Chidori Duci, Nouvelle reine d'Egon

Prénom : Chidori ( se prononce 'Chidoli' )

Nom : Duci en hommage à la Villa où elle a grandit.

Age : 17 ans

Race : Chidori est la seule enfant au monde à être née de deux claymores. Pourtant, elle est bien différente des guerrières aux yeux d'argents. Cependant, elle possède un grand potentiel. Serait-elle plus forte qu'une claymore? En tout cas, sa race et son statut restent à définir.

Code: Quand j'aurais pas la flemme ~~


Pouvoirs et Techniques:

Les techniques de la jeune Chidori restent encore floues. En effet, elle semble posséder une capacité étrange à mélanger des techniques de bases défensives et offensives de claymores, elle semble agir selon la limitation et ne pas réellement se soucier de ses différents dons pour en développer un en particulier. Bien sûr, elle sera moins forte en défense qu’une guerrière purement offensive, mais plus forte en attaque, et inversement avec une offensive (elle ne peut pas atteindre le niveau des meilleures guerrières actuellement sa va de soit !). C’est ce potentiel encore endormi qui semble menacer certains et fasciner d’autres, dans tous les cas la jeune demoiselle ne mène pas une vie tranquille, constamment recherchée, et parfois considérée même comme une légende. La naissance d’une enfant de claymore, certains n’y croient pas encore.

Description générale :

Physique (8 lignes min):

Lorsqu’on regarde Chidori, on ne pense pas vraiment à une guerrière. Plus à une jeune fille attirante, fine et frêle, mais les apparences peuvent être trompeuses. Pour commencer, la demoiselle fait 1,68 m pour 56 kilos, elle aborde donc un corps taillé toute en finesse et en légèreté. Sa peau est claire, pure et sans imperfections, on lui a apprit à respecter son corps c’est pourquoi elle prend toujours le temps d’en prendre soin.

Elle aborde un visage aux traits adolescents et doux de part son âge, des lèvres fines et rosées, un nez tout aussi fin et bien construit qui se mari à la perfection sur le reste de son visage et le plus remarquable, deux yeux dont les perles bleutés tirant sur la pureté de l’azur captent votre attention lorsque vous la croisez.

Ses oreilles possèdent des bijoux en forme de cloche faîtes en argent qu’elle garde toujours avec elle, cadeau de Yuuki. Elle possède également un collier de la même matière dont le pendentif représente une sphère entourée d’un tourbillon finissant en pic qui est aussi très important pour elle puisqu’il est un cadeau de son autre mère, Lenneä.

Son visage est entouré par de longs cheveux étrangement roses pâles, dans les premières années de sa vie ils étaient châtains puis sont progressivement devenus de cette couleur pour y rester, une façon encore de ne pas passer inaperçue. Sur le devant ils sont lisses et dégradés, elle attache ses longueurs en une queue de cheval ondulée sur le côté le plus souvent.

Pour finir, la demoiselle porte souvent des couleurs claires lorsqu’elle n’est pas en armure grisée, comme du blanc associé à du violet et ses nuances par exemple bien qu’elle peut porter des couleurs plus discrètes. Elle aime se sentir à l’aise dans ses vêtements et porte un peu de tout, que ce soit des robes ou des tenues plus ‘banales’. Car elle trouve déjà ses cheveux assez excentriques pour ne pas en rajouter encore. Elle porte toujours deux dagues sur elle, parfois cachée sur des côtés d’une ceinture ou dans ses chaussures/poches en cas d’attaque direct car elle ne se promène pas toujours avec sa claymore, peut fiable pour passer inaperçu.

Mentale

Le caractère de Chidori pourrait être décrit comme un mélange de celui de Yuuki et de Lenneä avec une petite pointe personnelle. Pour commencer, la demoiselle est d’une nature bienveillante, elle aime aider les autres, protéger les siens et se sentir serviable ce que son nouveau poste lui permet de faire constamment puisqu’elle dirige actuellement Egon et la Villa Duci. Loin d’être naïve, elle est très réfléchie et intelligente, elle étudie les tactiques, la situation avec un calme étonnant, sûrement le sang-froid transmit par Lenneä.

Ne vous laissez pas embobiner par son air doux et innocent, bien sûr elle n’a pas l’âme d’une meurtrière bien au contraire, mais elle ne donne aucune pitié aux Yomas dépourvus de bon sens, et à cet instant elle peut devenir une réelle guerrière sans s’en rendre compte, un instinct de combattante semble la parcourir lorsqu’elle combat ce type d’ennemis, peut-être parce qu’elle ne veut plus jamais connaître la mort d’un proche par leurs fautes.

C’est une demoiselle très active et qui ne se pense pas plus supérieure qu’un autre de part son statut. Elle sait qu’elle a encore beaucoup à apprendre, et aurait préféré laisser ce poste à quelqu’un d’autre mais elle est la descendante et assume son rôle, de plus, le peuple semble avoir choisit pour elle. Elle respecte les opinions et les préférences de chacun car elle a l’âme très ouverte de part son passé.

Chidori est également une demoiselle très courageuse qui ne recule pas devant le danger, l’enfermement de sa jeunesse lui a donné un goût prononcé pour l’exploration et les ‘sensations extrêmes’ bien qu’elle sait se mesurer histoire de ne pas exagérer.

Elle est également très méfiante, et ne fait pas confiance au premier individu qu’elle ne connait pas et qui viendrait lui apporter son aide. D’ailleurs, en dehors des gens d’Egon et de ses ‘vieilles connaissances’ la demoiselle n’accorde aucune confiance, elle sait garder la tête haute et repousser les personnes qui sauraient se mettre en travers de sa route, tout d’abords par les mots, et s’il le faut –mais elle déteste cela- par la lame.

D’ailleurs, en parlant de lame, n’essayer jamais de prendre celles déposées aux côtés des tombes de ses parents, sa la mettrait dans une rage folle. Quant à la sienne, elle possède une lame conçue pour elle de la part de Lenneä qui comptait lui offrir pour ses dix-huit ans, mais par la force des choses elle la possède avant maintenant. Elle est également très bonne au tir-à-l’arc dans le combat à distance ce qui lui sert notâmes pour les Yomas volant.

Histoire

Introduction :

L’histoire de Chidori remonte bien avant sa naissance en vérité.

Elle est la fille de Yuuki, une claymore connue pour être actuellement la seule à avoir réussie à mettre au monde un enfant, bien sûr elle ne l’a pas fait toute seule. Son idylle remonte à l’époque de ses 16 ans où Yuuki avait rencontrée alors qu’elle était encore une humaine Kurayami, un claymore qui l’avait sauvé d’un Yoma. Par la suite, la jeune femme était devenue elle-même claymore, se révoltant contre cette nature qui l’empêchait d’aimée elle vivait cependant son parfait amour avec le jeune homme.

De leur union, Yuuki tomba (dans des circonstances encore inexplicables) enceinte. Le couple fût accueilli dans la villa Duci par Lenneä, une claymore mystérieuse et maîtresse des lieux, en effet le phénomène inexplicable qui permettait à Yuuki de porter la vie en elle était bien trop important et dangereux, ils décidèrent de s’exiler.

Malheureusement une bataille mena Kurayami à la mort, son corps repose en paix dans la Villa Duci ou une pierre tombale lui est dédiée, Yuuki y planta son épée en guise de dernier adieu et pris celle de Kurayami, épée avec laquelle elle se battra tout au long de sa vie.

Le temps passa à la Villa Duci, les blessures ouvertes dans le cœur de la jeune Yuuki se refermaient peu à peu alors que son ventre affichait une rondeur qu’elle caressait d’un air des plus maternels. Depuis quelque temps, on sentait s’installer une étrange harmonie entre elle et la maîtresse des lieux, Lenneä. Chose étrange car celle-ci l’embrassa, un soir de pleine lune. Ce fût le début d’une nouvelle histoire, mais que ce soit deux femmes, une femme et un homme ou deux hommes, un amour est un amour non ? Et cela ne sembla gêner en rien la Villa.

Et puis un soir, peu après une attaque vaillamment repoussée de la villa, la petite Chidori décida de montrer le bout de son nez…

Chapitre I : Quand le monde accueil une nouvelle princesse

Lenneä était concentrée, elle était accompagnée de Kurai pour la naissance. Kurai était un homme très habile et protecteur, ami de la famille, il aidait comme il pouvait la maîtresse de Duci. Yuuki ne criait pas, mais l’on pouvait percevoir la souffrance sur son visage si pur et doux, ce n’était que de passage, et bientôt elle pourrait serrer l’enfant dans ses bras.

Usant de toutes leurs forces et à eux trois, ils furent rapidement quatre. Lenneä attrapa la petite Chidori encore couverte de sang, elle gérait la situation avec beaucoup de sang-froid, tout comme le jeune homme aux cheveux argentés à ses côtés.

Personne ne disait rien, Yuuki oublia sa douleur, elle regardait d’un air maternel la petite princesse qu’elle venait de mettre au monde, elle murmura son prénom ‘Chidori’, c’était celui qu’ils avaient décidés avec Kurayami… Elle repensa à tout et les larmes lui perlèrent les joues. C’était le début d’un nouveau chapitre.

Chidori ouvra les yeux, deux joyaux d’un bleu aussi pur que le ciel azur, et aussi cristallisés que la glace, ses cheveux châtains clairs, elle était parfaite. Qui était-elle ? Claymore ? Démon ? Les deux ? Simple humaine ? Hybride ? Si certains semblaient inquiets, d’autres ne l’était pas, elle était Chidori, Fille de Duci, Fille de Yuuki, de Kurayami et parallèlement de Lenneä. Et bien que le silence faisait battre le cœur de la Villa, tout le monde le savait que l’objectif présent était de protéger des regards trop indiscrets ce petit ange.

[2 ans plus tard]

Chidori tirait la langue du côté forçant son petit corps à se tenir sur ses deux jambes, ses cheveux rôles pâles et ondulés volaient au rythme de la brise légère qui parcourait la Villa. Ils étaient devenus ainsi avec le temps, puis ils n’avaient plus changés de couleurs, était-ce un signe de pouvoir ? Yuuki s’en moquait, elle trouvait sa fille ravissante ainsi. Le sourire au lèvre elle l’aidait à se tenir debout, sa fille était déterminée, elle ne mit pas longtemps à défier les lois de la gravité. Lenneä surveillait la chose de loin, un mince sourire aux lèvres, elle était toujours inquiète pour les deux femmes les plus importantes dans sa vie… Son inquiétude allait se confirmer, profite de tes belles années, Chidori.

Chapitre II : Sacrifier une vie pour en sauver deux autres

La petite Chidori à maintenant huit ans, c’est une jeune fille très intelligente et de nature agréable. Elle est toujours serviable pour les gens de la Villa, elle se demande encore pourquoi elle ne peut pas sortir. Elle apprend dans sa grande maison avec des professeurs différents, elle pratique ‘l’art de la claymore’ comme aime le dire d’un air amusé sa mère. Elle ne comprend pas pourquoi elle doit s’embêter avec une épée aussi grande. Parfois elle croise Kurai, il ne vieillit pas tout comme les autres, elle à l’impression que le temps s’est arrêté. Puis il repart pour des raisons obscures.

Parfois le village est attaqué, mais elle n’a jamais vraiment vue de bataille, tout se passe aux extrémités d’Egon, et elle doit rester protégée dans la Villa. Sa mère spirituelle, Lenneä revient parfois blessée mais rien ne semble atteindre cette guerrière. Sa véritable mère est plus douce, plus attentive.

Elle sait que son père est mort, elle va parfois le voir sur sa tombe, s’imagine son visage, sourit et parle à celle-ci, pour elle, elle à un père et deux mères, et cela ne semble pas la perturber.

C’est une soirée banale où justement, elle se rend à cette endroit, elle discute d’une manière, se demande si il peut l’entendre, si l’au-delà existe, elle s’imagine que oui, sa soulage sa peine de ne jamais l’avoir connu. Puis elle entend des cris, elle à peur mais son instinct la guide, elle cherche, attrape la claymore posée sur le côté de la tombe de son père.

_ Désolée Papa !

Elle sait qu’il ne lui en voudra pas, l’étrange fer de la lame brille, elle ne semble pas rouillée par les années, elle est comme neuve, étrange. Au loin elle remarque du feu, comme un incendie, la villa est attaquée. Elle remarque une dame âgée, elle court vers elle, courageuse, peut-être un peu suicidaire.

*Je ne peux pas toujours laisser les gens se sacrifier pour moi… *

Elle court vers la mort, elle attrape la vieille dame d’un air protecteur et lui dit de se mettre à l’abri. Elle remarque une forme étrange et noire au loin, elle à peur. Elle a cru voir le démon… Elle entend des cris, et se reprend.

*Je suis la fille de Lenneä ! De Yuuki ! Et de Kurayami ! Je suis courageuse ! *

La fillette reprend l’arme, malgré le poids de celle-ci elle ne semble pas avoir grand mal à la tenir. Puis soudainement, alors qu’elle pense avoir la situation en main, le Yoma ailé se pose face à elle, il la fixe comme un vulgaire casse croûte. Elle lâche sa claymore sous la peur, Le Yoma la blesse, elle se recroqueville sur elle-même, les larmes aux yeux, elle va mourir.

Mais pas aujourd’hui.

Lenneä surgie, blesse le démon et lui hurle de s’abriter, Yuuki l’attrape et l’entraine, tout se passe trop vite. Elle ne comprend rien… Tousse, et tombe, elle s’évanouit.

Le lendemain elle ouvre les yeux, sa mère est en pleure sur ses draps blancs, Kurai dans un coin baisse le regard. Elle devine, se pince les lèvres, partagée entre la rage d’elle-même, la peur, l’incompréhension, la tristesse et l’impuissance.

Et dans la villa ce lendemain, tout le monde parlait de la mort de Lenneä… Le corps ne fût jamais retrouvé, il parti dans les flammes, du moins c’est ce qu’on raconte. Sa claymore intacte, fût placée aux côtés de sa tombe, aux côtés de Kurayami.

Chapitre III : Quand une partie de nous se brise


Chidori a 15 ans, bientôt 16. C’est une jeune adolescente ravissante qui a prit les doux traits de sa mère, d’ailleurs les réflexions dragueuses ne sont pas rares et elle en rit. Elle est devenue une bonne guerrière, mais Yuuki sait bien qu’au fond elle n’a encore rien explorée de son véritable potentielle, une part de mystère plane toujours sur sa jolie personne.

Yuuki pense chaque jours à Lenneä et Kurayami, elle a reprit son flambeau de claymore, aujourd’hui elle a tout expliqué à sa fille la considérant comme assez mature pour savoir pourquoi elle a besoin de se défendre. Chidori prend sur elle, elle est déjà en train de devenir une guerrière puissante, elle ne veut plus que la douleur et la peur atteignent la villa et ses braves habitants.

Depuis la mort de Lenneä, elle s'entraine dûrement au maniement des armes, et à la concentration de ses 'étranges' pouvoirs. Elle a plusieurs professeurs, sa mère mais aussi Rigald, un eveillé bien particulié qui lui voue une protection assurée contrairement aux autres qui souhaitent sa mort. Elle le considère comme son ange gardien, il lui apprend énormement chaque jour, il faut dire avant de devenir le Lion aux yeux d'argents il était numéro deux, et elle admire son épouvantable force.

Les jours passent....

Elle enfile une armure solide pour la première fois, malgré le poids elle la porte bien, elle s’entraine à présent tout les jours et développent des capacités loin de ce qu’un être humain pourrait faire. Elle est même très douée, nan , surdouée, mais elle ne le sait pas, elle pense cela banale. Yuuki sourit en l’observant :

_ Si tu étais encore là Lenneä… Tu pourrais constater toi aussi que dans quelques années elle nous aurait sûrement tous dépassés…

Chidori défendit plusieurs fois la ville, sa mère la laissait se battre à présent car c’était son destin malgré tout, elle ne pourrait pas toujours la protéger, de plus Kurai été absent, parti depuis un long moment déjà.


Malheureusement, une bataille fût fatale pour Yuuki également, alors que Chidori venait d’avoir 16 ans. Ce nouveau choc la renferma sur elle-même, elle se sentait seule à présent, son seul lien résidait dans Kurai qu’elle considérait comme un frère. Elle enterra sa mère et la rage l’envahit, elle sentait la puissance monter en elle, elle comprit alors qu’elle n’était pas normale.

J’ai vu maman tomber sur le sol, le dos déchiré par de multiples attaques de ces foutus Yoma. Je l’ai vu me sourire, alors qu’elle se relevait encore pour se retourner et achever le monstre qui la découpa en deux avant de mourir, j’ai vu son corps tomber. Ma voix, je n’arrivais plus la sortir, elle était paralysée, je suis d’abor passée par la rage, j’ai tout détruit, tout les ennemis autour de moi, je ne m’étais jamais sentie aussi dangereuse et malheureuse.

Le soir même, j’ai enterrée maman, tout le village était là, j’ai longuement pleurée, je me suis demandée le sens de la vie, je n’avais pas trouvée jusqu’à ce que le peuple me le rappel.

Le cœur brisé, la demoiselle était loin de se douter du lourd fardeau que cette mort allait mettre sur ses épaules.


Chapitre VI : L’appel de la ville

Ce n’est pas seulement la Villa Duci, mais tout Egon qui acclama à la jeune Chidori Duci qu’elle reprenne le flambeau, elle qui avait longuement combattue et qui avait toujours prouvé à tout les habitants sa valeur. Cependant elle était un danger, recherchée pour être une fille de deux claymores, et donc une ennemie potentiellement redoutables des organisations, elle voulut refuser ce titre. Mais on lui proposa une fausse identité, la suppliant de reprendre le flambeau.

Puis elle se souvint des objectifs de Lenneä, et une longue idée se forma dans sa tête. Elle accepta, se faisant passée des ennemis pour une cousine lointaine de celle-ci, son nouveau but est à présent de reconstruire la ville et une armée suffisamment puissante pour la défendre, et peut-être renverser l’organisation. Bien que l’espoir est faible, et qu’elle ne se sente pas encore capable de gouverner correctement, elle attend pour le moment la revenue de Kurai et de Rigald, encore perdue dans son esprit de jeune adolescente qu’on force peut-être trop rapidement à devenir une adulte.


Test RP :

Ce RP sera également celui d'entrée avec Kurai Akuma, ce qui explique le petit manque d'action que j'ai essayée de combler. J'explique aussi son état général depuis qu'elle est seule (sans ses deux mères).

Ce matin encore, la belle saison laisse passer les rayons du soleil à travers ses rideaux fins. Elle ouvre lentement les yeux et les referment aussitôt, la vue floutée par la fatigue et la lumière soudaine qui agressés ses iris entourés d’Azur. Un long soupire parcours son corps, dans un souffle léger, elle ouvre de nouveaux les yeux, combat cette même lumière pour y trouver un refuge convenable, la vue est revenue.

Elle se met assise, place sa main sur son visage, trop vite, le mal de crâne lui prend, elle reste ainsi quelques minutes. Comme chaque fois un long pincement au cœur la parcours car aujourd’hui encore, elle sait qu’elles ne seront pas là pour l’accueillir dans ses bras, elle fixe le plafond comme si c’était le ciel dans un geste triste.

_ Mais je vous reverrais un jour n’est-ce pas ? Mamans ?

Elle s’adresse aux deux femmes qui l’ont aidée à se construire. Sa gorge se noue, les événements sont encore trop récent, et elle ressent à chaque levé ce mélange de tristesse semblable à la torture, cette solitude qui l’enferme chaque jour un peu plus dans les ténèbres, cette rancœur, cette violence, cette haine. Chose inhabituelle chez elle, mais qui, depuis quelques temps, refait surface.

Elle trouve malgré tout l’effort de se lever, ses longs cheveux roses pâles tombent le long de ses épaules, ils sont lisses au début puis ondulent légèrement sur la fin, elle s’approche de sa glace et se les recoiffent soigneusement. Chaque geste quotidien lui rappel tout ce bonheur qu’elle ne rêvera plus jamais, elle se revoit assise devant ce miroir, sa mère lui coiffant ses cheveux en la complimentant face à la texture sublime de ceux-ci, et elle qui lui répond qu’elle n’a irrité que de la beauté de celle-ci. Un sourire emplit d’une étrange tristesse apparaît sur le visage de la jeune fille, puis elle secoue la tête, repose la brosse et pars se laver dans les sources chaudes, chaque souvenir l’angoisse un peu plus, elle a parfois peur d’elle-même, elle s’évade un instant dans la chaleur de l’eau, relevant ses cheveux maintenus par une serviette.

Puis le devoir l’appel, elle se souvient à présent qu’un peuple tout entier, une immense famille compte sur elle. La nouvelle Reine d’Egon d’à peine 17 ans se relève puis s’habille d’une tenue faite de tissus blanc et de lamelles de cuirs violettes foncées. Elle enfile par la même occasion des gants de la même texture que les lamelles car elle a pour projet de s’entraîner aujourd’hui encore. Elle s’attache sa queue de cheval ondulée sur le côté, sa coiffure habituelle depuis sa plus tendre enfance, puis elle entend du chahut dans la rue.

Elle sort, prête à se retrouver face à n’importe qu’elle situation, ce ne sont que deux jeunes adolescents qui se disputent, mais tout va si vite à cet âge-là que la rose préfère s’avancer. Les gens se tournent vers elle, ils affichent un sourire conquis par la grâce et la sérénité que sa présence apporte.

_ Allons jeunes gens, un peu de calme ce n’est pas un tournois de mise à mort la place de la Villa.

Les deux adolescents se regardent, se sentent idiots, puis elle rapproche leurs mains qui se serrent comme dans un accord de ne plus semer le trouble, après tout en cette période difficile il faut se serrer les coudes. Une servante s’approche, Chidori n’a jamais pris l’habitude de considérer ses servantes comme des esclaves, au contraire, ce sont plus des confidentes, des amies qui l’aident dans sa vie de tous les jours. Elle est accompagnée d’un garde, chose qui inquiète déjà un peu plus la demoiselle qui se tourne, l’homme habillé d’armure la salue d’un geste rapide et loyal puis prend parole :

_ Mademoiselle Chidori un visiteur vient de passer l’entrée de la ville !

Elle a demandée que chaque visite soit prévenue, nous ne sommes jamais trop prudent, elle acquiesce d’un geste de tête en disant aux gardes des rester à leurs postes –au cas où- mais aucun visiteur ne doit se sentir menacer à l’entrée d’Egon, la Villa Duci est un peu plus réservée déjà. Elle fixe sa servante :

_ Ma pauvre Emily vous m’avez l’air bien mal en point, oubliez vôtre travail du jour et allez vous reposer !
_ Mais mademoiselle Chidori votre repas…
_ Je sais cuisiner, ne vous en faîtes pas pour moi, reposez vous c’est un ordre.
_ Que Duci protège vôtre bonté mademoiselle…

Elle sourit, ce geste semble normal pour elle, elle refuse de mener les personnes qui travaillent pour elle à bout, c’est peut-être trop peu stricte, mais elle n’y peut rien. Pour le moment, l’étrange visiteur des lieux l’intrigue, elle possède toujours des dagues pour se défendre, car se présenter ainsi devant quelqu’un armé d’une claymore n’a jamais fait bon ouvrage.

Elle s’avance donc dans l’entrée D’Egon, passant par diverses petites rues qui mènent plus rapidement à l’endroit fatidique, l’homme est encore trop loin mais elle repère tout de suite sa différence, elle ne le connait pas, du moins c’est ce qu’elle croit. Il est accompagné d’un grand cheval robuste gris clair, qui attire le regard de la jeune fille qui voue une certaine admiration pour ces fabuleuses bêtes. Elle s’avance peu à peu, jusqu’à ce que la crinière argentée de l’inconnu et non pas du cheval attire son attention. Elle s’arrête alors, partagée entre la surprise, l’angoisse et l’incompréhension.

_ Ce n’est pas…

Il est encore loin, ne l’entend sûrement pas, elle perçoit cependant l’inquiétude des habitants, elle se rapproche alors, petite et frêle mais pourtant la reine de ces lieux. Un mystère plane toujours autour de sa personne, ses yeux azur fixe droit devant elle, fière comme une claymore, comme Lenneä pouvait l’être en dirigeant la beauté de cette ville. Le cheval redresse la tête, piétine sur place, fière et sûrement encore à domestiquer un peu. Elle s’arrête à quelques mètres, un sourire aux lèvres.

_ Bienvenue à Egon cher visiteur, je suis Chidori, maîtresse des lieux, votre cheval est sublime. Quel nom porte t-il ? Et le vôtre ?

Elle reste méfiante, et si cet homme se transformait soudainement en Yoma ? Pourtant elle ne montre aucun signe de ‘méfiance’, jeu d’acteur pour tromper l’ennemi, elle tend sa main vers l’animal intrigué qui bouge ses oreilles dans tout les sens, signe de méfiance puis caresse le bout de son museau fixant la réaction du propriétaire.

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