Eclat Carmen [Terres du Nord]

Quiconque lutte contre des les démons devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir un démon lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour.

Les paroles d’un passé lointain, tenues par elle… Cette Sorciere aux yeux d’argent. Je revenais en ces lieux, ce paysage nordique qui m’a vu naitre, n’était plus qu’un désert de glace. Vestige des seigneurs d’antan, éternel et immatériel son fantome hante à présent chaque recoin de cet enfer Cryogénique, me voici dans le territoire de Hoenheim.

A chacun de ses pas, les taches carmens suivant les blessures profondes du chevalier noir. Peu de temps s’est déroulé depuis le combat contre un groupe de yoma. Sa victoire ne faisait aucun doute s’il n’avait pas à affronter cette bestialité enfuie en son âme, l’obligeant à utiliser ses propres pouvoirs de yoma, le faisant peu à peu perdre le sens même de la réalité. Ses facultés lui venaient, par l’ingestion de la chair comme du sang de yoma, ce qui lui conferaient des capacités semblables à celles que l’on nomme Claymore mais en contre partie, son équilibre mental se retrouvait de plus en plus défaillant, avec tout les préjudices que pouvait lui apporter des tels troubles.

Ma tête était lourde… et mon armure me donnait l’impression de peser une tonne. Malgré tout je ne pouvais m’empecher de constaté la dure réalité.

Sortez de vos cachettes, bandes de laches !

Ni une ni deux, un groupe de yoma s’afficha à mes yeux, ils étaient pas moins de sept yoma. Ce n’est pas la première fois que j’en vois mais ceux là étaient différents, de par leur taille qui dépassait aisément les deux mêtres, sans parler de leur particularité qu’ils portaient tous au bras droit : a leur extension du poignet, une pointe de ce qui pourrait etre un amalgame d’ossements mesurent facilement la taille d’un fleuret.

Manfred n’a pas attendu avant de lancer l’assaut vers le yoma le plus proche, l’acier au clair. Son attaque avorta, le démon s’étant décalé sur le coté droit du guerrier, ce dernier n’ayant eu d’autre choix que de donner un coup d’épaule a l’ennemi qui l’éloigna d’une distance de huit pas. Le plus surprenant arriva lorsque le yoma étira la pointe de son bras tel un élastique en direction de l’œil gauche du chevalier noir. Cela ne fut que d’un cheveux avant qu’il n’ait été abattu sur le coup, esquivant cette dernière attaque qui aurait pu lui être fatale avec l’aide de Requiem sa lame. Il contre attaqua immédiatement avant d’être interrompu par deux assauts simultanés, le premier se contanta de porter un coup d’estoc au niveau du thorax tandis que le second prévoyait d’entraver les jambes de Honheim avec l’aide de ses bras extensibles. Echec de la part de ce dernier Yoma qui se voit écraser les membres, sous les pieds de l’humain, avant de se voir fracasser le crane par une attaque verticale. Le lourd poids de sa lame, enfoncé dans la boite cranienne du monstre, la marge de manœuvre fut trop étroite pour esquivé l’attaque du précédent ennemi. Frappé sur le flan droit, il riposta en relevant Requiem dans la diagonale, tranchant net le deuxieme yoma.

Et voilà deux de moins, il ne m’en restait plus que cinq… Je me suis longtemps demandé ce qu’il falait faire face à plusieurs adversaires… la réponse : falait pas y penser.

A cet instant précis, je ressentais de grandes vibrations dans l’air et il était sans nul doute que les yomas l’avaient également remarqué.

Un sourire impregna les levres du guerriers.

On veut la liberté aussi longtemps qu'on n'a pas la puissance ; mais si on a la puissance, on veut la suprématie.

- Sortez de vos cachettes, bandes de laches !

*Cela ne fait pas si longtemps que ca que...*

Toute l'histoire de ce jour commencait ici, à ce moment même. Depuis longtemps déjà, il semblait que l'organisation ne se préoccupait plus des soldats qu'ils formaient pour le but connu de tuer les Yomas. C'est ainsi que les claymores sortaient de leur territoire de travail qui était un continent. Explorer les terres où on vivait était la seule chose qu'elles pouvaient faire, ou encore approfondir des connaissances encore floues de leurs problèmes personnels. Cette image qu'on avait était bien belle, l'endroit où on mettait les pieds, certes, changeait toute la chose. La place en ce jour était les terres du nord, les explications sont courtes et claires : un abyssal du nom d'Isley y vivait avec ses souverains Yomas. Il fallait y mettre pied seulement en sachant quel risque on courait. La mort nous y attendait à coup sûr si on venait à rencontrer une troupe de démons, l'abyssal lui-même et que l'on était faible physiquement. Cependant, le cour de l'histoire varie aussi quand on parle d'une claymore, sorcière aux yeux d'argent.

Une voix masculine cria ces quelques mots poussant les ennemis dissimulés à se montrer et se battre contre lui, ses tripes ou la mort causée par son épée étaient les seules issues. Les montres aux faces hideuses et deformées n'aimaient point se trouver en groupe, pourtant, sept d'entre eux sortirent de leur cachette pour attaquer celui qui les avait interpellés. L'énergie démoniaque des yomas se laissait sentir à quelques mètres, chose impossible pour un humain. Deneve "observa" le combat d'après la qualité et la quantité de l'énergie qu'elle pouvait percevoir à cette distance. Son niveau de perception et description de Yoki était encore trop loin de celui de la denommée Galatea. Ce qui n'était pas son devoir devint une sorte de passe temps. Guerrière, elle prenait la décision de tuer ou de laisser en vie les Yomas qui croisaient son chemin. Or, il était impossible de partir sans combat. Il fallait à chaque fois salir cette épée géante et lourde.

D'après Deneve, le nombre de Yomas en combat était assez grand pour un simple humain inexpérimenté. Il aurait peut-être, une chance sur deux, une possibilité de gagner avec de la force brute et de l'intelligence. Cela dépendait des personnes. La femme, du moins si on pouvait encore appeler cela une femme, se releva en rengainant, puis se dirigea vers ce fameux endroit d'où émanait ces énergies. Si les démons relachaient leurs énergies complètes, la soldate aurait pu savoir leur niveau de puissance, mais l'incertitude était présente.

La sorcière aux yeux d'argent à l'armure argentée et blanche arriva sur les lieux de la bataille. Sa venue ne semblait pas avoir été remarquée. Après tout, Deneve avait baissé son Yoki à un tel point qu'on ne pouvait le sentir rapidement. Un expert en serait capable sans problème. Ce qu'elle vit était étonnant, un simple homme, humain de plus, venait de réduire en miette deux Yomas, les blessures de ceux-ci étaient profondes, à juger que l'arme devait étre fatale. Elle chercha cet objet tranchant des yeux, la seule chose qu'elle vit était une lame...Elle n'en vit pas plus.

S'avançant vers le tas de monstres en sortant son arme brillante et libérant son énergie démoniaque, la soldate finit par se placer du côté opposé de l'humain. Voyant qu'il s'en sortait aussi bien, elle aurait pu le laisser sortir vainceur de ce combat insignifiant. D'après l'atmosphère, on pouvait tous en déduire que les combattants, humain et yomas, avaient enfin remarqué la présence d'une claymore. Etait-ce un signe pour qu'ils libèreny la totalité de leur énergie ? Il en restait exactement cinq, deux d'entre eux se tournèrent vers Deneve, les trois autres ne quittèrent pas l'humain blessé, qui encore semblait sourire, des yeux. Du côté de la sorcière aux yeux d'argent, ce fut elle qui prit l'initiative. Les yeux dorés, elle fit un énorme saut en avant tenant son arme à deux mains pour la lever et trancher un des Yomas en deux au niveau de la hanche, au dépourvu. Le second prouva l'attention qu'il accordait à celle qui allait l'exterminer à la seconde même, profitant de l'instabilité de la combattante dans sa position, il montra ralongea ses doigts pour faire de jolis trous dans la tête de Deneve qui put se protéger avec sa lame encore a temps en reculant de quelques pas.

Maintenant il ne restait qu'eux deux, rien de ce qui se trouvait en dehors de leur périmètre fut d'importance. Le dernier Yomas poursuivit avec un élargissement du bras droit, ce coup qui fut facilement évité fut enchainé par un élargissement du bras restant. Cette action avait pour but de transpercer le ventre plat de la claymore, à la même vitesse que celui-ci, elle brandit son arme pour couper son bras avant qu'il n'atteigne cet endroit. Profitant de sa surprise et son cri de douleur, Deneve courut en direction du monstre aussi laid que le précédent pour lui donner le coup final : la décapitation. Sa tête tomba avec un bruit étoufé par terre, son corps inerte suivit le mouvement, le sang violet en jaillissait jusqu'à la dernière goutte.

Il ne restait plus que cet humain...


[HRP : Question de te laisser une plus grande marge sur le combat, je n'en ai pas parlé dans mon post. En esperant que tu n'as pas patienté trop longtemps xD L'inspiration me manquait ='D]

La poussière volait encore dans l’atmosphère, sa dissipation se dispersant, laissant paraître la fine silhouette d’une femme. Armure brillant de l’astre lunaire, longue épée au poing, cheveux de platine… son apparence ne laissait paraître aucun doute quant à son identité même si son regard n’a pas encore croisé le mien. Elle venait d'en éliminer un.

Un rictus s’afficha dans le visage de Manfred…

A cet instant je ne savais que dire si ce n’est que : je ne m’attendais vraiment pas à en rencontré une en ces lieux oubliés par les dieux.

A l’instant ou les yeux du guerrier se tournaient vers la guerrière, une voix grave se fit entendre :

« Si tu détourne le regard je te tranche la tête. » Telles furent les paroles du dernier yoma à l’encontre de Manfred.

En fin de compte, nous n’étions pas si différent : nous espérions tout deux finirent ce combat avec le moins de dommage possible.

Le yoma prit l’initiative, son attaque était fulgurante et surprenante par sa forme : Manfred levant sa Requiem pour parer toute éventuelle attaque de front sans savoir que son adversaire allait justement se servir de sa position de garde comme tremplin, se faisant le monstre gagna de la hauteur avec laquelle il profita de lancer l’attaque des doigts exensibles perforants. Sans leur laisser la chance de le toucher, il les saisit toutes de la main gauche.

Le contact du gantelet d’acier avec la chaire du yoma frémissait jusqu’à en créer des étincelles, le sang du guerrier coagulait entre ses doigts et la cotte de maille qui les recouvrait. Tirant de toutes ses forces de son bras sinister, ramenant l’ennemi aérien sur la terre ferme. Les deux adversaires se retrouvèrent au corps à corps, dans l’impossibilité d’utiliser son épée, Manfred tenta de saisir le crâne du monstre, mais son manque de vivacité fut tout de suite puni par un direct du yoma sur la figure… l’envoyant à quelques pas en arrière.

Le sang se répandait dans le blanc immaculé sous les pied du combattant ; le flanc touché par une précédente attaque lui faisait perdre pas mal de sang et lui offrait cette sensation désagréable de sentir mouillé en plein froid.

Sans crier gare, le yoma lança un nouvel assaut sur l’humain, cette dernière manœuvre donna lieu à une passe d’arme qui mit un point d’honneur sur les compétences guerrières des deux adversaires.

Quelques instants semblent s’être écoulé… les seules personnes à etre encore debout sont Manfred, ainsi que la sorcière aux yeux d’argent qui semble n’avoir eu aucun mal à se défaire des autres monstres de la troupe.

Durant mon combat, j’ai put ressentir ce regain de puissance… qui provenait nul autre que de ce corps de femme qui en temps normal n’offrait aucun avantage sur le champ de bataille.

Ses yeux d'or… ils croisèrent les miens… Je ne savais comment expliquer ce phénomène mais une vive douleur me tirallait les entrailles, mon sang bouillait dans mes veines… je pouvais
entendre cette appel à la bestialité, les àmes des nombreux yoma que j’ai dévoré retentirent en mon esprit.


Son visage était impassible tel que pourrait l’être celui de ses sœurs, son regard était vide, aussi vague que celui des condamés à mort lorsqu’ils fixent l’horizon.


« … Femme, regrete tu ce que tu es devenue ? »

Elle me faisait penser à une fleur fragile si ephémère.

L'attention fut dédiée à Deneve, celle-ci agita son arme de facon à enlever le sang qui était venu se déposer sur la claymore lors du combat, si on pouvait appeler ceci un combat.

L'humain guerrier acheva le combat aussi rapidement qu'elle, une victoire certaine. Un silence vint s'installer, personne ne prit la parole, une chose qui n'était pas nécessaire. Deneve était seulement venue pour l'aider. Une autre chose qui ne lui serait jamais venue à l'idée sans l'ordre de l'organisation qui l'avait abandonnée à son sort.
Deneve ne bougea pas pour le soigner ou faire quelconque chose qui s'avérait être un signe d'aide. Elle le regardait saigner, le liquide rouge teinta la neige blanche qui passa d'une couleur pure à une autre de signification différente. Celle d'une rose.

Lorsque leur regards se croisèrent de nouveau, le guerrier fit le premier pas, la conversation débuta avec une question.

- ...Femme, regrettes-tu ce que tu es devenue ?

Surprise, elle ne s'était jamais posée la question. Même si c'était le cas, rien n'aurait changé. Un soucis de plus. Deneve rangea son épée puis répondit :

- Il est bien trop tard pour regretter.

Cet humain réveilla en elle le souvenir de cette fameuse nuit où le cour de sa vie en prenait un autre totalement différent. Tout s'était passé si vite, aussi vite que ce bref combat. L'un après l'autre, il furent éliminés, les entrailles furent dévorés jusqu'à la dernière goutte de sang, le dernier organe du corps. Tous furent anéantis sauf Deneve, cette petite fille, cadette de la famille. Un membre de sa famille, rien que pour la protéger, lui permettre de continuer sa vie d'humaine, la bouscula sous le lit de ses parents déjà morts. L'odeur du sang permettait au Yoma de ne pas sentir sa présence et de lui épargner la vie. Deneve se rappela même de ce sentiment qui l'avait paralisée en observant la scène monstrueuse. Cette peur, ce malaise de voir le sang gicler dans toute la pièce, d'entendre les cris de plaisir du Yomas qui avalait sauvagement la chair des humains qu'il venait de tuer. Soudain, un autre cri. De douleur, la plus grande partie de l'évènement cruel lui fut caché par la couverture trempée de sang, mais Deneve vit encore le corps du démon tomber. Décapité. Ainsi, elle avait fait son apparition, la sorcière aux yeux d'argent. La suite était la même pour toutes jeunes filles orphelines...Un destin inchangeable à jamais.

Pourtant, cela ne se montrait pas sur le visage de la personne actuelle, une soldate au regard vide.

- C'était la seule initiative. Jadis, je n'avais pas eu le temps de faire un choix. Mourir dans la rue abandonnée par tous ou vivre et combattre des démons à mon tour en prenant à moi la chair, le sang des Yomas...Acquérir leurs pouvoirs et les utiliser contre eux.

Elle dit cela d'un ton tellement calme qu'on ne pouvait pas se dire que cette femme avait eu un passé tel le sien.


[HRP : J'espère ne pas avoir fait un post trop bref =) ]

...Femme, regrettes-tu ce que tu es devenue ?

Depuis quand une telle question me taraudait elle les lèvres… Je n’en avais pas la moindre idée.

Il est bien trop tard pour regretter.

Sa voix sonnait comme un murmure…
Qu’aspirais je en cet instant… rien ne pouvait nous distinguer si ce n’est un notre enveloppe charnelle. Ses yeux n’étaient que des miroirs, qui obscurcissaient la réalité… Cette courte tyrannie n’était autre que sa beauté. Oui, cette beauté qui dans mes ténèbres n’avait aucune place.

Tes seuls regrets doivent naître des choses, que tu n’as pas put accomplir, qui dans ton cas n’est autre qu’une vie de femme.

Manfred vit de la sincérité dans les paroles de la guerrière… La sincérité quel rare sentiment en effet : d’ordinaire celle que l’on voit n’est qu’une fine dissimulation censé attirer la confiance d’autrui… Que cela peut être pathétique en effet. Mais celle qui se tenait debout devant lui n’usait d’aucune mascarade, juste… une profonde sincérité.

Le guerrier avait de plus en plus de mal à rester debout, ce qui était auparavant qu’une légère blessure au front se trouva devenir une entaille qui avait parcouru une partie de son cuir chevelu ne laissant qu’à Manfred qu’un épais filé cramoisi traversant le visage d’un homme consumé par son épée.

… Mon regard restait fixé sur le sien… mon attention à son égard était à son paroxysme, même le sang coulant sur mes yeux ne pouvait m'empêcher de les garder ouverts.

…C'était la seule initiative. Jadis, je n'avais pas eu le temps de faire un choix. Mourir dans la rue abandonnée par tous ou vivre et combattre des démons à mon tour en prenant à moi la chair, le sang des Yomas...Acquérir leurs pouvoirs et les utiliser contre eux.

Comment l'homme et la femme pourraient-ils se comprendre ? Car en fait tous deux souhaitent des choses différentes.

Le seul mauvais choix est l’absence de choix. Le mien était de finir mes jours à un âge avancé après avoir fondé une famille… ou tout simplement d’embrasser l’existence qui m’absout de toute entrave en ce monde, de porter l’arme au poing et de connaître le monde tel qu’il est en mettant le tribut de ma vie en jeu à chaque instant.

Un pas après l’autre, le jeune homme semblant ne pas pouvoir tenir sur ses jambes sans une certaine difficulté, se glissa dans le dos de la guerrière d’argent, quitte à se trouver dos à dos avec elle. Saisissant Requiem, sa large lame avant de la plonger au fond des entrailles d’un des yoma terrassé par la dite « Claymore » : avant de se paître des boyaux de la bête.

Mein Name ist Manfred Von Honheim, Sohn dieses Landes von angeschlagenen kalt.

Le dialecte des terres du Nord... quelle nostalgie

(HRP : Pardonne mon allemand quelque peu approximatif :p)

Le regard du guerrier ne changea pas, toujours était-il là à l'observer dans les plus amples détails, il essayait de voir non au fond de son esprit mais plutôt de ses paroles. Le sang coulant sur son oeil, il ne se résigna pas à fermer celui-ci. Comme s'il n'avait pas d'autres choix. La douleur devait être intense pour un simple humain qui n'avait rien de bien spécial à part une épée dont la taille extravagante étonnait bien la soldate aux yeux d'argent, mais pour elle, l'énergie démoniaque guérissait toutes blessures superficielles...Dependant du type de Claymores.
Analysant de plus près les paroles de Denève, il se basa sur le regret, celui de la femme était ne pas avoir pu vivre comme elle le devait, une humaine. Fonder une famille, travailler, profiter de sa vie et mourir en paix. Maintenant immortelle, avec une apparence qui était la même à tout moment, elle vagabondait dans son territoire au service de Rimto. Il décrivit à son tour sa situation qui n'était autre que le contraire de celle de Deneve.

- Impossible. Une vie de femme est inimaginable pour moi.

Elle ne le pouvait pas, retourner dans le passé en passant par cette scène, reconstruire une autre vie à partir de ses pensées et souvenirs...Non. Elle était une claymore, non la petite fille d'avant. Deneve ne pouvait même pas y penser.
Indifférente, la soldate ne montrait aucune émotion, le dos tourné vers l'homme, il lui importait bien peu. Elle ne faisait que l'écouter, entendre la voix de quelqu'un, ce n'était pas souvent qu'un humain parlait volontairement aux claymores n'étant autre que des outils, des exécutrice de yomas plus démone qu'humaine encore.

Elle sentit alors quelque chose se poser contre son dos, ce n'était autre que cet inconnu devenu trop faible pour rester sur ses propres pieds. Sa lame à la main, il n'eut aucun mal à le plonger dans le corps inerte d'un yomas gisant près de lui en se présentant. Manfred von Hohnheim était la seule chose compréhensible pour Deneve qui ne venait pas dans ce territoire si ce n'était pour des missions en équipe, certes, elle ne connaissait tout de même pas la langue, encore moins le dialecte de ce pays.


- Je suis navrée de vous decevoir. Ce territoire ne faisant pas partie de mon pays natal m'est inconnu au niveau du dialecte. Cependant, il ne m'était pas d'une grande difficulté de comprendre votre phrase. Quand à moi, je me nomme Deneve.

Laissant Manfred s'adosser, la claymore dans la main, elle regardait dans le vide, rien. Juste des corps de Yomas et ces deux personnes, protagonistes de la scène.

- D'où t'est venue l'idée de confronter notre monde et ses créatures ?



[HRP : Bonne lecture en espérant que ma créativité qui commence à s'évaporer ne t'ennuie tout de même pas. Je te pardonne pour ton allemand qui tout de même est de bon niveau, il ne faudrait pas que tu te fasses du soucis. Et, je m'excuse de l'incoyable retard de ma réponse si courte. ]

Impossible. Une vie de femme est inimaginable pour moi.

Sa voix résonnait dans ce silence pesant...

« Une vie de femme »... Il est vrai que je n'y connaissais absolument rien ; si ce n'est qu'une femme apparaissait en mon esprit que comme la personne qui porte et allaite notre progéniture mais surement pas comme une espèce de Lilith qui s'était vu forcée de s'émanciper d'une certaine humanité en portant les armes au poings.

Je suis navrée de vous décevoir. Ce territoire ne faisant pas partie de mon pays natal m'est inconnu au niveau du dialecte. Cependant, il ne m'était pas d'une grande difficulté de comprendre votre phrase. Quand à moi, je me nomme Deneve.

Deneve... « Ce qui appartient au froid » ; ce lieu battu par le blizzard ne reconnait peut être pas tes origines mais ton nom lui ne peut être qu'à son image, comme l'est il de ta propre froideur ; cette froideur avec laquelle tu as abattu ces yoma qui comme nous n'aspiraient pas à la mort, tuant comme nous pour leur propre survie.

A cet instant, comme pour marquer une fin de phrase le chevalier noir levant haut sa lame pointée en direction de la charogne dont il a extirper les entrailles avant de l'abattre violemment sur la gorge du yoma, lui détachant ainsi la tête du reste du corps. Il approchait son visage de l'oreille de la sorcière aux yeux d'argent tout en lui susurrant ces paroles, l'odeur de cette dernière chatouillait le flaire du jeune homme : cette senteur n'appartenait pas aux nombreuses femmes de la capitale, non... cette odeur n'était que celle du sang des nombreux yoma qu'elle avait abattue.

La guerrière était stoïque mais peut être que cette attitude glaciale n'est autre que les méandres de cette dite humanité.

Manfred était néanmoins surpris du changement de nomination, qui lui fut adressé : passant du vouvoiement au tutoiement.

- D'où t'est venue l'idée de confronter notre monde et ses créatures ?

Faisant volte-face, s'éloignant de la jeune femme de quelques pas avant de s'adosser à un vulgaire rocher.

Notre monde ? Ne m'identifie pas à l'un de ces écervelés sans peur et sans reproche, protecteur de la veuve et de l'orphelin ; ce monde comme tu l'appelle est déjà pourri jusqu'à la moelle ; et disons tout simplement que j'en avais marre de mon boulot de mercenaire.

Mais que pourrais je donc dire de vous ; voyageuse itinérante semant mort et trouble sur votre chemin et ce contre rémunération.... on peut pas vraiment dire que votre statut soit tres différent du mien.

Les comparaisons ne cessaient, passant d'elle même à sa froideur, semblable au pays recouvert de neige et de glace sur lequel elle avait mis ses pieds. Froide était-elle, Deneve ne nia pas se fait, pas très bavarde depuis le temps où elle avait fusionné avec la chair d'un Yoma, elle avait rarement montré un visage qui affichait le sentiment de joie ou quelconque sentiment.

La soldate sentit l'homme derrière elle bouger, elle le suivit du coin de l'oeil même si la moitié était impossible à voir à moins d'avoir des yeux sur la nuque, le voyant ainsi détacher la tête du Yoma de son corps. Un souffle léger de respiration vint chatouiller son oreilles, entendant les bruits d'inspiration et d'expiration, elle écouta ses prochaines paroles sans pourtant changer son attitude envers celui qui ne prononcait que des paroles d'un ton tout aussi froid que son caractère et les terres qui les entouraient. Elle ne l'interrompit pas ne trouvant des mots valables à lui dire.

Il répondit à sa question, se disant avoir été mercenaire, il avait décider de céder pour une seule et simple raison : les besognes de ce travail ne lui convenaient plus, disait Manfred. L'homme acheva sa phrase en y plaçant une autre remarque concernant le statut de la femme, il fit remarquer que ces deux personnes partageaient un autre point plus ou moins commun. Le silence régna de nouveau...Comme si Deneve, toujours aussi silencieuse et passable, avait perdu la langue. Il avait le choix, quittant son poste de mercenaire, il aurait pu se consacrer à un autre travail autre que le meurtre de Yomas. La sorcière au yeux d'argent avait un certain respect pour lui, aucune peur ne résidait en lui, il était bien trop rare de voir un humain changer de statut pour se mettre dans ce "camp". Courage...

- Ce n'était pas une obligation, sans chef, ni capitaine, tu es libre.

Elle, était attachée à cette organisation, bien qu'elle disposait de liberté, certes incomplète, Deneve aurait sûrement fait un autre choix sans hésiter si elle en avait eu l'occasion. Etre claymore, immortelle pour ainsi dire était un passe-temps dangeureux.

Un sourire...Que signifiait-il ? Elle rangea son épée en se retournant vers Manfred, adossé sur un rocher non loin d'elle.

- Je ne connais aucun homme qui se jeterait, comme toi, dans une vie qui n'est pas sans danger. Habités par la peur de se faire manger les entrailles par un Yoma, il n'est même pas question pour eux d'approcher des personnes comme nous. Encore moins nous adresser la parole sans nous regarder d'un air détestable. Un homme comme toi, Manfred, mérite le respect.

Chose incroyable...Même la dénommée Helen, amie proche de Deneve, ne l'avait certainement jamais entendu parle de respect. Le silence régna de nouveau, le vent soufflait effleurant le visage pâle de la guerrière, faisant voleter sa cape blanche, ses cheveux, ainsi que ceux de Manfred.

- Ce n'était pas une obligation, sans chef, ni capitaine, tu es libre.

La jeune femme rengaina nonchalamment son arme dans son armature dorsale... avant de se tourner en direction du jeune homme.

Je pouvais remarquer l'esquisse d'un restant de sourire dans ses lèvres : à quoi pouvait il donc penser ; l'espèce de salopard que j'étais, étais je à blamer ? Sa présence me réconfortait sans nul doute mais ne pouvait s'empêcher de me faire languir d'un certain désir ... comme pourrait le faire une femme envers un homme ; cela m'effrayait.

Le vent soufflait sur les vestiges de ces deux individus ; Manfred etait prostré à raz le sol, s'essuyant son front saignant a l'aide de son avant-bras non couvert de pièce d'armure. Après quoi il leva sa main droite en direction des cieux comme pour saisir un élément inexistant.

Liberté.... ça sonne bien ; mais la véritable liberté n'est autre que le moyen de repousser les limites de cette dite liberté. Deneve n'as tu jamais ressenti le besoin comme l'envie d'aller au delà de tes possibilités...

Je ne connais aucun homme qui se jeterait, comme toi, dans une vie qui n'est pas sans danger. Habités par la peur de se faire manger les entrailles par un Yoma, il n'est même pas question pour eux d'approcher des personnes comme nous. Encore moins nous adresser la parole sans nous regarder d'un air détestable. Un homme comme toi, Manfred, mérite le respect.

Le regard de Manfred cessa de fixer les cieux pour se tourner vers celui de Deneve ; il ne pouvait s'empêcher de démontrer une certaine fatigue, ses yeux étaient mi-clos non pas seulement à cause du vent glaciale mais également par la présence du gel sur les nombreuses plaies.

Un homme ? Un homme... pour le peu que mon apparence soit aussi humaine que la tienne ; devrait je encore me considéré ainsi ? Combien de vies se sont elles finaliser dans un bain de sang avec cet individu, faisant office de juge et de bourreau.

Non... je n'ai rien fait dans ma vie qui mérite que l'on me fasse honneur.

Pardonne moi cette question, Deneve... mais on n'envoie pas les Claymores faire des tours de manège. Et cela m'étonnerais que tu sois là pour deux yoma qui trainent.

Des paroles prononcees d'un tel ton, on aurait dit quelqu'un qui n'avait nulle raison de vivre maintenant qu'il avait fait couler tant de sang...
Depasser ses limites... Une expression si belle, helas, la verite etait bien differente. Deneve avait-elle deja eu l'envie de passer ce seuil qu'etait pour elle l'eveil ?

*Franchir cette limite...C'etait deja le cas.*

Une fois de plus, les questions de cet homme l'obligerent a retourner dans le passe, non celui de son enfance, mais celui de sa nouvelle vie, celle d'une sorciere aux yeux d'argent qui levait la main contre des yomas de toutes sortes. Il lui etait arrive, contrairement a son amie Helen, de chercher a trouver cette fameuse limite qui separait l'etre humain et le demon en elle. Dans un cas normal, une claymore franchissant cette fameuse frontiere aurait prit le physique laid d'un demon assoife de sang et n'aurait plus de conscience humaine. Elle ne serait rien d'autre qu'un demon comme les autres ayant subit le meme sort. Or, Deneve avait pu revenir en arriere...Pourquoi donc ? C'etait la question qu'elle se posait...

Le sang ayant durci a cause du froid, les blessures ne se refermaient pas, la douleur semblait s'amplifier. L'air fatigue, les yeux mis-clos, l'humain souffrait dans le froid glacial de ces terres, la claymore utilisait son Youki de facon a survivre face au vent glacial.
Un regard vide, du sang, des epees...Quoi penser. La question qui vint changer cette atmosphere n'etait autre que celle que Deneve aussi se posait depuis plusieurs jours. Que faisait une personne comme elle au Nord...Etait-elle chargee de tuer deux yomas en plus pour augmenter le nombre des monstres qu'elle avait extermines ?

- Il me semble que l'Organisation manque de demandes. Mon epee n'a pas frole les griffes de Yomas depuis quelques semaines deja, c'est seulement aujourd'hui que j'ai eu l'occasion de la degainer et d'en faire usage.

Elle en avait presque oublie le poids de cette arme si lourde et solide. L'odeur du sang, sa couleur et la substance en elle-meme...

- Je vous retourne la question, que faites-vous ici ? Le Nord n'est pas un lieu ou les simples humains s'aventurent...

Ne pensant meme pas a aider le blesse, elle le regarda comme lui l'observait en attente de la reponse qui ne servait qu'a eviter le silence. Au fur et a mesure de vouloir en savoir plus sur chacun d'eux, le vent soufflait aussi de plus en plus fort comme pour souligner ces questions puisqu'aucun des protagonistes ne faisait part de leurs sentiments. Ils ne crachaient que des paroles dont seul le sens les importait.


[un clavier anglais m'empeche de m'exprimer en francais correct...]