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 Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes!

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MJ
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MessageSujet: Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes!   Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes! Icon_minitimeDim 16 Nov - 14:09



Lido, ville pieuse du sud
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Contrairement à bon nombre des cités de cette région, Lido ne brille pas vraiment par une économie agro-alimentaire ou artisanale classique. La ville est situé sur une zone qui fut souvent ravagée par les guerres entre l'Est et le Sud, elle est loin de la mer, loin des montagnes, les champs alentours ne permettent que la subsistance des locaux et enfin, jamais à travers son histoire la ville n'eut la possibilité de s'illustrer dans un quelconque domaine. Sauf un : celui de la sphère religieuse! Les lidoens vénèrent une déesse ancienne : Astriasélèné, déesse du jour et de la nuit qui rythme le concert des cieux et la danse des astres. C'est une divinité ambivalente, tantôt protectrice, tantôt dévastatrice. Pour qu'elle demeure favorable aux fidèles, ceux-ci doivent la prier, certes, mais aussi lui offrit les meilleurs encens, libations et offrandes... Est-ce un manque de révérence qui explique la présence de démon parmi la population? Les habitants sont terrorisés et craignent que le ciel ne leur tombe sur la tête!

Mais l'espoir revient. En effet, l'évêque Agathon, un sainte homme d'église et un sage dirigeant, a fait appel aux sorcières aux yeux d'argent. Quelle drôle d'idée disent certains? Quelle hérésie disent d'autres? Pourquoi pas? Bref, la demande avait été faite et la réponse était positive, une ou deux guerrières passeraient la grande porte de la cité et elles viendraient pourfendre le "Malin"
et les braves gens de la cité pourraient à nouveau marcher dans la rue sans craindre de perdre leurs tripes au prochain carrefour... Du moins, est-ce que tous pensaient. Mais dans l'enceinte du sanctuaire, l'optimiste était beaucoup moins évident et le clergé se disputait inlassablement sur plusieurs points du dogme qui ne pouvaient cohabiter avec la présence d'une claymore. Pire, de deux si leur cheffe estimait que deux guerrières étaient nécessaire! Trois parties se dessinaient et ils seraient certainement un obstacle pour la traque des démons, qui sait, d'ailleurs, si l'un des yomas ou plusieurs n'étaient pas parmi le clergé, entrain de créer des débats pour gagner du temps? Ces créatures étaient tellement vicieuses... elles pouvaient se dissimuler n'importe où, être n'importe qui et s'en prendre à n'importe quoi!

En plein milieu d'un bel après-midi, la garde de la cité fit sonna les trompettes, signe qu'une ou deux chasseresses avaient passé la grande porte. L'évêque Agathon demanda à ce qu'on lui présente la dame dans le temple d'Astriaséléné. Solennellement, l'évêque et quelques membres éminent de son clergé attendaient l'envoyée de Miria sous la statue monumentale de la déesse du ciel, porteuse de la lune et du soleil.

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Eirène

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MessageSujet: Re: Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes!   Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes! Icon_minitimeDim 16 Nov - 22:06

Il régnait une atmosphère étrange de fin d'été, d'automne retardé sous le ciel clair qui enluminait les blanches pierres de Lido. Et la légère brise qui caressait les pans de sa cape lui apporta le cri féroce d'une trompette sonnée par la garde. Eirène releva calmement ses yeux d'argent, considérant la vaste arcade sous laquelle elle avançait ses pas. Elles étaient attendues, et les regards qui se tournaient vers elle suite à cette alerte lui apprenaient que cette attente n'allait pas sans un mélange de méfiance, d'espoir, d'appréhension. Rien d'étonnant dans cette pieuse ville du sud, qui ne lui évoquait pourtant en rien sa terre natale toute proche... Mais la guerrière avait connu bien pire, haine et mépris, lorsqu'elle travaillait encore pour le compte de l'organisation. Elle poursuivit donc sa route d'une démarche calme, apaisée, le regard droit. Mais son esprit, en revanche, guettait la moindre trace étrange de yoki depuis la seconde même où elle avait aperçu la ville se dresser sur son chemin.

Sa vigilance s'estompa pour une seconde lorsqu'un homme aux allures de religieux se porta devant elle. D'allure d'abord assurée, il ne put s'empêcher de ralentir en arrivant à son niveau, tandis que la haute stature, la carrure imposante de la guerrière à l'épée démesurée devenaient évidentes, de même que l'éclat froid de son regard inhumain. Dans sa barbe, il balbutia des paroles d'accueil et lui indiqua la direction. Sur une inclinaison polie de la tête, Eirène le suivit silencieusement mais ne fit aucun commentaire, curieuse de rencontrer son comité d'accueil. D'après ce que Miria lui avait expliqué avant son départ, l'évêque Agathon de Lido lui semblait être un saint homme, sage et modéré, et elle espérait de fait que ni la politique, ni la religion ne viendraient la perturber dans l'accomplissement de son devoir. À savoir, détecter la menace qui pesait sur la ville pieuse. Et y mettre fin sans aucune autre victime ou dommage. Pour cela, elle devait recevoir l'aide d'une seconde guerrière, qu'on lui avait présenté sous le nom de Freyja. Miria lui avait dit qu'elle retrouverait à leur point d'arrivée la jeune femme à laquelle elle devrait s'associer pour libérer Lido des démons, et Eirène ignorait si cette dernière était déjà sur place. Cela ne semblait pas être le cas.

Son guide la conduisit au sein du temple d'Astriaséléné. En franchissant les arcades, Eirène ne put s'empêcher de ralentir une seconde le pas pour observer la déesse fabuleuse qui dressait son ombre gigantesque au-dessus des silhouettes fragiles des humains à ses pieds. Elle ne fit aucun commentaire, mais repoussa son capuchon de voyageuse en signe de respect, et s'avança droit vers les prêtres, doublant son guide qui demeura en retrait. Lorsqu'elle fut assez proche pour que lui apparaisse le visage bienveillant d'Agathon, elle s'immobilisa et inclina le buste à la manière des guerrières, en un salut franc et courtois.

« Monseigneur... Messieurs, commença-t-elle tout en se redressant, le bonjour à vous. Je suis Eirène et je viens à votre appel au nom de Miria le fantôme. »

Elle parcourut un à un les Lidoens des yeux, mais aussi de ses autres sens, comme elle avait appris à se méfier de toutes les traîtrises. Puis après cette courte pause, elle conclut sur le même ton sévère, abrupt :

« Je vois que ma sœur Freyja n'est pas encore arrivée, elle ne devrait plus tarder. Selon vos souhaits, nous mettrons fin à la menace qui pèse sur votre cité dans les plus brefs délais, afin que Lido n'ait à déplorer aucune autre perte tragique. »

Et alors même qu'elle disait ces mots, une autre trompette retentit, annonçant une seconde arrivée. L'homme qui avait accueillit Eirène s'éclipsa, et la guerrière sut que Freyja passerait bientôt à son tour les portes du temple. Curieuse et impatiente, elle tourna un regard en apparence détachée dans cette direction. Elle ne doutait pas cependant que la guerrière serait fiable. Miria leur avait accordé sa confiance en les envoyant sur cette mission, et Eirène ne souhaitait pas la décevoir. Pour aucune raison. Dans cet objectif, elle espérait aussi pouvoir compter sur le soutien sans faille de leur comité d'accueil...
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Freyja

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MessageSujet: Re: Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes!   Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes! Icon_minitimeLun 17 Nov - 22:09

La journée était bien entamée, quand Freyja vit pour la première fois la cité religieuse de Lido. Elle semblait n’être qu’un petit village dans l’immensité de l’horizon. La guerrière estima qu’il lui fallait encore, une bonne demi-journée de marche avant d’arriver à destination. Durant son trajet elle ne put s’empêcher de se remémorer le jour de sa rencontre avec le capitaine Miria. Freyja revoyait la scène se dérouler sous ses yeux. Elle était de retour au siège de l’organisation, entouré par ses camarades. Elles avaient toutes été rappelées pour contrer une attaque imminente d’un groupe obscur redoutable. Qu’elle ne fut pas sa surprise de retrouver en face d’elle, une simple guerrière armée de sa claymore, au lieu d’une légion de yoma et d’éveillé. La peur remplaça très vite l’étonnement. Cette femme était un vrai monstre. Elle se débarrassait de ses adversaires, les uns après les autres avec une facilité déconcertante. Même les numéros simples ne pesaient pas bien lourd face à ce titan. Rien ne semblait toucher cet être immatériel. Pour l’arrêter Freyja alla puiser au plus profond de ses ressources, ce qui lui permit de dépasser les limites de sa technique et de déployer plus de yoki pour son utilisation. Ce qui a eu comme effet de créer non pas deux, mais quatre doubles. Elle entoura l’étrangère de ces illusions et l’attaqua de toute part pour l’empêcher de se défendre. La femme para l’assaut avec aisance tout en contre-attaquant. Le coup assomma Freyja, mais juste avant de perdre connaissance elle entendit Miria lui parler.

« - Tu possèdes une lame intéressante. »

Depuis ce jour Freyja à un profond respect pour cette guerrière. Au loin le son des trompettes résonna. Ce bruis la sortie de sa torpeur. Il fallut quelque seconde pour comprendre d’où venait cette sonorité. Elle devina que sa camarade était arrivée en ville. Elle décida d’accélérer le pas et se mit à courir. Le paysage défila à toute allure. La pauvreté de la végétation ne donnait que peu de repaire sur la distance parcourut aux voyageurs et finissaient par perdre la notion des distances. Elle ne mit qu’une petite demi-heure pour se retrouver aux portes de la ville à peine essoufflé par sa course. A son approche les trompettes retentirent une seconde fois. La guerrière se dirigea vers le centre-ville. Les riverains l’évitaient comme la peste. La jeune femme s’arrêta aux pieds de la statue représentant la déesse locale. Après avoir acheté une pomme et une outre de vint pour rassasier sa fin dévorante, dû à ses huit jours de jeûne à travers le désert de Musha. Un religieux alla à sa rencontre et lui demanda de le suivre. Ils traversèrent la moitié de la ville pour se rendre au temple d'Astriaséléné. A l’intérieur de la bâtisse un peu en retrait se trouvait un groupe de clerc avec une sorcière aux yeux d’argent. Freyja ce dirigea vers l’attroupement. En chemin elle observa attentivement sa collègue des pieds à la tête d’un regard discret afin d’évaluer ses capacités. Arriver à son niveau elle lui fit un sourire ainsi qu’un petit signe de la tête en guise de salutation. Elle salua un à un chaque membre du clergé puis prit la parole d’une voix claire et parla avec une lenteur calculée.

« - Tout d’abord, je vous prierais de bien vouloir accepter mes excuses pour mon retard. Ensuite, pourriez-vous me faire un rapide résumé de ce que vous avez dit à ma consœur pendant mon absence. Je vous en serai gré. »

Après un rapide résumé de la situation de l’évêque Agathon, Freyja sut qu’elle avait eu la chance de seulement manquer les salutations d’usage qui sont à la fois longue et pompeuse. Une discussion commença. Les seules informations qu’elle mémorisa étaient les trois cadavres à moitié dévoré, la peur des riverains et l’absence de témoin pouvant décrire le yoma. Il faut bien avouer que la guerrière écoutait que partiellement la conversation et contait sur sa camarade pour lui en faire un résumé. Elle se concentrait sur sa lecture du yoki pour tenter de débusquer la bête, mais sans grand succès. Une présence réminiscente se trouvait bien là, par contre impossible de localiser le démon. Soit il était doué pour masquer sa présence, soit il se cachait à l’extérieur du temple. La jeune femme devait bien reconnaitre une chose, autant elle savait bien évaluer la puissance d’un adversaire grâce à son énergie, en revancher en ce qui concernait de le localiser par son aura, lui posait beaucoup plus de problèmes.

Une fois la conversation finie les religieux partir vaquer à leur occupation laissant seul les deux claymores. Freyja se retourna vers sa camarade et lui adressa la parole de sa voix douce et cristalline.

« - Nous allons enfin pouvoir faire des présentations dignes de ce nom. Bonjour je me nomme Freyja, je possède le numéro 15 et vous devez être Eirène. Quant à votre numéro ? »

« - Pourriez-vous me faire un rapide résumé de la situation ? Elle marqua une pause, déglutit, reprit sa respiration et reparla d’un ton un peu gêné. Je dois vous avouer que je n’étais pas bien concentré sur l’entretien. »

Après avoir écouté sa collègue, la guerrière ferma les yeux et se concentra uniquement sur sa lecture du yoki. Elle resta plusieurs minutes debout, sans bouger un muscle, scrutant chaque centimètre carré qui se trouvait dans son champ d’action, mais fit chou blanc. Elle espéra qu’Eirène avait pensé à faire la même chose de son côté et si oui, qu’elle eut de meilleur résultat.
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MessageSujet: Re: Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes!   Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes! Icon_minitimeJeu 20 Nov - 13:50



Agathon, évêque de Lido
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L'évêque se tint bien droit, tentant de rester le plus calme et serein possible. Il sentait que ses détracteurs feraient leur possible pour lui objecter tous petits détails qui pourraient être interprété comme un manque de respect ou un blasphème envers le clergé ou sa déesse. Agathon finit par prendre une grosse inspiration tout en fermant les yeux un bref instant. Il se constitua son masque habituel, celui de l'homme d'église bienfaisant et modeste. La première guerrière fit son entrée dans la cathédrale, le prélat constata que la dame avait ralentit son pas quelques seconde une fois dans la grande voie. Elle observait leur déesse, grande et majestueuse. Les observateurs avaient forcément remarqués cela et, si ce n'était pas le pas, l'évêque saurait leur rappeler! La guerrière se découvrit et vînt vers eux. Cette dernière ressentait-elle l'énergie démoniaque qui planait partout dans le sanctuaire depuis son arrivée? Mais les humains, quant à eux, ne sentaient strictement rien. Agathon lui fit un sourire discret et satisfait : pas d'incident diplomatique en vue. La jeune femme inclina son buste, tandis que l'homme lui fit un signe de la main pour la bénir :

- Monseigneur... Messieurs,

commença-t-elle tout en se redressant, alors que l'évêque et ses suivants hochèrent la tête pour lui rendre son salut. Certains gardaient leur expression méfiante, mais beaucoup avaient l'air rassuré.

- Le bonjour à vous. Je suis Eirène et je viens à votre appel au nom de Miria le fantôme.

La guerrière se mit alors à détailler chacun des membres du clergé présent. Cela ne parut pas les choquer, ou tout simplement ils ne le remarquèrent pas, hormis l'un d'eux qui regarda de travers la femme. Puis après cette courte pause, elle conclut sur le même ton sévère, abrupt :

- Je vois que ma sœur Freyja n'est pas encore arrivée, elle ne devrait plus tarder. Selon vos souhaits, nous mettrons fin à la menace qui pèse sur votre cité dans les plus brefs délais, afin que Lido n'ait à déplorer aucune autre perte tragique.

- Bien Dame Eirène, nous vous sommes profondément reconnaissants de venir à notre aide. Dès que votre sœur sera parmi nous, nous vous expliquerons tout ce que nous savons.

La trompette de la garde retentit de nouveau dehors. L'évêque s'empressa alors de surenchérir avec un air très enjoué, mais calme au demeurant.

- Il semblerait qu'elle soit déjà parmi nous. Tout se passe au mieux, la déesse est avec nous, c'est un bon présage.

Tous les yeux fixèrent alors l'entrée du temple, car chacun attendait avec impatience, ou appréhension, vers la direction qu'emprunterait forcément la seconde guerrière. Cette dernière finit par arriver, marchant doucement, elle salua sa collègue plus salua un à un chacun des membres de l'assemblée. L'évêque la bénit de la main, avec son expression pleine de bonté et soulagée que la deuxième femme soit tout aussi attentive aux bonnes manières. Cela les changeait d'une certaine damoiselle Helen qui avait opéré, il y a de cela plusieurs années, et qui, parait-il, avait un franc parlé des plus familier, voir plus si énervée.

- Tout d’abord, je vous prierais de bien vouloir accepter mes excuses pour mon retard.

- Ne vous inquiétez pas Dame Freyja, nous venions juste d'accueillir votre sœur d'arme quand la trompette de la garde a retenti pour signaler votre venue. Nous n'avons pas vraiment attendu au final.

À peine avait-il rassurer la jeune femme que celle-ci reprit directement la parole. À cet instant, certains des hommes d'église commencèrent à se regarder, trouvant qu'elle manquait de tact avec monseigneur l'évêque. Intérieurement, quelques uns devaient même se frotter les mains. Mais le prélat fit comme-ci il n'y avait pas eu d'affront.

- Ensuite, pourriez-vous me faire un rapide résumé de ce que vous avez dit à ma consœur pendant mon absence. Je vous en serai gré.

Un court silence se fit. L'évêque s'éclaircit la gorge, puis, il fit un signe de la main pour montrer une direction et inviter les femmes à le suivre en privé.

- Par ici mesdames. Nous allons nous mettre à l'abri des regards et oreilles indiscrètes.

L'homme passa devant pour quitter les dames au-delà des colonnes de l'allée centrale, il passa une porte, un long couloir, passèrent un cloître et entrèrent dans une salle de copie. Durant tout le trajet, les sorcières pouvaient sentir une aura qui grandissait de plus en plus, alors, que cette dernière n'était qu'un résidu. Les copistes n'étaient pas présents et pour cause, c'était le lieu du premier des assassinats, nul n'avait exercé dans cet espace depuis le drame. Agathon prit alors la parole :

- C'est ici que c'est passé le premier homicide. Cela fait un peu plus d'une semaine. Dès que nous avons constaté la mutilation qu'avait subi frère Abel, nous avons envoyé une missive à votre cheffe, Dame Miria. Personne n'a assisté à quoi que ce soit, nous ne pouvons dire qu'une chose : cela s'est passé durant la nuit. Frère Abel avait l'habitude de travailler seul la nuit, c'était un perfectionniste. Il ne lâchait pas son travail tant qu'il n'avait pas atteint ce qu'il désirait. Le dernier à l'avoir vu en vie serait frère Arctonoé, il officie dans la seconde salle de copie, de l'autre côté du cloître. Selon la garde de la ville, c'est le seul meurtre de ce type à s'être produit. En fait, c'est le seul meurtre que nous avons à déplorer depuis plusieurs mois. Notre ville est plutôt paisible quand les armées de l'Est ou les monstres ne sévissent pas.

Quand il eut finit sa dernière phrase, l'homme s'en voulut d'évoquer ce souvenir-là. Il savait pourtant que l'ensemble des guerrières avaient combattu pour préserver toute la population de ses fléaux. Cependant, tous l'avaient subi comme un traumatisme sans nom. Comme si l'enfer avait déferlé sur les hommes. Reprenant sur lui, il leur fit quelques remarques importantes, selon lui :

- Notre ordre est particulièrement remué par cet évènement. D'autant plus que deux autres assassinats ont été perpétué entre le temps de l'envoie de notre demande et votre arrivée. Certains pensent à une punition de la déesse et quelques uns des prêtres n'admettent pas votre présence en ces lieux. Votre présence va à l'encontre de leur conception du Dogme. Faites attention, mesdames. Même si je suis un partisan de la reconnaissance des claymores comme des êtres de conscience, pour d'autres, vous n'êtes que des démones. J'espère sincèrement que vous réussirez à prendre le yoma rapidement, avant qu'il ne commette son prochain méfait... Les deux autres meurtres ont été perpétué au même endroit : dans les jardins où nous cultivons des herbes médicinales pour soigner nos malades et préparer des onguents. Par contre, seuls l'un des moines étaient mutilés, l'autre avait été égorgé. Les gardes ont supposé que le yoma avait peut-être été surpris pendant son... comment dire...

Agathon rechigna vraiment à dire ce qu'il avait sur le bout des lèvres, mais il finit par le dire, le teint blême et la gorge enrouée :

- son repas.

Le prélat fit plusieurs signes de conjurations et se reprit.

- Le sanctuaire est vaste, voici ce plan pour vous y retrouver.
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L'évêque montra aux femmes où ils étaient et où s'était produit le premier meurtre, puis il montra le lieu des seconds assassinats.

- Si vous avez besoin de quoique ce soit, vous pouvez venir me voir à l'évêché, je vous donnerai accès à tout lieu qui vous paraitra pertinent pour votre enquête.Pour le moment, j'ai prévenu que vous pouviez vous rendre où bon vous semblait dans le sanctuaire. Par contre, si vous souhaitez vous rendre vers les habitations et la ville, il faudra passer par moi. Bien, mesdames, je vous laisse à votre tâche, soyez bénies pour vos efforts.

L'homme de foi quitta les deux guerrières, les laissant seules dans le scriptorium. Freyja se retourna vers sa camarade et lui adressa la parole de sa voix douce et cristalline.

- Nous allons enfin pouvoir faire des présentations dignes de ce nom. Bonjour je me nomme Freyja, je possède le numéro 15 et vous devez être Eirène. Quant à votre numéro ?

[...]

- Pourriez-vous me faire un rapide résumé de la situation ? Je dois vous avouer que je n’étais pas bien concentré sur l’entretien.

Pendant qu'elle parlait, elles purent chacune constaté qu'une énergie résiduelle demeurait partout dans les endroits qu'elles avaient parcouru avec le prélats ou en arrivant dans le sanctuaire. Cependant, Eirene qui avait une perception plus fine, pouvait sentir que le flux de Yoki se propageait par ondes qui s'entremêlaient. C'était un véritable chaos de sources et de propagations démoniaques. Il pouvait y avoir plusieurs yomas comme un seul qui s'amusait avec son aura, histoire de rendre inefficace la lecture de son énergie. Dans tout les cas, c'était efficace, il faudrait enquêter à l'ancienne pour attraper le ou les criminels. Fouiller chaque espace, poser des questions aux prêtres ainsi qu'aux habitués du sanctuaire...

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MessageSujet: Re: Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes!   Qu'Astriaséléné nous protége, pauvres âmes que nous sommes! Icon_minitimeLun 24 Nov - 15:16

Dès son arrivée, elle l'avait perçue. Cette énergie indéniablement néfaste, vorace, preuve s'il en fallait que le temple d'Astriaséléné été bien victime d'un yoma et non d'un quelconque imitateur cherchant à faire accuser les monstres. Et si Eirène répondit d'un signe de tête courtois aux paroles de remerciements de l'évêque, une grande partie de son attention se tournait vers ces sillons d'énergie sans parvenir à en identifier la source. Elle n'avait pu détecter si le yoki provenait de l'un des hommes présents, et cela la troublait bien plus que le regard défiant que lui avait lancé l'un d'eux, sans doute davantage causé par l'inimitié naturelle des religieux pour les claymores que par une quelconque culpabilité. Elle resta néanmoins sur ses gardes, mais suivit le mouvement général et regarda du côté de l'entrée du temple, attendant sa camarade. Et celle-ci ne tarda pas, délicate jeune femme aux allures de nymphe, dont le fin visage abritait pourtant le regard des démones. Leur seul point commun, ainsi que, Eirène l'espérait, leur volonté de ramener la paix dans cette ville. Sans rien perdre de son expression grave, Eirène répondit silencieusement au bref salut de sa collègue, avant de l'imiter et de reporter son attention sur la délégation de clercs.

Les derniers échanges de formalités se déroulèrent sans plus qu'un bref et léger malaise, ce qui était déjà une réussite. Après quoi, Freyja entra sans tarder dans le vif du sujet, ce qui incita l'évêque Agathon à les conduire à l'écart. Prenant un congé silencieux mais poli du reste de l'escorte, Eirène le suivit ensuite sans tarder, à longues enjambées, alors qu'il les dirigeait à travers les vastes salles du temple. Les yeux d'Eirène se plissèrent. Avant même qu'ils n'atteignent le scriptorium et qu'Agathon n'explique la situation, elle fut certaine qu'ils approchaient du lieu d'un des crimes. L'énergie résiduelle mais toujours prégnante laissait supposer un ennemi puissant ou astucieux... Surtout astucieux, devinait-elle, et cela allait leur causer du souci.

Attentive et sérieuse comme à son habitude, la guerrière s'efforça de retenir chaque détail des précisions que leur apportait le religieux. Mentalement, elle nota dans son esprits les noms importants, qui lui paraissaient si familiers pour elle qui venait du sud. Échanger quelques mots avec ce frère Arctonoé serait sans doute de bon ton... soit parce qu'il connaissait les habitudes de la victime, soit parce qu'il avait peut-être vu quelque chose, un détail inhabituel... Déjà concentrée sur sa mission, Eirène resta de marbre lorsque l'évêque évoqua les armées de l'est, et ne releva pas. De toute façon, Agathon poursuivait déjà, leur traçant un rapide portrait de la situation politique et religieuse. Rien à quoi les guerrières ne s'attendaient, au fond... Mais le fait que tous les meurtres aient eu lieu au temple et que seules deux des victimes aient été dévorées lui parut de prime importance. Elle releva légèrement la tête, et se pencha immédiatement sur l'étude du plan que le prélat lui avait tendu. Après quoi, elle releva les yeux vers ce dernier, et adressa un rapide signe de reconnaissance.

« Je vous remercie pour votre aide, monseigneur. Pour l'instant il paraît plus pertinent de se concentrer sur le temple, tant que nous n'en savons pas davantage. Nous vous tiendrons informé de nos avancées. »

L'homme partit sans tarder, après quoi, Eirène se tourna vers sa sœur qui prit sur elle de se lancer dans des présentations plus poussées, de sa voix suave. Eirène lui adressa un de ses rares sourires, non sans s'étonner mentalement de ce que l'usage des numéros reste si important pour celles de sa caste, alors même que l'Organisation n'était plus. Mais ils restaient un bon moyen d'évaluer le niveau des guerrières. Elle se plia donc à cette formalité.

«  Je suis Eirène, en effet, numéro 13 du temps de l'Organisation. Enchantée de vous rencontrer, Freyja, bien que les circonstances soient pour le moins pesantes. »

Bien qu'un peu surprise par la demande de sa collègue, Eirène acquiesça et lui résuma les précisions apportées par l'évêque. Elle croyait savoir ce qui avait déconcentré sa collègue, et lança le sujet sans tarder :

«  L'enquête promet d'être rude. J'ignore vos capacités, mais vous l'avez sans doute remarqué aussi. Les traces de yoki dans ce temple sont multiples. D'ordinaire, la lecture du yoki et la détection des yomas par ce biais sont... pour ainsi dire... ma spécialité. Pourtant durant tout le temps qu'a duré notre entretien, je n'ai pu isoler un seul flux nous permettant de remonter jusqu'au coupable. Le yoma... où les yomas qui se trouvent ici... brouille les pistes. Il est possible qu'il se cache ici depuis très longtemps et que par conséquent les lieux soient saturés sur son aura. Mais j'ai plutôt la sensation qu'il savait que nous finirions par venir, et qu'il a fait en sorte de nous compliquer la tâche. Ce serait donc quelqu'un qui sait que l'évêque n'est pas défavorable à notre ordre... qui pourrait même chercher à nous entraîner dans un piège. »

Elle marqua une brève pause, pensive, le temps de regarder le plan offert par Agathon. Puis elle releva les yeux vers sa camarade.

« Si cela vous convient, je pense que nous devrions commencer par une enquête, disons, classique, en attendant de voir si nos sens nous permettent d'en savoir plus. Je constate que la bibliothèque donne sur le jardin médicinal où a eu lieu le second et le troisième meurtre. Cela ne m'étonnerait pas que certains prêtres s'y trouvent tard le soir, peut-être l'un d'eux aura-t-il vu quelque chose par l'une des fenêtres... La réserve et le confessionnal me paraissent plus improbables. Il me semblerait aussi une bonne idée d'interroger ce prêtre, Arctonoé, qui le dernier a vu la victime. D'après ce que j'ai compris, la plupart des prêtres dorment à l'heure où le premier meurtre s'est déroulé. Il aura peut-être pu remarquer une présence inhabituelle dans les couloirs, ou tout autre détail étrange qui nous mettrait sur la voie. Nous pourrions nous séparer pour aller plus vite, mais dans ce cas nous devrons nous montrer très prudentes à chaque instant, aussi bien vis-à-vis des prêtres qui pourraient ne pas apprécier notre présence que des yomas. Qu'en pensez-vous ? »

Elle attendit, curieuse d'avoir l'avis de sa sœur d'arme sur ces premières considérations, et éventuellement d'entendre sa stratégie.
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