse, les graines de la rébellion venaient de germer.

Il est toujours surprenant de voir à quel point un homme ou une femme sachant user des bons mots peut réussir à insuffler n'importe quelle idée dans un autre esprit que le sien, toute une peuplade d'esclaves se souleva alors, dans la cohue et le chaos ambiant, il ne fallut que quelques minutes pour que nous sortions de l'enclos, étripions nos contremaîtres et prenions la direction de camp de ceux qui étaient leurs chefs. La suite, n'importe qui peut l'imaginer, ils lâchèrent sur nous des créatures dont nous ignorions alors l'existence mais qui aujourd'hui représentent une menace constante pour chaque être humain peuplant cette île. Les yomas massacrèrent chaque personne présente et un homme qui se présenta à moi sous le nom de Rimuto, me sorti du lieu du massacre, dans ce qu'il faisait passer pour une grande bonté d'âme il passa de longues minutes à m'expliquer qu'ils savaient depuis le début que tôt ou tard nous allions nous rebeller, que ces créatures étaient leurs armes et qu'ils les avaient dressées spécialement pour nous anéantir lorsque ce jour devait venir. Il me dit qu'il ne souhaitait pas me voir mourir moi, j'étais l'instigateur de la rébellion, mais j'étais aussi le seul qui parmi la foule avait su éveiller son intérêt, Rimuto m'affranchit et m'offrit un poste en tant qu'un de ses semblables dans leur organisation. Le doute m'étreint alors que je voyais mes semblables mourir dans d'affreuses conditions et ce uniquement par ma faute, mais je compris une chose, toute la conviction n'est rien sans le pouvoir, si je désirais changer les choses, il me fallait acquérir le pouvoir suffisant pour pouvoir changer aussi bien les mentalités des soumis que des dirigeants, j'acceptais donc la mort dans l'âme sa proposition et devint alors le premier et seul natif de l'île membre de l'organisation.

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"Renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité et même à ses devoirs"

J'avais besoin de pouvoir pour pouvoir changer les choses et m'assurer que l'histoire ne répète pas les mêmes erreurs, alors je me suis initié aux rouages de la mécanique de l'organisation, à l'époque elle était incroyablement faible, une petite armée d'hommes bien entraînée aurait pu tous nous balayer, bien loin du monstre tentaculaire qu'elle est aujourd'hui, que j'ai contribué à rendre ainsi dans des proportions qu'à l'époque je n'aurais même pas songé imaginable. Rimuto en particulier me transmis un savoir inestimable, il m'enseigna énormément de choses et Daé de son côté m'initia aux expériences qu'ils menaient, ainsi ce fut décidé, je serais destiné à devenir l'un des scientifiques de l'organisation. A l'époque celle-ci n'avait pas de chef attitré et tous les membres actuels du conseil faisaient partie du noyau dur des différents responsables qui luttaient pour en en prendre le contrôle. "L'art de la guerre est de détruire les hommes comme la politique est l'art de tromper." Voilà à quoi tout ceci pouvait se résumer, alors que chaque scientifique appartenait à un futur membre du conseil, nous cherchions chacun de notre côté à créer une arme destinée à balayer les fils du dragon et qui soit parfaitement contrôlable, nous savions très bien que nous n'étions alors que des pions entre les doigts de nos superviseurs, chacun ayant parié sur leurs poulains pour réussir à créer des créatures infiniment plus puissantes que les yomas et parfaitement contrôlées afin de leur asseoir une place de choix au sein de l'organisation.

Dans le même temps l'île finissait d'être transformé, les superviseurs souhaitaient en faire un laboratoire gigantesque où tester leurs armes sous couvert d'une véritable civilisation née d'elle même dans un endroit reculé afin que si jamais ceux que l'on voulait être nos ennemis découvrent l'existence de cet endroit, ils ne puissent se douter de la réalité qui se tramait masquée. Quelques années passèrent mais nos projets n'avançaient pas, aucune équipe ne réussissait à perfectionner les créatures qui étaient notre sujet d'étude et nos superviseurs désespéraient sous la pression constante de leurs propres chefs, le projet du laboratoire géant semblait de plus en plus compromis, c'est alors que j'eu une idée folle, si nous ne pouvions rendre les yomas plus puissants et plus fiables, il nous fallait peut-être tenter autre chose, l'idée de créer des êtres mi-humains mi-démons était née. Nous avons tenté des centaines de greffes dont aucune ne prit, les sujets mourraient quasi immédiatement après l'injection de chair et de sang de yoma, il nous fallait une formule parfaitement stable, mais rien ne semblait fonctionner, dans le même temps nous recevions régulièrement des visites de médecins, nous injectant une substance obscure censée rallonger notre espérance de vie et retarder le vieillissement de nos cellules. Après des centaines d'échecs nous étions enfin parvenus à créer une greffe stable mais qui nécessitait un perfectionnement constant, de plus les sujets relativement faibles à l'époque décédaient très vite en combattant les yomas.

Nos résultats étaient imparfaits et chaque créature mixte que nous créions restait enfermée dans les locaux de l'organisation, certains devenaient rapidement des monstres informes, d'autres de faibles créatures à la longévité raccourcie et à l'aspect décharné. La greffe du yoma sur l'homme semblait être un échec retentissant et finalement l'équipe se mit d'accord pour stopper l'expérience et repartir sur autre chose. Mais Rimuto de son côté trouvait l'idée réellement excellente, c'est pourquoi un jour qui au départ s'annonçait comme un autre il nous ramena un jeune garçon qui avait été en mesure de pulvériser à mains nues l'un des échecs retentissant crées quelques jours auparavant. Il nous expliqua que peu importait le nombre d'opération qu'il subirait il ne mourrait pas comme les autres et que nous pourrions nous en servir pour parvenir enfin à créer LA greffe qui devait être parfaitement stable. Au final nous nous sommes servis de lui pendant des années, le rapatriant au siège à intervalles réguliers afin de lui faire passer des batteries de tests et d'exploiter au maximum sa faculté assez singulière. Ce jeune garçon avec le temps s'avéra totalement instable et l'organisation le força à s'exiler dans un endroit ou nul ne le trouverait jamais, du moins en théorie, mais le temps qu'il resta à nos côtés fut plus que suffisant, grâce à lui nous étions parvenus à créer une greffe stable qui prenait sur des humains lambda, devenant des être d'une puissance colossale, ainsi tout commença, nos efforts furent reconnus, Rimuto fut placé à la tête de l'Organisation et dans la foulée nous avons commencé à créer en masse des guerriers et guerrières semi-humains semi-démons.

Tout aurait pu très bien se passer à ce moment là si, gonflé par notre réussite, notre ego n'avait pris le pas sur notre raison, il ne fallu que très peu de temps pour voir les guerriers mâles s'éveiller les uns après les autres, à aucun moment nous n'étions parvenus à anticiper ce plaisir proche de l'orgasme qu'ils allaient ressentir en franchissant leur limite. A dire vrai nous avons failli nous retrouver pris au dépourvu, mais nous estimions encore pouvoir gérer cette situation, en partant très rapidement sur le développement unique de guerrières, même si à cette époque il ne faisait nul doute qu'Isley et Rigald étaient à un niveau de puissance bien au dessus de toutes les femmes subissant la greffe, mais le pire était à venir. Lorsque ces deux mâles, sur qui nous comptions tout particulièrement pour réguler le nombre d'éveillés en liberté, eurent l'idée saugrenue de se lancer dans un duel dont l'éveil ne fut qu'un simple prétexte pour déterminer lequel des deux était le plus fort, à ce moment précis, la situation finit de nous échapper et sembla irrécupérable, c'est exactement à ce moment que le conseil confia la tâche à plusieurs d'entre nous, de travailler sur des armes qui permettraient d'éliminer les éveillés aisément et sans faire courir de risques au reste de la population, c'est ainsi que débutèrent mes premières expériences en tant que scientifique indépendant d'une équipe, Rimuto me confia des locaux isolés dans les sous-sols du siège et je me mit immédiatement au travail sur des projets bien au delà des limites de la compréhension humaine.

A cette même époque les plus anciens d'entre nous, nos superviseurs, voyaient l'âge les rattraper, les injections ne suffisaient plus et leur corps subissaient les ravages du temps, lentement mais inexorablement. C'est là qu'on me demanda, si j'étais capable de palier à ce problème, offrir la vie éternelle à une élite de l'Organisation, en me promettant que j'en serais également bénéficiaire, si c'était à refaire, aujourd'hui j'aurais refusé de me mêler à ce projet, mais à l'époque j'étais orgueilleux, mon esprit empli d'idées de vengeances, je pensais qu'en brisant la tabous de la vie j'y gagnerais une sagesse infinie, j'avais tort, mais je ne le savais pas encore et je fit l'erreur d'accepter ce projet. La clé de l'immortalité humaine à mes yeux résidait dans les résultats des éléments que nous avions réussis à créer jusque là, il me fallait donc étudier à nouveau et sous un nouvel angle tous les guerriers et guerrières existants, sous couvert d'une simple surveillance médicale, pendant des mois j'ai extrait autant de cellules, faits de prises de sangs et de tests que possibles sur ces pions qui ne se doutaient absolument pas de la finalité de tout ceci. Il me fallu au total trois années de recherches et d'études approfondies pour comprendre pourquoi les yomas et semi-yomas ne subissaient les effets du temps et comment appliquer ceci à un être humain lambda, toutefois mes expériences aussi nombreuses furent-elles ne me permirent à aucun moment de déterminer la nature exacte des effets secondaires que cela aurait pu engendrer et encore aujourd'hui j'ignore si certains pourraient se manifester, de quelle nature ils en seraient aussi bien que leur effet exact...Enfin ce projet fut nommé "Éternité" en raison de son caractère particulier.

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"Désirer l'immortalité, c'est désirer la perpétuation éternelle d'une grande faute."

En tant qu'humains, notre faiblesse, ce qui entraîne notre corps à vieillir est là même chose qui fait évoluer celui-ci de l'état d'enfant à l'état d'adulte, la division des cellules. Chaque cellule de notre corps à un point donné se divise pour en donner deux nouvelles, hors, ces deux là ne représentent chacune que la moitié de ce qu'était la précédente, ainsi plus le temps passe, plus nos cellules et donc nos corps deviennent de piètre qualité, à partir de là mon processus de réflexion devenait simple, comment empêcher nos cellules de se détériorer à chaque division ? Dans la nature il n'existe rien de tel, la science elle-même ne nous offrait aucune alternative, la seule solution était donc d'aller étudier ce qui n'était pas le fruit de la nature ni d'une réelle science, le Yoma. Si ces créatures ont une incroyable longévité mais aussi des facultés de régénération de leur propre entité charnelle tout simplement surnaturelle, c'est simplement car leurs cellules lorsqu'elles se divisent, laissent la place à non pas deux cellules mais huit cellules qui sont d'une qualité similaire à celle dont elles découlent, pour reproduire ce processus chez l'humain il nous était donc nécessaire jusque là de procéder à des greffes donnant naissance à des créatures hybrides, des monstres à mi-chemin entre l'homme et le démon. Comment pouvait-on décemment espérer obtenir le même résultat sans avoir recours à la moindre greffe ? Il me fallut trois années pour obtenir la réponse à cette question.

Oui, trois longues années, c'est le temps de recherches approfondies qu'il me fallu pour comprendre pourquoi, ou plutôt pour réussir à isoler l'élément que contenait leurs cellules, permettant ceci, puis pour réussir à le reproduire artificiellement, mais là encore un autre problème se posa, pour que l'injection de cet élément manquant soit efficace il aurait fallu qu'il nous soit injecté avant même notre naissance, la seule autre alternative consistant à trouver cette fois un moyen d'intégrer cette substance directement dans toutes nos cellules à la fois, à partir de là deux possibilités me vinrent à l'esprit, soit injecter une grande quantité de cette substance directement dans le coeur du sujet et espérer que la biologie du corps humain fasse le reste par la stimulation cardiaque et la circulation sanguine, cette solution toutefois présentant d'énormes risques d'arythmie pour le sujet, je fut contraint de l'abandonner, restait la seconde solution, plonger le sujet totalement dans une solution comportant l'élément manquant et permettant l'assimilation de celui-ci dans l'intégralité du corps, d'une seule et unique fois. Ce fut celle-ci que je retint à l'époque, il ne me fallu que quelques semaines par la suite pour composer une formule à base d'une solution oxygénée permettant au sujet de respirer à condition d'outrepasser tous les réflexes primaires de survie et de laisser le liquide gonfler ses propres poumons. C'est une sensation on ne peut plus étrange que de sentir tout son corps se révulser alors que notre inconscient nous dit que nous sommes entrain de nous noyer, alors que notre intellect sait parfaitement que la seule solution pour ne pas étouffer est d'accepter de laisser ses poumons se remplir d'oxygène, il est encore plus étrange de nous dire qu'en prime nous ayons ce réflexe alors que dans le ventre maternel nos poumons ne sont alimentés, justement, que par une solution liquide oxygénée. Dans tous les cas l'expériences fut une réussite totale, mais avec le recul que j'ai maintenant j'aurais préféré échouer.

Les anciens superviseurs, devenus conseil de l'Organisation furent toutefois mitigés au vu des résultats, je pense qu'ils espéraient pouvoir trouver une seconde jeunesse par ce biais, une sorte de jouvence éternelle, ce ne fut pas le cas. J'étais parfaitement en mesure de stopper les effets du temps mais faire machine arrière était chose totalement impossible encore à l'époque, personnellement j'étais plus que satisfait à l'idée de ne plus vieillir, mais j'avais alors aisément une trentaine d'années de moins que les plus anciens d'entre eux, j'étais jeune et j'allais le rester, eux ne mourraient pas de vieillesse, mais resteraient bloqués pour toujours dans un corps de vieillards, certains s'y refusèrent préférant laisser le cours naturel des choses se passer, je les pris pour de sombres fous, ou de simples idiots pour cracher sur cette perspective d'avenir, maintenant je sais pourquoi ils étaient dans le vrai, non seulement passer l'éternité dans une solitude totale n'est pas perspective réjouissante, plus on vit moins on redoute la mort, plus le temps passe, plus on la souhaite et le fait est que l'existence semble beaucoup plus fade lorsque l'on perd toute notion de limite dans celle-ci, les instants ne sont plus uniques, tout devient similaire et gris, oui ils avaient raison, le projet éternité fut un succès total, mais la plus grossière erreur de toute mon existence.

"L'immortalité est inutile : avoir vécu suffit."

Si seulement j'avais saisi cette nuance chacun de mes pas en aurait été différent, malheureusement j'étais aveuglé par le désir de grandeur, je souhaitais ardemment obtenir un pouvoir capable d'écraser tout autre et j'étais prêt à renoncer à tout le reste, même mon humanité dans ce but, mais au final le pouvoir est une chose des plus éphémères et mon existence qui ne semble pas pouvoir connaître de fin en est devenue une malédiction. Car peu de temps après ce projet, l'on me confia une jeune recrue répondant au doux nom de Célia, guerrière en ce tout début de seconde génération, belle et gracieuse comme aucune autre femme, je n'ai aucune honte à la dire, cette guerrière n'était pas très douée dans sa tâche et l'histoire ne la retint pas elle plus qu'une autre, mais elle réussit à me dérober mon coeur qu'aujourd'hui encore elle possède et le pire étant, je crois, que même une éternité de plus ne suffira pas à en panser les plaies.

Spoiler:

Si j'avais eu l'occasion de tout oublier, de mes désirs de vengeance et de pouvoir jusqu'à mon existence même, cela aurait été dans ses bras, j'aurais été prêt à fuir l'organisation à ses côtés, mais j'étais encore jeune et relativement stupide, je ne connaissais rien à l'amour, c'est pourquoi je suis resté silencieux sur mes sentiments tout du long. Peut-être n'est ce que de douces illusions que je me fais maintenant, mais je me plais à croire qu'elle n'était pas indifférente à moi non plus, mais n'importe qui dans l'organisation aurait-su le dire, bien qu'elle fut capable de grimper des échelons assez rapidement, au fond elle avait peut être trop de lacunes, d'une personnalité timide et un peu fragile, personne ne lui donnait plus qu'une dizaine d'années en espérance de vie, hors je ne voulais surtout pas la voir disparaître, c'est pourquoi à ce moment là j'ai décidé de lancer ce qui serait mon second projet le plus significatif, créer une arme faite sur-mesure pour elle, qui permettrait à la fois de la préserver de l'éveil mais aussi de la rendre bien plus puissante, ainsi naissait le projet "Symbiote".

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"L'amour meurtrier, l'amour infâme, l'amour funeste. Amour, unique vie en ce monde."

La peur de perdre un être cher nous fait parfois agir de manière totalement inconsidérée, mais si j'avais su quelles seraient les conséquences de mes actes, aurais-je agi différemment pour autant ? Sincèrement je ne le penses pas, car cette expérience bien qu'elle fût un échec peu importe comment on l'observe m'as permis d'obtenir des éléments sans lesquels je n'aurais rien pu faire par la suite. Mais pour en revenir au projet lui-même, ma première idée avait été de créer une arme unique, faite pour reconnaître génétiquement son porteur attitré et qui était censé lui permettre à la fois de tenir le rôle d'un verrou de sécurité dans les flux et la libération de yoki, mais aussi devait être conçu pour augmenter les facultés principales de son porteur et compenser ses faiblesses. Au départ j'avais estimé que la seule solution était de créer une arme faite de chair et de sang, possédant une volonté propre, malheureusement mes test furent couronnés d'échecs, oh bien sûr l'amélioration des caractéristiques du porteur étaient augmentées mais le contrecoup en était violent, l'exemple le plus probant fut le cas "Iselia", dont j'avais nommé l'arme "Lilith", cette arme on ne peut plus singulière avait la simple apparence de gants en cuir, composés en réalités de la chair et du sang d'Iselia que j'avais prélevé durant plusieurs mois, par petites doses. Cette arme lui permettait d'acquérir une force colossale, alors que son point fort naturel était une vitesse ahurissante, les doigts des gants se modifiaient pour devenir des griffes acérées, incroyablement résistantes et tranchantes, probablement la plus belle et la plus efficace des armes de chair que j'ai eu l'occasion de créer. Toutefois ce que je n'avais pas anticipé était que la chair appelait la chair, après seulement quelques semaines en portant ces gants, l'esprit d'Iselda dû faire face à un conflit intérieur d'une ampleur incroyable, finalement son arme détruisit son esprit et toute volonté dont elle était capable de faire preuve, son âme fut réduite en lambeaux et la conscience de l'arme prit totalement le pas sur Iselda alors que son corps s'éveillait sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit. Elle mourut et ainsi naquit un éveillé unique en son genre, Lilith, une véritable succube en permanence affamée de la chair et du sang non pas d'êtres humains mais de semi-démons et autres démons complets, dans l'urgence de la situation, je n'eut d'autres choix que d'enfermer cette pauvre créature dans une prison sur-mesure, car ne pouvant admettre mon échec ni avouer la nature de mes travaux au conseil, je ne pouvais l'éliminer, sinon Daé aurait rapidement compris la teneur de mes travaux, pendant ce temps elle fit suffisamment de ravages pour que je la considère encore aujourd'hui comme une des créatures les plus dangereuses encore en vie.

Spoiler:

Après un échec aussi cuisant, je compris que des armes faites de chair mêlées de Yomas et de guerrières ne constituait en rien une solution viable, j'entrepris donc la révision de mon projet avec comme nouveau but de recréer le même système symbiotique entre l'arme et son propriétaire, mais cette fois-ci en développant des armes métalliques et non vivantes à proprement parler, après plusieurs semaines, seul, enfermé dans mon laboratoire, une idée me vint "Et pourquoi ne pas forger une arme dans le ce métal, là mais en y incorporant de son propriétaire ?", une idée un peu farfelue sur le coup, mais ô combien inspirée. Après une dizaine de tentatives toutefois, rien ne sembla fonctionner, la chair, la sang et le yoki ne semblaient pouvoir ce mêler à quelque métal que ce soit, dépité j'en vint presque à abandonner le projet, mais il me vint une idée, d'une manière très simple d'ailleurs, il y avait sur le sol de mon laboratoire, une légère source de lumière instable, pourquoi me suis-je arrêté à cela à ce moment là, le hasard peut-être, en tout cas cet objet qui traînait négligemment sur le sol était un petit cristal, je ne sais exactement de quoi il était formé, mais l'idée me parvint comme un flash, si je pouvais cristalliser l'un des trois éléments nécessaires avant de l'incorporer au métal, peut être le reste fonctionnerait-il ? Gonflé par cet éclair de génie, je repris immédiatement mes recherches. Après de nombreuses tentatives je compris que les corps organiques étaient compliqués à cristalliser, j'avais beau le retravailler à un niveau intermoléculaire ou même intramoléculaire, mon matériel ne me permettait pas d'y parvenir de manière suffisamment efficace à mon goût, il me resta alors la solution de cristalliser le yoki, mais pour cela, encore fallait-il être capable de l'extraire.

Je conçu donc ce qui ressemblait en tout point à un appareil de torture, mais qui permettait d'extraire le yoki d'un corps vivant, celui-ci apparaissait comme une énergie, ou un gaz, voire quelque chose entre les deux, il me fallut des semaines pour trouver une manière de le conserver sans qu'il ne s'échappe et encore plusieurs autres à travailler la compression et la température avant de finalement réussir à lui donner une forme liquide, ce fut incroyablement compliqué, mais je réussis, ce liquide écarlate mais à la fois presque solide comme une sorte de gélatine était du yoki, sous une forme non volatile et palpable. La suite vous le devinez aisément j'imagine, je parvins à cristalliser du yoki, au total je dû tout de même sacrifier plusieurs dizaines de Yomas afin d'arriver à un résultat stable, mais il était là, présent, il ne me restait plus qu'un test à effectuer, trouver une guerrière, prélever son yoki et tenter d'en créer une arme. Ma victime fut toute trouvée, parmi les novices il y'en avait une dont on pensait que si jamais elle réussissait l'initiation elle ne serais vouée qu'à un quarante-sept dans le meilleur des cas, recycler une novice inutile pour en faire le cobaye d'une expérience qui pouvait la rendre meilleure, au fond je reste persuadé que sa vie aura été plus utile ainsi, de toute manière le cauchemar qu'elle aurait vécu à l'initiation et par la suite si par miracle elle avait pu survivre, aurait été bien pire que les quelques choses qu'elle eut à endurer en tant que cobaye.

Cette fois-ci le résultat fut assez mitigé, effectivement l'arme crée à partir de cristaux de yoki et de métal était solide comme une claymore, s'associant parfaitement avec le yoki de son porteur, mais d'une part cette arme là n'augmentait en rien ses capacités et d'autre part ne régulais pas le yoki comme je l'aurais souhaité. Après une nouvelle révision, une idée me vint, plutôt que créer une lame qui partage son propre yoki avec celui de sa cible, essayant ainsi de le réguler sous un flux constant, je décidais de créer une lame qui se nourrissent de la partie yomesque des guerrières, afin que l'arme dévore son yoma, s'en serve pour produire son propre yoki qu'elle confierait alors à la guerrière en supprimant tout risque d'éveil, puisque la partie yoma en elle serait totalement inhibée par l'arme tant qu'elle la porterait. Là j'aurais aimé avoir le temps de faire quelques tests sur la novice, mais on m'annonça la nouvelle, Célia avait été sélectionnée pour une chasse à l'éveillé, ce qui signifiait qu'elle allait probablement y rester. Ma réaction fut immédiate, je fit rappeler ma protégée au siège de l'organisation et pendant son trajet j'utilisa alors tous les prélèvements effectués sur elle les mois précédents pour forger une lame unique lui étant destinée sur ce concept là. Il ne fallu que quelques jours à la plus belle des créatures pour revenir à l'endroit qui l'avais vu naître une seconde fois, mais l'arme était fin prête, Célia fut d'ailleurs fascinée par l'éclat pourpre qu'émettait la lame, lorsqu'elle l'observait, alors que je lui expliquais ce que j'allais réaliser sur elle, "Tu seras la pionnière d'un nouveau genre de guerrières", quelle folie, jamais je n'avais prévu que j'obtiendrais "ce" résultat là.

Spoiler:

On dit que l'on apprends de ses erreurs, celle-ci m'as fait comprendre qu'il ne faut jamais confondre vitesse et précipitation, car bien que mes objectifs primaires furent remplis, le résultat final ne fut pas celui escompté, j'avais crée une arme contenant un mécanisme particulièrement pointu, permettant de comprimer l'air ambiant dans le manche puis la lame de l'arme et avec une simple pression sur la gâchette située sur le manche de l'arme de libérer celui-ci d'un seul coup par de multiples points de sorties, situés sur la lame, ce faisant lorsque l'arme était dans son fourreau, l'utilisateur devait être capable de dégainer son arme à une vitesse démultipliée et de créer une onde sonique à projeter sur son adversaire. En bref l'arme permettait de porter une attaque à distance particulièrement puissante et dangereuse pour les adversaires démunis de blindage avec une vitesse de frappe infernale, d'un autre côté avec la puissance de projection hors du fourreau, à courte distance la lame obtenait un potentiel létal incroyable, ainsi même des ennemis lourdement carapaçonnés aurait vu la lame traverser leurs défenses. Cet objectif là fut lui aussi parfaitement rempli, mais au moment où j'ai finalement décidé de lier Célia à son arme, mes espoirs se sont vus ruinés, le choc lié à la bride du yoma en elle, lui a instantanément fait perdre la mémoire. Son esprit réduit en lambeaux est devenu incapable de maîtriser ce qui était la conscience de l'arme, devenue une entité propre et affamée. Elle fut retirée des forces actuelles de l'organisation pour en devenir un agent dormant, spécialisée dans l'infiltration et l'espionnage, le fait qu'elle n'émettait plus aucun yoki et qu'elle ait même récupéré son aspect humain en faisant une espionne redoutable, elle avait même perdu les traces de la greffe et son corps conservait toutefois la majorité de ses capacités de guerrières bien qu'elle ne possède plus aucun yoki. La où le problème en plus de son esprit en lambeaux se posa, était qu'il lui était nécessaire de donner un peu de son sang à la lame afin de la sortir de sa torpeur et que celle-ci partage un peu du yoki qu'elle avait absorbée avec elle-même, mais si jamais la lame se réveillait, sa soif de sang que ce soit d'humain, de semi-démone ou de démon se réveillait avec elle de la même manière. En bref ce projet fut un échec qui me permit toutefois de découvrir la manière de cristalliser le yoki, qui se révéla par la suite être quelque chose de redoutable.

Nicephore Niépce [Finie] [Second Compte Neara] 11849676703821_bannire6

"La nécessité est la mère de l'invention."

L'échec du projet Symbiote finit par arriver jusqu'aux oreilles attentives des membres du conseil, ceux-ci se mirent à douter de mes motivations réelles, mais m'étant redevable, le conseil me laissa l'opportunité de m'expliquer sur mes agissements, ce qui fut relativement compliqué. Car dans le même temps, une jeune prodige du nom de Riful qui avait atteint le sommet à une vitesse faramineuse et en qui l'Organisation plaçait d'immenses espoirs, eut la mauvaise idée de dépasser ses limites et de s'éveiller. Le conseil désirait une arme efficace capable de stopper les abyssaux, ils désiraient en fait, posséder leurs propres abyssaux, c'est pourquoi deux projets furent lancés en parallèle, l'un de mon ressort l'autre dans lequel je n'eut à jouer qu'un rôle mineur. Ainsi ma contribution dans le projet des soeurs se limita à concevoir une greffe capable de déterminer la forme exacte que devrait prendre la créature son éveil, à cela il me fallu bien des années pour parvenir au résultat souhaité. D'un autre côté, le conseil intéressé par mes cristaux me laissa un délai de six mois pour parvenir à un résultat significatif si je voulais conserver une certaine indépendance dans mes travaux. Les cristaux étaient donc la clé de ma réussite, ce que je n'avais envisagé que comme un moyen de créer une arme pour Célia, était selon eux une arme d'un potentiel incroyable, un élément nous permettant de recycler les éveillés ayant échappé à notre contrôle. Des chasses furent rapidement organisée afin de capturer des éveillés de faible niveau pour que je possède suffisamment de matière à mes tests, les cristaux obtenus en extrayant leur yoki alors qu'ils étaient vivants étaient d'une qualité exceptionnelle, bien que l'extraction leur en coûte la vie.

Spoiler:

La première démarche fut d'essayer d'implanter ces cristaux dans des organismes de semi-démones, le résultat fut mitigé, les cristaux absorbant leur existence même les menait à disparaître rapidement, je compris que deux yomas ne pouvaient cohabiter dans un même corps, en effet l'un et l'autre cherchaient systématiquement à s'entre dévorer pour que seul le plus puissant subsiste, ce qui menait à la mort de la guerrière dans quatre-vingt dix-huit pour cent des cas. Ma deuxième démarche fut donc de tenter d'implanter ces cristaux dans des organismes humains, là le résultat primaire fut très prometteur, une fois dans le corps de l'hôte, les cristaux s'activaient et l'homme ou la femme devenaient immédiatement des éveillés, malheureusement ce n'était que de courte durée. En effet les lésions que subissaient leur corps les amenait à passer l'arme à gauche très rapidement, mais le temps que l'éveil durait, les sujets conservaient totalement leur conscience et leur esprit, ne ressentant pas la faim qui tenaille les yomas et éveillés lambda et de ce fait restaient parfaitement contrôlables, devenant ainsi un potentiel de frappe non négligeable. Il me fallu quelques mois par la suite pour tenter de façonner les cristaux lors de l'extraction du yoki, afin de stabiliser le résultat et permettre au sujet d'obtenir un contrôle sur les cristaux mais aussi de réduire les effets secondaires dû à la transformation. Jouer sur le processus d'extraction et de cristallisation fut long et fastidieux mais le résultat fut à la hauteur de mes espérances, en effet à terme les hommes et femmes recevant les cristaux devenaient aptes à contrôler le processus d'éveil, pouvant le stopper, le relancer et même revenir en arrière si ils le souhaitaient. Toutefois des lésions internes après et pendant l'utilisation subsistaient, ce qui poussa la limite du délai d'utilisation à un jour pour les cristaux extraits des organismes les plus faibles et à quelques heures seulement pour les plus puissants d'entre eux. Le concept du cristal d'éveil était là et achevé, il ne restait plus maintenant qu'à tenter le même processus sur des éveillés dont le chiffre était supérieur à la vingtaine, puis à créer des hôtes humains avec de fortes capacités de régénération.

Spoiler:

"Il n'y a point d'accidents si malheureux dont les habiles gens ne tirent quelque avantage."

Comment résumer cela ? Les idées que l'on croit être les bonnes ne le sont pas toujours et lorsque l'on est scientifique, elles le sont souvent, c'est une accumulation d'échecs dont on tire les leçons qui amènent la réussite. Il serait stupide de croire que chaque scientifique trouve directement la bonne solution et n'avance pas dans ses projets à tâtons, mais il arrive que les échecs laissent des traces indélébiles. Lorsque j'entrepris de cristalliser un yoki d'une puissance démesurée, j'appris à mes dépends que cela n'était pas possible, malheureusement la conséquence en fut une explosion immédiate du cristal crée ainsi que de nombreuses blessures, liées aux fragments étant venus se ficher dans mon corps, fragments qu'il me fut impossible par la suite d'extraire ceux-ci étant venus se placer dans mes organes vitaux, ainsi au jour d'aujourd'hui ils sont toujours en moi, me conférant la potentielle puissance d'un éveillé dont je ne saurais jauger du niveau, mais aussi ayant fait de moi une créature qui au fond me répugne. Après cet échec cuisant et quelques jours de repos, je fut contraint de revoir mes ambitions à la baisse et plutôt que de créer des éveillés contrôlables d'une grande puissance, j'entrepris de compenser la puissance par la qualité en tentant de créer des cristaux bien particuliers dont les créatures issues ne seraient que d'une forme prédéterminée aux capacités parfaitement calculées. Ainsi naquirent les "Archimages" dont les capacités étaient d'user de leur yoki pour attaquer à distance les organes de leur adversaires par des ondes de yoki, les faisant ainsi imploser, les "Chevaliers" dont le corps carapaçonné lourdement leur permettait de créer une lame d'une dureté et d'une taille exceptionnelle à partir de leurs os et enfin les "Acrobates" possédant une agilité et une rapidité hors du commun et pouvant transformer leur propres fluides vitaux en liquide empoisonné courant sur leurs lames et détruisant leurs adversaires à petits feux.

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Nicephore Niépce [Finie] [Second Compte Neara] 15241920025563_bannire7

"Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour."

Le problème auquel nous étions confrontés était simple, deux abyssaux existaient et d'autres allaient faire leur apparition, à n'en point douter, le projet des soeurs mettrait surement des siècles à aboutir et les éveillés obtenus à partir des cristaux n'avaient pas la force nécessaire pour contenir le grand nombre d'éveillés existant indéfiniment. Il nous fallait une autre arme, qui plutôt que d'être capable de les empêcher de se regrouper et de formes des armées soit capable d'éliminer chaque éveillé n'étant pas sous notre contrôle, même les abyssaux qui se considéraient invincibles. Evidemment créer une créature plus puissante qu'un abyssal tenait du rêve éveillé et quand bien même nous aurions pu la créer, rien ne garantissait qu'avec une telle puissance elle ne finisse pas par nous anéantir nous même, c'est pourquoi à mes yeux la solution passait par des groupes de créatures dont la création devait être aisée et le contrôle total. Me remémorant chaque projet dont j'étais l'auteur ou auquel j'eu simplement participé, j'essayais de trouver la meilleure solution possible, après des semaines ou peut-être des mois à y réfléchir je fut en mesure d'établir un plan, des créatures possédant la même faim que les armes symbiotiques, ne possédant aucun yoki et donc restant indétectables par leurs cibles tout comme Célia et étant connectées entre elles tout comme les soeurs devaient l'être. Toutefois cela ne suffisait pas, même si elles avaient eu tout cela, comment empêcher les éveillés de les balayer un instant ? Leur fallait-il des capacités semblables aux chevaliers ou aux acrobates, laquelle des deux solutions était la plus efficace ? Je ne trouvais pas la réponse et commença donc à développer en parallèle les deux types de créatures sur la base d'humaines greffées avec de la chair mixée des différents éveillés que j'avais crée jusque là en contrôlant parfaitement tout le processus.

Les prototypes prêts à se battre ils luttèrent dans ce qui semblait être un combat sans merci et sans fin, mais leurs performances n'étaient à la hauteur de mes espérances, il me fallait plus, il me fallait bien mieux que cela. Les années passaient et aucune solution définitive n'était trouvée, il n'y avait rien à faire je tournais en rond. Jusqu'au jour où ce fut une rumeur passant de guerrière à guerrière qui me donna la solution. Cette histoire contait simplement comment une défensive de faible niveau avait vaincu une consoeur offensive de plus haut niveau, grâce à ses capacités de régénération incroyable, elle avait laissé son adversaire s'épuiser et avait appris petit à petit pendant le combat à prévoir et contrer chacun de ses mouvements, finissant de ce fait par gagner...à l'usure. Cette rumeur me donna une idée tout simplement géniale me je ne possédais pas ce qu'il me fallait, je décida donc de créer une nouvelle créature, qui se devait de posséder des capacités de régénération hors normes, à cette créature je donna le nom "Azriel", mon ange de la mort. Je n'ai pas compté le nombre d'années qu'il me fallu pour le développer, mais il dépassait toutes mes espérances, finalement même lorsque je le confrontais aux groupes des anciens prototypes, seul il les balaya en quelques heures, sans que ceux-ci ne parviennent à quoi que ce soit. Heureux de ce succès je créais un second Azriel, le "Mk II", si le premier Azriel était un tas de chair comptant uniquement sur sa régénération et son agilité, le second possédait de plus une force physique colossale, capable de broyer la pierre à mains nues. face à ce nouveau prototype l'ancien ne pu rien faire, alors que MK II écrasait entre ses mains puissante le crâne de ce qui fut MK I.

Spoiler:

Ce prototype incarnait à lui seul la perfection de mes ambitions, crée à partir de chair d'éveillé et d'autres créatures assemblées, il était en théorie bien capable d'anéantir n'importe quel ennemi, quelque soit sa force, en revanche la création d'une telle créature restait coûteuse pour l'organisation, il me fallait donc trouver un moyen de le rentabiliser. Aujourd'hui mon plan est simple, créer un maximum d'Azriel et utiliser leur chair pour les transplanter dans des guerrières en espérant qu'elles conservent les facultés de cette créature la formule est toujours en cours de travail, mais je touche au but et la finalité même de toutes ces années d'expériences arrive, bientôt j'aurais enfin réussi à créer l'arme ultime. Une arme qui sera capable de détruire même les abyssaux, furtive comme personne, assoiffée de la chair et du sang de sa cible, tel est mon projet. Mais avant cela il m'est nécessaire de tester les capacités d'Azriel dans des situations réelles, les prochains éveillés faisant parler d'eux auront fort à faire...

PNJ de Claymore RPG

J'ai un besoin urgent d'homme en noir... ce serait cool que tu finisses ta fiche.

Twisted Evil

Invité

J'aurais voulu faire mieux que ça et suis déçu du résultat final, mais on va dire que ma fiche est terminée ainsi.

PNJ de Claymore RPG

Arrêtes d'être dur avec toi-même comme ça!

Wink

Je te valide et te souhaite la bienvenue!

Smile