Des retrouvailles plus au calme... [terminé]

Kurai se baladait dans la villa depuis le début de la matinée. Tout un tas de questions se posaient à lui. Il n'avait pas pu bavarder plus longuement avec cette jeune eveillée qu'il trouvait si fascinante. En effet, il y a vu bien trop de monde à ce moment-là pour envisager une conversation plus sérieuse. Ils se demandent aussi la raison de sa venue. C'était fort inhabituel qu'une éveillée et apparemment son homme décide de faire une excursion dans une villa pleine d'ennemis. Mais il faut avouer que Livia avait des appuis solides dans la villa notamment la patronne. Ainsi que la future jeune mère se justifiait en partie sa présence mais Kurai était très impatient de le revoir car ils souhaitaient interroger sur bon nombre de choses seulement il se demandait maintenant s'étendre l'occasion.

Décidant de visiter tranquillement à tout ceci, Il s'était donc retiré dans l'une des ailes plus isolées ou le calme régnait à présent on entendait plus un bruit.
à part les pas précipités des servants allant d'une aile à l'autre du bâtiment accomplir diverses taches leur incombant de temps à autres, l'endroit ou se situait Kurai était fort agréable, il y régnait un courant d'air frais mais pas froid juste agréable faisant voleter ses cheveux argentés, au milieu de cette cour, si situer un grand arbre sans doute un chêne au pied duquel siégeait un banc vers lequel Kurai se dirigea.

Il dégagea sa cape et sa lame pour pouvoir s'assoir correctement, puis il ferma les yeux laissant ce qui avait autour de lui l'envahir pleinement, ce silence dont il se délectait tant, comme sa vie était devenue mouvementée ces derniers temps...Il n'avait plus le temps de méditer à la lisière de la forêt comme il le faisait avant...Il regrettait tant cette période...
Un bruit de pas le tira de sa torpeur, un sourire naquit sur son visage et il n'ouvrit pas les yeux il savait déjà en face de qui il allait se tenir dans peu de temps. Il avait hâte que cette confrontation commence.

Un petit vent balayait la cime des arbres, effleurait les épis des champs de blés, caressait les fleurs pour leur intimer de s’ouvrir. Dans un écrin de verdures et de de roches, une citadelle se dressait blanche et éclatante. Du sommet du mont qui surplombait ce paysage champêtre, une silhouette sombre semblait observer ce panorama paisible.

En apparence, il s’agissait d’un rôdeur. Assis sur l’extrême bord de la falaise, les jambes balançant dans le vide, il profitait des premiers rayons de l’aube en ce frêle matin de printemps. À ses côtés, reposait une longue et large épée, que l’Aurore aux doigt de Rose semblait caressait avec affection, faisant jaillir de cette lame des reflets de nacre mêlés à des éclats métallique.

Un Zéphire, plus malicieux que les autres, fit glisser le capuchon du chasseur, révélant alors le visage aux traits fins et doux d’une femme. Ses longs cheveux blond aux reflet auburn glissèrent, retombant en une lourde cascade sur la cape sombre. Elle semblait captivée par le spectacle que lui offrait ce petit matin et honora d’un poème la déesse du jour naissant :


La femme avait prononcé cela avec respect et tendresse, tout à la contemplation de cet espace civilisé protégé par la nature. Et pourtant… c’est endroit, comme tous ceux de l’île, n’était pas à l’abris d’une menace sourde et vile : les yomas et toutes les races qui en découlait et dont elle faisait partie intégrante.

La guerrière se saisit alors de son épée, frappée d’un symbole, se redressa et plaça au fourreau son armes. Elle tint fermement sa cape fermée puis bascula dans le vide. La créature sylphide bondissait à plusieurs endroit de la falaise, leste et agile, se rapprochant toujours plus du sol. Arrivée au pied de la roche escarpée, c’est à peine si on entendit lorsqu’elle se réceptionna, soulignant ainsi sa nature surnaturelle.

La rôdeuse s’engagea sur l’une des routes pavées qui mènent à Egon, sombre silhouette dans la clarté environnementale, comme une sorte de prémisse, de mauvais augure. Elle atteignit les portes imposante de la cité de Nacre alors que la matinée était bien avancée. Le soleil faisait miroiter la garde d'une épée, qui à chacun de ses pas, émettait un cliquetis métallique.

À visage découvert, elle franchit les tours de garde de la citadelle et pénétra tranquillement ce haut lieu de commerce. Son pas tranquille et son air aimable n’accrochait pas le regard des passants qui la prenait pour l’une des leurs. Ce qui n’était qu’une vaste ironie. Cette femme était comme un loup que l’on invitait dans la bergerie… Son périple s’acheva face à une grande demeure, typique du Sud et de ses fastes, la Vila Duci. Elle donna son identité aux gardes, qui, ayant reçu des consignes à son sujet, la laissèrent passer.

Une fois dans le hall, la guerrière se dirigea instinctivement un long couloir qui déviait de l’artère centrale menant au jardin central de la demeure. Traversant les colonnades, elle fut surprise de constater la présence d’une petite cour aux allures dépouillées, au sein de laquelle trônait un chêne centenaire, dans ce lieux si raffiné et orientale. Cet endroit cassait avec le style architectural. Un reste de l’ancienne forêt qui fut rasée pour permettre l’érection de la ville? Peu importe… elle s’avança légère et silencieuse vers un homme adossé au vénérable et majestueux végétal, celui-ci avait parfaitement décelé la présence de l’invitée. Vêtu comme l’n de ses chevaliers solitaires et errants, il gardait les yeux obstinément clos.

Se postant face à l’individu, ne prenant pas la peine de saluer ou quoique ce soit d’autre, elle lâcha une question à l’intention de l’homme :

- Fulgrim, ça te dit quelque chose la belle au bois dormant?

Kurai ouvrit les yeux doucement et prit un air un tant soit peu interrogateur il fronça un sourcil et dénia relever la tête vers son interlocutrice et il la regarda dans le blanc des yeux .
Une longue mèche de cheveux blancs passa devant ses yeux il la repoussa doucement avec un doigt afin de dégager et ses yeux bleus azur finirent par capter le regard de la jeune éveillée. Il ne comprenait pas ce que pouvait bien vouloir dire ce nom mystérieux. Il esquissa un sourire léger puis il décida de lui répondre sur une voie sobre.

_ Fulgrim?, je ne connais pas ce nom. D'où sort cet énergumène, est-ce encore un de tes amis ? bien tout simplement une nouvelle rencontre ? Tu me diras, ce n'est pas en restant ici, cloîtrés, que je rencontrerai de nouvelles personnes. Cela m'agace un peu, mais c'est ainsi pour le moment.

Kurai se releva délicatement du banc veillant à bien remettre en place sa cape et son katana. Il se plaça face à l'éveillée et se rendit compte que à part sa tenue elle n'avait pas changé d'un poil avait beau être plus petite que lui ce regard d'acier faisait autant trembler.
il esquissa de nouveau un sourire, puis dégage de nouveaux ses cheveux de son visage.

_cet endroit je commence à le connaître par coeur. J'y ai médité une bonne centaine de fois dans presque chaque cours de la villa je me suis entraîné comme un acharné afin de pouvoir défendre ceux qui sont devenus chers à mes yeux. Même si à la base je suis plutôt quelqu'un de solitaire, j'ai fini par m'attacher à certaines personnes d'ici. Malheureusement, avec toutes les enquêtes en cours, je n'ai plus le temps d'aller dans la forêt d'assouplir un instant près de ce ruisseau que j'aime tant. J'espère que tu pourras y aller pour moi.

La conversation qu'il commençait sembler bien anodine mais il voulait captiver son intention il s'ennuyait tellement ici qu'il n'avait pas grand-chose à raconter. Il était en train de se rendre compte de la routine de la villa en ce moment, il devait reprendre ses voyages afin de se dégourdir les jambes rencontrées de nouvelles personnes et reprendre son entraînement plus sérieusement. Il manquait d'air dans cette villa. Il ne pensait pas que la jeune éveillée veuille bien de lui pour parcourir les plaines et les déserts de l'île.

Sur ces pensées, il s'appuya sur le tronc du chêne fixant toujours la jeune femme du regard. Il se souvint de leur combat et aussi de la facilité avec laquelle elle l'avait battu depuis ce jour il a respecté voire même l'admirait.

Se postant face à l’individu, ne prenant pas la peine de saluer ou quoique ce soit d’autre, elle lâcha une question à l’intention de l’homme :

- Fulgrim, ça te dit quelque chose la belle au bois dormant?

Kurai sembla émerger lentement. Ce temps de réaction lui donna l'envie de le secouer comme un prunier mais quelque chose l'en empêcha : l'état de sa tenue sous sa cape.

- Fulgrim? je ne connais pas ce nom. D'où sort cet énergumène, est-ce encore un de tes amis? bien tout simplement une nouvelle rencontre? Tu me diras, ce n'est pas en restant ici, cloîtrés, que je rencontrerai de nouvelles personnes. Cela m'agace un peu, mais c'est ainsi pour le moment.

L'éveillée resta en arrêt quelques secondes...

**Mais qu'est-ce qu'il me fait là?!**

Il se releva, pénétré par son délir de chevalier ténébreux en pleine crise existencielle...

- cet endroit je commence à le connaître par coeur. **ah?** J'y ai médité une bonne centaine de fois **Quelle perte de temps...** dans presque chaque cours de la villa je me suis entraîné comme un acharné afin de pouvoir défendre ceux qui sont devenus chers à mes yeux. **y a plutôt intérêt vu le niveau que t'avais à Téo** Même si à la base je suis plutôt quelqu'un de solitaire, j'ai fini par m'attacher à certaines personnes d'ici. **Et patati, et patata...** Malheureusement, avec toutes les enquêtes en cours, **il médite ou il enquête?!!!** je n'ai plus le temps d'aller dans la forêt pour m'assouplir un instant près de ce ruisseau que j'aime tant. **ça fait vieux con ça...** J'espère que tu pourras y aller pour moi. **Eh puis quoi encore?!C'est pas marqué mémère sur mon front du gland!**

La conversation promettait d'être longue... quoique... ça virait au monologue! Un discours nostalgique frisait le pathétisme. Bref, tout ce qui lui tapait le plus sur les nerfs! Peut-être était-ce un effet rhétorique pour retenir son interlocutrice en haleine, mais malheureusement, après le pseudo viol perpétué par l'autre ahuri, son empathie habituelle s'en trouvait quelque peu diminuée.

La jeune femme eut pourtant un sourire, des plus ironiques certes, mais un sourire tout de même :

- Allons allons! Reprend-toi tu veux! Ca frise le ridicule ton discours... Pour l'autre ahuri : Fulgrim, c'est un éveillé à prendre en chasse si tu veux mon avis. Il torture les claymores et les dévore. Il a tenté de me faire la peau et a lasséré mes vêtements. Je pensais lancer une requête à l'Organisation pour lui mettre une équipe de chasse à l'éveillé aux fesses... ou le proposer à Lenneä... qui sait...

Elle soupira un bon coup et tourna le dos à Kurai, se dirigeant vers les salles du bâtiment. Puis lui lança par dessus son épaule :

- Je vais enfiler une nouvelle tenue pour être plus à l'aise, elle ria doucement avant d'ajouter, contrairement à toi, je ne joue pas avec ma cape perpétuellement... Oh! Regarde... elle dégaina sa claymore et la dressa au dessus de sa tête : voici mon arme, mon symbole n'est-il pas le plus beau des ornement jamais créé par l'Organisation?

Elle eut une faciesse enfantine puis marcha tranquillement, s'engageant dans la demeure. Elle s'engagea dans un long couloir puis prit les escaliers. Elle finit par ouvrir une porte, donnant sur une belle pièce, une chambre, celle qu'on lui avait assigné. Elle se dirigea vers une armoire, l'ouvrit et en sortit un corsage à manche longue qu'elle lança négligemment sur le lit. Sans la moindre pudeur, alors que la porte était ouverte et que n'importe qui pouvait la voir, dont Kurai s'il l'avait suivi, elle enleva la cape, arracha le reste de tunique qui lui restait et mis la neuve sur elle.

- Bien!

Une fois, la tenue ajustée, elle se regarda dans une psychée :

- Une déserteuse... je ressemble à peine à une éveillée en fait...

Elle regarda en direction de l'arme.

**Il va falloir que je m'entraine de nouveau à combattre à l'épée... sans quoi la nouvelle couverture que je compte me faire ne tiendra pas la route...**

arbitre 3