Instinct primitif (Pv. Eavan) [terminé]

La cynégétique ou encore l’art de la chasse, l’art de soumettre la bête à l’homme ou encore l’unique moyen pour certains de se nourrir.

Par Morbleu, ce n’est pas moins que le quatrieme lievre qui me file entre les pattes…

Par une nuit sans lune, après avoir marché pendant trois lunes sans s’etre arrété dans le moindre village et ce sans avoir réussi à avoir attrapé le moindre animal pouvant lui servir de nourriture… En effet, chasser pouvait se réveler plus difficile qu’il n’y paraît pour un non-initié. Les petits animaux comme les grands vous fuyant au moindre son, ce qui pouvait être difficile pour un guerrier bardé d’armure de la tête aux pieds.

Pas d’eau, pas de nourriture seulement une forêt sombre dans laquelle soufflée le vent du nord, lieu propice aux légendes pouvant servir à l’éffroit des jeunes enfants.

S’étant adossé à un arbre indigène et n’espérant que de pouvoir trouver le sommeil en cette nuit glaciale…

« J’ai faim… J’ai faim… de la chaire humaine… »

Ce ne fut que des bribes mais qui étaient si familières aux oreilles du voyageur, cela ne pouvait venir qu’à une créature : un Yoma.

Il n’était pas loin… qu’à quelques mêtres, je pouvais sentir son odeur nauséabonde… il y a quelques instants j’étais prêt à tomber dans les bras de Morphée mais me voilà dans mon élément.

La forêt était dense et pouvait aisément cacher une personne surtout en nuit noire. Le cœur du jeune homme s’embalait, retenant chaque inspiration… tentant de localiser le monstre.

« Toi… Tu tombe mal ! » S’écria la voix démoniaque avant de saisir le jeune homme par la tête avant de l’encastré sur le tronc d’un arbre avant de continuer : « Enfin, je vais pouvoir me rassasier de tes tripes ! »

Le démon hurla soudainement de douleur, relachant sa poigne constatant de ce fait qu’une partie de sa paume le lui a été arrachée par les dents de l’humain.

Avalant le lambeau de chaire…

« Toi… par contre tu tombe bien ! » le sourire aux lèvres et l’épaisse masse d’acier au clair.

Le tranchant coupa dans le vif la chaire du Yoma, le tranchant ainsi dans la verticale de son corps.

L’apparence du yoma ne changeait pas des précédents, faisant partie de leur classe la plus faible et primitive mais celui ci portait quelques signes faisant état d’un précédent combat : il lui manquait un bras ainsi qu’un œil et de par l’état de cicatrisation, le duel s’étaient surement terminé voilà d’ici une heure environ. Donc, soit le yoma avait en effet gagné le duel mais qui n’était pas probable vu la netteté de la coupure qui authentifie un bretteur hors pair soit ce qui était plus que probable était la fuite du démon face au combat, ce qui laisse présagé dans les environs la présence d’un guerrier d’une certaine valeur.
N’attendant pas de se mettre à table, le jeune homme se nourrit tout d’abord de la partie la plus riche en protéine. Arrachant de ce fait l’œil restant du monstre et l’engloutissant comme s’il s’agissait de toute autre pièce de viande… N’ayant pas mangé depuis plusieurs lunes il s’acharna sur le corps pourrissant du démon comme le ferait tout animal sauvage.

L'être humain est, au fond, un animal sauvage et effroyable. Nous le connaissons seulement dompté et apprivoisé par ce que nous appelons la civilisation.

La cynégétique, ou art de la chasse, est de loin l’essentiel du travail des guerrières au service de l’Organisation. Une chasse aux démons avides de chairs humaines, où la guerrière, elle-même partiellement démoniaque, pourchasse les viles créatures et les pourfend au nom de l‘idéologie officielle : la préservation de l’espèce humaine. Mais certaines guerrières semblent trouver cela d’un plat absolu et du coup, choisissent de l’agrémenter un peu…

Eavan avait été envoyé par Yvan à la poursuite d’un yoma d’entrainement… mais qu’est-ce dont que cette histoire?
L’examen de passage des claymores nécessite qu’elles survivent aux attaques d’un yoma, embusqué dans des ruines dans lesquelles on les laissait. Comme seule instruction et mise en garde on leur annonçait : « vous êtes réparties en deux équipes, vous vous combattrez les unes les autres et dresserez une stratégie pour survivre ».
Un yoma d’entrainement n’est ni plus ni moins qu’une réserve de substances démoniaque sur pattes. Il sert d’abord aux greffes qui permettent de créer les « sorcières aux yeux d’argent » et lorsque celles-ci sont jugées médiocres, on pense tout de suite à une insuffisance au niveau de la matière première et donc, on balance l’animal dans des ruines, afin de servir jusqu’à la fin à la grande œuvre, en tant que proie-cobaye pour les jeunes guerrières.

Eavan, claymore neutre en main, était donc partie régler le cas du yoma qui s’était fait la malle! Feignant de ne pas le trouver, elle le suivit pourtant à la trace et commença son petit manège. À l’abri du regard de ces sœurs, elle finit par rejoindre d’un trait le yoma. Celui-ci projeta ses griffes sur elle. Elle parât en sautant en pivotant, et en l’air, lui trancha le bras d’un coup sec utilisant son bras comme un fouet. Le retour du coup éborgnant la créature qui hurla et décampa sans demander son reste.

Eavan, loin d’être d’humeur à rentrer, choisit de suivre tranquillement sa victime. L’après-midi fut ponctué entre les charges d’Eavan et les fuites désespérées du yoma. Celui-ci s’épuisait peu à peu, haletant et de plus en plus en quête de nourriture pour se régénérer, ne voulant et n’agissant plus que dans cette optique. À peut-être un peu moins d’un kilomètre, la jeune guerrière observait l’énergie de la bestiole, remarquant que subitement un flux violent, comparable à regain d’espoir galvanisa le yoma.

_ Un humain…?

Sans réfléchir plus avant, elle courut à toute bombe pour stopper le yoma à temps. Mais cela faisait à peine quelques centaines de mètres qu’elle sentit que quelque chose n’allait pas. Elle comprit cette sensation lorsqu’elle se retrouva face à une scène des plus particulière… un homme en train de bouffer du yoma!
Elle s’était arrêtée à peut-être trois mètres à peine de l’humain, mais celui-ci ne bronchait pas, tant il était affairé à son triste repas. Elle s’accouda négligemment au tronc d’un chêne et attendit patiemment qu’il finisse, riant sous cape. Lorsqu’elle rentrerait à l’Organisation, qui ne la prendrait pas pour une menteuse lorsqu’elle raconterait cela?

À un moment donné, s’ennuyant, elle soupira bruyamment et apostropha l’individu :

_ Hé l’humain! Qu’en t’aura cinq minutes tu diras bonjour!

« Hé l’humain! Qu’en t’aura cinq minutes tu diras bonjour! »

Qu’elle était la surprise de Manfred en entendant ces mots. Se levant petit à petit, levant les yeux vers l’origine de ces paroles entendues. Sa surprise même n’étant guère extériorisée était plus grande encore lorsqu’il croisa le regard de celle qui l’interrogea.

S’essuyant les lèvres avant d’en cracher un filet de sang ayant appartenu à la bête térassée.

Elle qui se tenait devant moi n’était autre l’une de celle que l’on nomme plus communément Claymore, semeuses de la mort, pourfendeuses de yoma mais pour moi elle n’était guère plus qu’un fléau de plus.

Elle n’était qu’une gamine… sa carrure n'avait rien de celle d'un bretteur mais ressemblait plus à celle d'une adolescente se préoccupant plus de son aspect que de quelconque emploi aux épreuves guerrieres, malgré tout, c’était bien le tranchant d’une de leur lames qui avait fait manchot/borgne la carcasse qui pourrissait sous ses pieds et nul doute que l’investigatrice de cette préface n’était autre que celle qui se tenait face à lui.

Mon sang ne faisait qu’un tour, l’idée de pouvoir croisé quelqu’un de puissant m’effrayait mais en même temps, cette tension, cette nervosité… que pouvait m’offrir l’occasion de pouvoir croiser le fer m’exitait au plus haut point…

Saisissant sa lame laissée au sol, le regard fixant celui de la sorcière aux yeux d’argent.

« Dis moi Femme… ta loi interdit de porter atteinte aux humains. Mais si je venais à lever mon épée contre toi, défenderas tu ta vie quitte à m’éliminer ou me laisseras tu te trancher en deux comme je l’ai fait en finissant ton travail sur ce Yoma ? »

Son regard n’affichait aucune émotion, tout comme le ton de voix qui restait rectotono… mais il brulait de cette envie de devoir croiser le fer avec un adversaire qui en vaut la peine en n’ayant que sa propre vie pour argent comptant.

C'est sur le chemin où tu n'as pas peur que le fauve se jettera sur toi.

_ Hé l’humain! Qu’en t’aura cinq minutes tu diras bonjour!

Lentement mais surement, l'homme se détacha de son repas de fortune et releva la tête vers Eavan. Celle-ci le regardait goguenard, qu'est-ce que c'était que ce phénomène? Il cracha et ramassa son épée au sol, puis s'adressa à elle presque laconique :

_ Dis moi Femme… ta loi interdit de porter atteinte aux humains. Mais si je venais à lever mon épée contre toi, défenderas tu ta vie quitte à m’éliminer ou me laisseras tu te trancher en deux comme je l’ai fait en finissant ton travail sur ce Yoma ?

Décidément cet humain était un phénomène. Eavan eut un air surpris et se mit à ricaner.

_ Bah écoutes, tant que je ne laisse pas de trace de ton meurtre, l'Organisation s'en fout royal que je t'élimine. Tu veux te suicider??

Elle se mit en garde avec son petit sourire méchant. Pourquoi avoir de la pitié ou de la sympathie pour une bestiole comme ça?

_ Tu n'as pu vaincre ce yoma que parce que j'avais joué avec, ni plus ni moins, n'espère pas qu'un simplet d'humain puisse vaincre un membre de l'Organisation!

« Tu n'as pu vaincre ce yoma que parce que j'avais joué avec, ni plus ni moins, n'espère pas qu'un simplet d'humain puisse vaincre un membre de l'Organisation! »

« Parfait ! Je n’attendais pas moins d’un monstre tel que toi… apprends tout simplement que je n’aurais pas la moindre pitié. Une fois que j’en aurais fini de toi, je te ferais connaître le meme sort que ce Yoma. Je te ferais ainsi regretté ce sourire narquois qui me snobe depuis un instant. »

Le sang du jeune homme bouillait, son sourire était bestiale… la lueur de son regard n’était plus celle de l’ancien garde de la cité sainte. Il avait cedé a la sauvagerie, celle la même qui lui a permit de survivre tout le long de ses batailles passées. Il n’aspirait plus qu’à la battre, rien ne pouvait plus l’importait que d’avoir à soumettre son adversaire, surtout lorsqu’il s’agissait d’un pareil ennemi.

L’épée ayant été enfoncé sur le sol, en la relevant il souleva en meme temps un amas de terre sèche en direction de la claymore non pas pour l’aveugler mais, esperant ainsi pouvoir caché la forme de son premier assaut.

Il avait soulevé plus de cinquante kilo d’acier au dessus de sa tête, visant ainsi le bras gauche de la Claymore esperant que la jeune sorcière réagisse comme le ferait tout autre guerrier qui serait de se décaler vers la direction sinister, direction qui lui serait fatale. Son assaut fut vif et rapide, malgré le poids de son armure.

L'homme n'est peut-être que le monstre de la femme, ou la femme le monstre de l'homme.

_ Tu n'as pu vaincre ce yoma que parce que j'avais joué avec, ni plus ni moins, n'espère pas qu'un simplet d'humain puisse vaincre un membre de l'Organisation!

_ Parfait ! Je n’attendais pas moins d’un monstre tel que toi… apprends tout simplement que je n’aurais pas la moindre pitié. Une fois que j’en aurais fini de toi, je te ferais connaître le meme sort que ce Yoma. Je te ferais ainsi regretté ce sourire narquois qui me snobe depuis un instant.

Eavan observa l'humain se disant que, de son côté, elle ferait de même! Pas de pitié! Ce qui signifiait qu'elle ne comptait pas baisser son propre niveau, et puis quoi encore?! Il voulait faire son malin?! Qu'à cele ne tienne!

L'homme fit une diversion pour tenter de l'aveugler, soulevant de la terre en direction de son visage. Celle-ci ricana, enfantine et bondit d'un trait, attérissant cinq à six mètres au dessus sur une branche d'arbre.

Elle observa alors de son perchoir. Elle mit la main devant sa bouche pour ne pas pouffer de rire. Les yeux malicieux, elle mourrait d'envie de voire la tête de son adversaire lorsqu'il constaterait que son attaque venait d'avorter dans le vide. Lorsqu'il se rendit compte de la farce, elle ne se retint plus et ria à gorge déployée. Une fois calmée, elle s'adressa à lui :

_ Bah alors?! Trop rapide hein?! Logique... nos capacités sont supérieures aux votres! Tu ferais mieux d'abandonner. Surtout qu'en plus j'ai autre chose à faire que de me taper un gros lourd bourré de prétentions...

Eavan se mit alors à sauter de branche en branche, agile et légère, comme l'aurait fait un elfe. Elle ne comptait pas lui faciliter la tâche et voulait vraiment lui pourrir la vie au maximum, et pourquoi pas en se contentant de simplement esquiver? Elle se rendait ainsi hors de la forêt, en direction de l'Est, faisant parfois quelques pirouette comme un singe.

Un humain restant un humain... qu'aurait-il bien pu faire pour faire descendre de ses arbres? Cette constattation fit sourire Eavan, cela dit, elle gardait un oeil sur le guerrier, se disant qu'à défaut de lancer sa lourde d'épée, il pouvait parfaitement avoir des armes de poing voire, quelques flèches, à lui balancer dessus, et pour peu que l'homme sache visé un peu, il suffisait d'un moment d'inattention de la gamine pour que celui-ci la blesse. Bien entendu, cela ne pouvait pas aller bien loin, mais, le simple fait de lui accorder ce mérite l'agaçait au plus haut point.

Tsss … en plus d’avoir eu à rater mon attaque sur la claymore, cette dernière s’était contenter d’aggrandir l’espace nous séparant en s’accaparant le droit de repli.

_ Bah alors?! Trop rapide hein?! Logique... nos capacités sont supérieures aux votres! Tu ferais mieux d'abandonner. Surtout qu'en plus j'ai autre chose à faire que de me taper un gros lourd bourré de prétentions...

Depuis le temps que les sarcasmes ne me faisaient ni chaud ni froid

« Ne monte pas sur tes grands chevaux idiote. » Il détacha la lanière de son épaule droite servant au maintient de son armure.

« Ne sais tu donc rien faire d’autre que de sauter de branche en branche, comme le ferait toute autre bête des bois. » Il détacha ainsi l’armature maintenant l’épaisse métal au niveau de la taille.

« Mais si tu crois que je vais me contenter de te regarder fuir sans broncher. » Détachant ainsi la lanière de son épaule gauche. Jetant ainsi la masse volumineuse d’acier sombre lui couvrant le torax, se liberant de ce fait des entraves dues au poids d’une carcasse trop lourde.

« Tu te trompe lourdement ! »

A cet instant, ayant prit son élan, il s’élança vivement en direction de la sorcière aux yeux d’argent, espérant pouvoir diminuer la distance combative séparant la claymore du jeune guerrier.

La vitesse de la fugitive était elevée mais pas inatteignable surtout lorsque les branches sur lesquelles elle trouvait appuis ne se trouvaient pas tous à la même hauteur, l’a forcant donc de passer plus de temps sur la verticale qu’à l’horizontale dans sa course, offrant ainsi à Manfred l’avantage de la course sur la terre ferme.

Plus j’avançais, plus ma vélocité augmentait, je m’en approchait de plus en plus. Jusqu’à enfin de n’avoir qu’une marge de dix pas. Elle se trouvait à présent à ma portée et je me devais de réagir sinon mon rythme cardiaque va s’embalait et je risquais tout simplement de finir cette course en enfer. Il était impératif pour moi de faire cesser sa course ou encore de la surprendre.

Posant son pied droit fortement sur le sol, cessant ainsi sa course, il ne trouva nul autre moyen de ralentir la fuyarde que de projeter son unique moyen de défense : son épée sur la prochaine branche pouvant servir de piste d’atterissage au prochain saut de la fuyarde.

La vie : une course contre la mort... Le meilleur ne gagne pas.

_ Bah alors?! Trop rapide hein?! Logique... nos capacités sont supérieures aux votres! Tu ferais mieux d'abandonner. Surtout qu'en plus j'ai autre chose à faire que de me taper un gros lourd bourré de prétentions...

Eavan bondit de branche en branche, leste et légère comme le vent. Alors qu'elle partait gentiment, elle l'entendait alors qu'il se défaisait de son armure.

_ Ne monte pas sur tes grands chevaux idiote.

_ C'est toi l'idiot.

Elle trouva sa réplique débile au possible, mais ne pouvait s'empêcher de trouver cela drôle.

_ Ne sais tu donc rien faire d’autre que de sauter de branche en branche, comme le ferait toute autre bête des bois.

_ Mouaih, j'adore faire des singeries. C'est une seconde nature chez moi!

En cours de route, elle s'arrêta en regardant où il était. Celui-ci était toujours en train de se décharger de sa quincaillerie... elle soupira l'air ennuyée :

_ Envoie-moi un pigeon voyageur quand t'auras fini tes conneries! Je m'ennuie ferme là!

_ Mais si tu crois que je vais me contenter de te regarder fuir sans broncher.

_ Héhé! Bah en attendant! c'est ce que tu fais!

Elle rigola un bon coup et reprit son petit bonhomme de chemin. Elle le regardait du coin de l'oeil, mutine.

_ Tu te trompe lourdement!

Il s'élança alors à sa poursuite. Eavan constata qu'il courait tout de même à bonne allure pour un humain. Quoique... elle n'allait pas bien vite non plus.

Même si les branches n'étaient pas alignées les unes par rapport aux autres, la distance par rapport au sol restait de quatre mètres au minimum. Ensuite, même si ce chemin n'avait rien de commande en soi, c'était là ignorer l'un des principaux atouts de la jeune novice. Un sens de l'équilibre hors du commun! Elle possédait son propre sens de la gravité indépendant de celui auquel répondait les créatures terrestres. Il en patirait d'ailleurs bien assez vite...

L'humain gagnait du terrain, mais la distance qu'elle lui imposa était suffisante pour avoir la paix. Elle continuait de bondir, commençant à discerner la lisière de la forêt. Alors qu'elle allait sauter une bonne distance, les arbres se faisant plus rare, elle vit une lame foncer en direction de la branche sur laquelle elle voulait prendre appui. La lame se planta alors, faisant craquer la branche.

_ Oh-oh...

D'une pirouette en vol, elle prit appui sur le pommeau de l'épée tout en l'empoignant. Se saisissant de l'arme, elle retira l'arme du tronc, et utilisa la force du retrait de l'arme pour reprendre l'élan nécessaire jusqu'à une branche plus haut. Une fois debout dessus, une arme dans chaque main, elle le regarda de son perchoir :

_ Oh bah mince alors! T'as plus d'arme maintenant!

Elle ne le quitta pas des yeux, l'air ahuri. Elle se mit alors à rire, puis repartit de plus belle avec l'arme du guerrier. Plus que cent mètres avant la sortie de la forêt...

_ Oh bah mince alors! T'as plus d'arme maintenant!

Ca y est ! Je m’étais libéré de toute entrave, mon arme pesait son poids et pouvait ralentir même la plus coriace des Sorcières aux yeux d’argent rien qu’en la soulevant. Malgré tout elle semblait déterminé à fuir le combat. Mais comme le disait l’adage : En tout fanfaron sommeille un fuyard.

Rien ne servait plus de me caché aux yeux de cette femme… Quelle honte de devoir m’en servir de cette façon, mais j’en avais assez de ce petit jeu qui ne m’ennuyait plus que tout.

A cet instant une chose avait changé : la nature même de son regard, passant de l’ébene à l’argent.

Je suis un soldat, né pour résister
En cela, je réveille l'enfer
Je suis debout sur les deux extrémités du feu
Je me lève ou je tombe.

Sa vélocité a partir de ce moment n’avait d’égale que celle de son adversaire sans pour autant avoir le poid d’une armure sur le dos ni celle du port de quelconque arme dans les poings.

Il n’eut aucune peine à rejoindre aussi imperceptiblement soit il la fuyarde, et s’affichait face à elle, debout sur une branche.

« Rends moi mon arme et finissons en… a moins que tu ne souhaite encore jouer au chat et à la souris tout en ne faisant preuve d’une couardise sans faille… sans parler du fait qu’il serait tout a fait étonnant qu'une minable telle que toi trop habituée à faire des singeries, sache faire autre chose que de fuir la queue entre les jambes. »

Son comportement brutale laissa place à un air dédaigneux et à un sourire narquois.

Le dédain est la forme la plus subtile de la vengeance.

_ Oh bah mince alors! T'as plus d'arme maintenant!

Elle ne le quitta pas des yeux, l'air ahuri. Elle se mit alors à rire, puis repartit de plus belle avec l'arme du guerrier. Elle continua ses sauts de puces, de branche en branche, soupesant les deux armes. L'épée de l'homme lui paraissait si légère en comparaison de la sienne. Et encore, la sienne n'était qu'une claymore d'entraînement. Quand elle repensa à l'effort qu'il avait mis en oeuvre juste pour la soulever au-dessus de sa tête, elle trouvait cela à la limite du risible.

La distance qui la séparait de la sortie de la forêt diminuait de plus en plus. Tout comme celle qui la séparait du guerrier. N'ayant plus à souffrir du poids important d'une armure et d'une arme, il avait gagné en vitesse et en agilité, souffrant de moins en moins du relief des bois. Le sol n'était qu'entrelas de racines, de ronces, de buissons et de caillasses. Pourtant, il finit par prendre suffisamment d'avance pour grimper à un arbre, se tenant alors presque face à elle. Elle sourit gentiment en le voyant perché à son tour :

_ Rends moi mon arme et finissons en… a moins que tu ne souhaite encore jouer au chat et à la souris tout en ne faisant preuve d’une couardise sans faille… sans parler du fait qu’il serait tout a fait étonnant qu'une minable telle que toi trop habituée à faire des singeries, sache faire autre chose que de fuir la queue entre les jambes.

_ Oh-oh! Tu dois être bigrement frustré pour tenir de pareils propos!

Eavan fronça les sourcils brièvement, évaluant la distance qui la séparait de la sortie, puis fit un salut avec un moulinet, du bras soutenant l'arme de l'homme.

Elle bondit alors à toute vitesse, ricochant à toute bombe, ne laissant au spectateur que la sensation d'observer un éclat furtif. Eavan comptait bien sortir de cet endroit à SA vitesse et non à celle qu'elle avait tenu jusqu'alors. Elle arriva rapidement hors de la végétation boisée et hirsute. Face à elle se s'étendait une plaine de hautes herbes, balayées par les vents, scintillante presque tellement les rayons du soleil jouaient avec les brins.

Largement arrivée en avance, elle se retourna en direction du lieu qu'elle venait de quitter. Sa curiosité naturelle lui donnait envie de rester, histoire de voire ce qu'un humain pouvait bien faire face à celles de sa race, mais en même temps, Yvan ne tarderait pas à la faire chercher, voire pire, irait la chercher! La prudence lui dictait de laisser l'épée et de mettre les voiles en quatrième vitesse... Mais si elle faisait durer le combat contre l'humain et qui la surprenait en train de se défendre... elle s'en tirait sans trop de problèmes. Quoique... Est-ce que ces bestioles pouvaient-elles vraiment tenir longtemps??

Elle enfonça la lame dans le sol profondément ne laissant que la garde dépasser. Puis remis sa claymore au fourreau. Elle ne devait pas blesser les civils, cela lui était interdit, surtout que son entré dans les rangs était en discussion. Et puis... que penserait Reena si elle apprenait qu'elle avait laissé un humain la combattre?? Cela la fit frissonner... son référent risquait de lui concocter un sacré bordel si elle ne se dépêchait pas de rentrer, d'ailleurs, elle comptait bien parler à Reena de ce qu'elle avait constater lors de sa rencontre avec l'humain. Cela risquait peut être d'interpeller la femme en noir.

N'attendant même pas le retour de l'homme, Eavan tourna le dos et partit au petit trot à travers la plaine, direction l'Est et l'Organisation.



[Fin du rp pour Eavan.]