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 Une belle après midi à Toriro [ACTE I]

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MessageSujet: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeDim 27 Juin - 13:57

Le soleil était à son zénith, lorsque une Claymore approcha du village de Toriro. Les alentours du village étaient paisibles, il flottait dans l'air comme une sérénité, un calme apaisant. Neara se surpris à profiter de cette ambiance sereine pour lever les yeux aux ciel, respirant calmement, le vent se leva, doucement, l'herbe autour du chemin se pliant sous l'effort dans un doux bruissement, la bourrasque vint s'insinuer entre ses cheveux, les faisant danser au gré de ses envies, lui léchant le visage, en douceur.

Un climat agréable, s'il en était, toutefois la Claymore ne pouvait s'éterniser sur ce chemin menant au village, après tout si elle se trouvait là c'était bien pour venir décapiter quelques Yomas, elle se décida donc à reprendre son chemin et à ignorer cette douce brise qui ne lui donnait que l'envie de rester là debout comme une idiote à se prélasser et profiter de cette caresse que la nature lui offrait.

Arrivant à l'entrée du village, Neara perçut vaguement trois Yoki différents, elle n'était pas concentrée, loin de là, tellement focalisée sur le climat agréable qui régnait qu'elle attendit d'avoir dépassé les gardes à l'entrée pour entamer le rituel rattaché à chacune de ses missions.

Se concentrer sur les Yoki environnants, trois, différents et facilement perceptibles, trois Yomas qui devaient avoir élu domicile dans ce village depuis fort longtemps. La prochaine étape étant, utiliser ses sens à plein potentiel, son odorat presque félin, discernait clairement les odeurs de Yomas au milieu de la masse de parfums qui pouvait provenir d'une cité de genre. Suivant l'odeur, ses pas menèrent Neara jusqu'au coeur de la ville, le centre où se pressaient les marchands, et les citadins en mal d'une denrée ou d'une autre, ou plus simplement qui n'avaient pas d'autres activités pour passer le temps.


"Une...une...Claymore ?"

Evidemment sa présence n'était pas passée inaperçue, l'odeur de la peur commença à emplir ses narines, ces humains pouvaient réellement s'avérer être des plaies, au milieu de toutes ces personnes terrifiées, repérer un ou plusieurs Yomas n'allait en devenir que plus compliqué. Elle se concentra longuement sur les odeurs qui la cernaient, essayant de passer outre toute cette peur qui entachaient se perception. Les secondes passèrent ainsi, lentement, les villageois l'observaient, cherchant peut être à comprendre pourquoi la Claymore restait ainsi figée au milieu de la place, les yeux fermés, ou peut être se demandaient-ils simplement si elle ne s'apprêtait pas à les massacrer, elle ne savait pas vraiment ce qui pouvait bien traverser leurs esprits si étroits à ce moment précis.

"Ennuyant..."

Neara se courba un instant, puis utilisant toute la force que pouvaient déployer ses jambes, traversa la foule en un instant, dégainant sa lame elle décapita un couple de villageois d'un simple mouvement. Du sang épais et consistant d'une couleur pourpre jaillit en une gerbe inondant les passants à proximité sans toutefois toucher la Claymore, qui s'était à nouveau stoppée, cherchant la troisième cible, alors que les cadavres à ses pieds s'étaient transformés en Yoma et que la foule paniquée, cherchait à tout prix à fuir les lieux.

La créature restante pouvait sentir que son temps lui était compté, très vite la Claymore le trouverait, comme elle avait trouvé ses compagnons et lui ferait subir le même sort. Il décida donc de se transformer et bien que ce fut bien trop tardif, se précipita vers elle dans une tentative désespérée de l'attaquer avant de de voir passer l'arme à gauche. Peut être le Yoma gardait-il encore le maigre espoir de parvenir à vaincre Neara et pouvoir fuir le village avant que les renforts ne viennent chercher sa tête. Mais lorsqu'il fut enfin à portée de frappe, sa cible disparu de son champ de vision, il put sentir l'acier froid de la lame pénétrer sa chair au niveau de sa hanche droite et traverser son corps de manière parfaitement rectiligne. Un long râle d'agonie retentit à travers toute la place.


"Pourquoi ont-ils toujours besoin d'hurler ? Pathétique."

La grand place avait été désertée de toute forme de vie, les humains partis se réfugier, les trois Yomas, morts, à ses pieds. Neara était seule au milieu de cette vaste étendue, sa mission était accomplie, elle s'accorda un petit moment de répit, levant les yeux au ciel, observant le soleil et le grand ciel bleu dénué de nuages. Dame nature lui fit parvenir à nouveau cette petite brise estivale, venant caresser son visage et faisant danser ses cheveux au gré de ses envies, la Claymore sourit, c'était vraiment une belle après midi.
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeLun 28 Juin - 0:06

La journée avait si bien commencée, entre une météo plus que clémente, un ciel dépourvu de tout nuage, et un soleil à son zénith inondant la place de ses chaleureux rayons les échoppes des marchands qui réalisaient là leur plus beau chiffre depuis des semaines. L’ex-assassin s’était déplacé dans la ville de Toriro avec pour objectif de neutraliser trois démons qui sévissaient depuis trop longtemps au goût des résidents et résidentes de la cité. Alors que la brise portait sur de longue distance le parfum des épices, fruit et autres produits en tout genre (en particulier les liqueurs mais nul besoin de le préciser vu que cela va de soit) une aura démoniaque supplémentaire venait de faire son apparition au loin. De par son intensité il en déduisit que cette charmante guerrière devait faire partie du top dix de l’organisation si pas le top cinq. Après tout la lecture des flux d’énergie n’était pas son exercice favori mais plutôt une perte de temps monumentale.

Déjà trois semaines qu’il était présent dans la ville, intégré au sein des habitants qui l’avait accueillit sans réticence aucune. Il n’était qu’un nomade de plus désireux de se trouver un foyer dans lequel fonder une famille et si possible mener une existence paisible. Enfin ce devait être les théories échafaudées par ces derniers trop peu curieux que pour creuser un peu plus en profondeur le passé mitigé de Sasaki.

Lors de la première semaine il ne s’était pas spécialement fait remarqué bien qu’arborant une paire de lame et transportant un étrange colis dont le contenu n’était pas identifiable, sa claymore. Dès son arrivée trois démons étaient déjà installés bien avant son arrivée. Sa traque avait commencée à ce moment là, épiant, analysant et amassant la moindre information possible sur les identités prises par les créatures. Ce stratagème s’avéra payant car au début de la seconde semaine il parvenait à administrer aux démons des doses mineur d’un poison dont lui seul avait le secret. Les toxines auraient bien pu faire effet dans les heures à venir et tuer les vermines sans que le sang ne soit versé mais l’arrivée inopinée de la claymore avait réduit à néant son travail.

Panique dans la foule, des têtes tranchées en un instant, et ce liquide visqueux coagulant au bout de quelques heures lorsque ce dernier est exposé à des températures telles que celle d’aujourd’hui. Tranquillement installé sur le pan d’une toiture il l’observait le regard à mi chemin entre le dégoût et la fascination. Elle sourirait comme si prendre la vie de ces choses par la force était normal. Il ne craignait pas d’être démasqué vu que son énergie était masquée entièrement par les drogues prises plutôt la veille. Alors que la claymore profitait d’un moment de répits après son carnage Kojiro enleva le drap recouvrant sa claymore avant d’envoyer cette dernière se planter de le sol juste à côté de la combattante, le symbole gravé sur l’arme bien en vue.


« Bien le bonjour bien que je ne sois pas vraiment heureux de constater que tu viens de détruire près de deux semaines de traques en un instant. Enfin, tu n’es pas à blâmer vu que le chef de cette ville est principalement responsable de cette panique. »

Il quitta sa position élevée et rejoignit le sol de la place puis resta à distance de la guerrière la fixant du regard comme pour espérer percevoir dans son regard une information aussi maigre soit elle. Sa main gauche s'éait portée sur le manche de son katana, qui semblait comme scelé dans son fourreau pour une raison inconnue.

« Ta venue n’était pas vraiment nécessaire car ces démons étaient condamnés à périr sous peu. Cependant je ne peux t’expliquer pourquoi à moins que tu ne supposes que j’ai prévu de mettre un terme à leur jours aujourd’hui même. »

La brise repris un peu de vigueur et dégagea les quelques mèches du visage du déserteur dévoilant un visage fin préservé des ravages du temps, du moins pour l’instant car viendra un moment où l’âge reprendra son droit. Comme quoi peu importe les efforts, la nature reste la souveraine incontestée d’une terre où la vie et la mort vivent en symbiose pour le bien de tous mais avant tout pour le respect de l’équilibre des forces.

"Je te prie cependant de m'excuser pour attirer ton attention de la sorte mais ton regard se perdant dans ce vaste ciel aurait rendu mes appels inutiles. Tu en conviendras que de flâner par si beau temps est plus que conseillé, ce serai presque une obligation"
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeLun 28 Juin - 20:05

Neara aurait aisément pu rester des heures à profiter de la brise estivale, cette douce caresse et de la sensation de liberté que ses cheveux volant au vent lui procurait. Mais sa transe fut interrompue plutôt soudainement, un son familier se répandait dans la place, celui d'une lame fendant l'air à grande vitesse. Elle prit un court instant pour jauger de la situation, l'arme semblait avoir été projetée dans sa direction, sa direction ? Non, pas tout à fait, malgré la vitesse de l'objet elle se rendit rapidement compte que la lame ne la toucherait pas. Ainsi elle décida de rester stoïque jusque celle-ci vienne finir sa course dans le sol frôlant sa jambe de peu.


"Raté..."

Dit-elle, d'une voix douce, quasiment inaudible.

La demoiselle réalisa alors que l'arme plantée à côté d'elle était une Claymore, elle ne pu identifier à qui pouvait appartenir ce symbole, c'était donc soit une arme d'une génération bien antérieure à la sienne, soit celle d'une Claymore de faible rang, voir qui sait peut-être les deux. Mais là ou le bas blessait, était qu'elle ne ressentait plus aucun Yoki dans la cité, il était fort peu probable de toute manière qu'une guerrière de faible rang s'autorise un tel geste à son encontre. Alors que Neara était perdue dans ses pensées, émettant des hypothèses diverses et variées sur l'origine probable de l'arme, sans même prêter attention à ce qui l'entourait, ce fut cette fois ci une voix qui vint la sortir de sa réflexion.

« Bien le bonjour bien que je ne sois pas vraiment heureux de constater
que tu viens de détruire près de deux semaines de traques en un instant.
Enfin, tu n’es pas à blâmer vu que le chef de cette ville est principalement responsable de cette panique. »


Des paroles dans lesquelles résonnaient une certaine suffisance, comment quelqu'un pouvait-il espérer prétendre que la mission que l'organisation lui avait confiée, pouvait s'avérer de moindre importance que deux semaines de traque inutile et imaginer recevoir une oreille attentive ? Neara se contenta donc de pencher légèrement la tête sur le côté et offrit son plus beau sourire à l'inconnu. Cela ne le satisferait probablement pas, mais ça n'avait guère d'importance.

La belle repartit aussi vite dans ses songes, derrière son regard opalin on pouvait voir son esprit vagabonder à des réflexions qui n'étaient que peu d'intérêt au final. Un nouvel élément sur lequel émettre des hypothèses venait toutefois de s'ajouter à ceux qu'elle possédait déjà. L'arme avait visiblement été projetée par cet énergumène et bien qu'en tant normal cela ne soit possible de la part d'un humain, il existait tout de même des spécimens suffisamment forts et habiles pour parvenir à réussir un tel mouvement. De plus ce spécimen là n'émettait aucun Yoki de quelque forme que ce soit, la question qui se posait donc étant, où et comment avait-il bien pu récupérer cette Claymore ? Deux possibilités lui vinrent à l'esprit, soit il tenait cette arme d'une guerrière, qui lui avait légué en souvenir, soit elle avait simplement à faire à un profanateur de tombes. La première hypothèse semblait toutefois peu plausible, en effet on ne se débarrasse pas d'un souvenir si négligemment aux pieds d'une personne ayant un lien avec ce fameux souvenir de par son statut.

« Ta venue n’était pas vraiment nécessaire car ces démons étaient condamnés à périr sous peu.
Cependant je ne peux t’expliquer pourquoi
à moins que tu ne supposes que j’ai prévu de mettre un terme à leur jours aujourd’hui même. »


Décidément l'homme ne semblait pas disposé à la laisser réfléchir en paix, toutefois sa dernière remarque avait sur attirer l'attention de la jeune guerrière, selon lui les Yomas étaient déjà condamnés avant même son arrivée sur les lieux, intéressant pour le moins. C'est alors qu'elle le distingua enfin, ce parfum qui se dégageait des plaie et du sang encore frais, l'odeur était pour le moins inhabituelle, quelque chose avait surement était mélangé à leur organisme et ce depuis plusieurs jours. Elle se décida finalement à accorder une réponse à l'humain qui lui faisait maintenant face et qui la toisait presque telle une bête curieuse.

"Du poison ?"

C'était une réponse on ne peut plus succincte, certes, mais une réponse tout de même, elle l'agrémenta d'un léger sourire et d'un regard vide d'émotions, puis elle commença à analyser l'humain, se tenue, sa musculature, l'étrange arme qu'il portait à sa ceinture et qui ne semblait pas provenir des environs, ses cheveux, son visage...Il avait tous les aspects d'une guerrier humain en bonne forme et disposant d'une bonne condition physique, probablement amplement suffisante pour tenir tête à un ou deux Yomas affaiblis par du poison, son arme scellée pouvait très bien vouloir dire qu'elle possédait à ses yeux un bon potentiel de dangerosité, le forçant probablement à ne s'en servir qu'en cas d'urgence ou de nécessité. Mais maintenant qu'il s'était approché, ce qui perturba la plus Neara était son odeur, on ne peut plus singulière, son parfum avait quelque chose d'enivrant, il était différent de celui de ses consoeurs ou des Yomas, mais restait tout de même aux antipodes de l'odeur que dégageait les simples humains.

"Je te prie cependant de m'excuser pour attirer ton attention de la sorte
mais ton regard se perdant dans ce vaste ciel aurait rendu mes appels inutiles.
Tu en conviendras que de flâner par si beau temps est plus que conseillé,
ce serai presque une obligation"


Intéressant, ce geste qu'elle avait prit au départ pour une simple provocation, s'avérait en fait avoir été destiné seulement à attirer son attention. On pouvait dire que c'était une totale réussite, étant donné que depuis cet instant précis toutes ses pensées étaient tournées sur la Claymore, l'homme qui lui faisait face et toutes ses suppositions. Elle rangea finalement sa propre arme dans son dos, puis saisit celle qui était plantée dans le sol de sa main gauche, elle s'approcha à pas sûrs de l'homme et lorsqu'elle fut arrivée à son niveau planta la Claymore dans le sol quelques centimètres devant ses pieds.

"Tu ouvres toujours les deux portes avant de pénétrer dans un lieu ?"

Dit-elle, penchant la tête en avant et observant les jambes de l'homme.

"A première vue, j'aurais pu te prendre pour un simple humain.
Un vulgaire brigand traînant avec lui la prise de son dernier larcin.
Ou même un simple profanateur de tombes.
Toutefois ton odeur me dit que tu n'as rien en commun avec ces créatures.
Mais tu n'as rien en commun avec une guerrière ou un Yoma, laisse moi te poser la question.
Qu'es tu donc en vérité ?"


Elle laissa alors son regard remonter jusqu'au visage de l'homme, ne prenant plus soin à tenter de dissimuler la curiosité derrière ses yeux.

Elle venait donc de briser la glace, Neara brulait de voir sa curiosité étanchée par les paroles de l'homme, il avait su éveiller son intérêt, sa mission était accomplie, elle pouvait bien s'offrir ce moment de répit, une conversation avec cette créature dont elle ne parvenait à identifier l'origine.

"Je tiens tout de même à te le préciser.
Mes sens sont relativement bien développés et me trompent rarement.
Et mon odorat est de loin le plus développé et le plus fiable de tous.
Je ne saurais donc me contenter de faux semblants.


Tout ceci ferait peut être l'effet d'un pavé dans la mare, il était aussi possible que l'homme prenne ses mots pour un acte de défi et décide de passer à l'attaque. Elle était depuis le tout début parée à cette éventualité et cela ne la dérangeait pas, si il s'avérait peu loquace elle pourrait toujours le blesser un peu pour lui délier la langue, mais en aucun cas elle ne l'attaquerait en premier, cela allait à l'encontre des principes de l'organisation. Et n'importe quelle guerrière l'ayant côtoyée ou ayant un tant soit peu entendu parler d'elle pouvait le dire, nul n'est plus important aux yeux de la clairvoyante que son respect de l'organisation et des moindres règles qu'elle impose.
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeLun 28 Juin - 22:52

Outre la présence de la curiosité, une pointe de déception était perceptible dans l’expression faciale de l’ex-claymore contraint d’accepter l’échec de sa tentative. Comment était-il possible de laisser une lame fendre l’air dans sa direction sans même avoir la présence d’esprit de se mettre à couvert. Était-il possible que, comme la plupart des nouvelles guerrières, leur vie n’était rien de plus qu’une interminable suite de combat sans réel objectif ? Hypothèse peu probante car devenir une claymore n’était pas un choix facile et les raisons derrière une telle décision étaient, la plupart du temps, intimement liées au passé familial.

Peu loquace, la jeune femme se contenta de lui adresser un magnifique sourire avant de revenir à diverses réflexions quand au symbole présent sur l’arme. Il était évident qu'obtenir un objet d'une telle valeur était possible dans un seul endroit, le siège de l'organisation. Sur les commerces classiques et même sur le marché noir la probabilité d'en avoir était nulle. Il remarque de la perplexité au fond de ce regard vide. Vide n’était pas le terme exacte, il y avait bel et bien une absence d’expression mais autre chose y résidait, plonger dans ce regard revenait à plonger dans une cascade de souvenir. Continuant ‘d’analyser’ la combattantes, Kojiro décela un deuxième facteur qui avait le mérite de la perturbée, l’absence d’énergie émanant de son corps. Au final ce qu’il pensait être un échec ne l’était point, loin de là car les sens de la claymore étaient à vif, à l’affut du moindre détail susceptible de lui donner ne serai-ce qu’une once d’information sur l’inconnu que représentait l’assassin.

Le prenait-elle pour un humain aux capacités physique exceptionnelles ? Si seulement ce pouvait être le cas la situation serai amusante et cela lui donnerai alors l’occasion de jouer un peu avec la curiosité de la jeune femme bien qu’en cet instant sa déception venait de céder sa place à une satisfaction qui s’imprima sur son visage par un fin sourire. La foule restait à distance comme si une peur indissociable de leur condition les forçaient à demeurer spectateur de cette scène. Et enfin ils se firent face, la claymore avait enfin décelé la présence des toxines qui, dans les minutes à venir ne seront plus qu’un souvenir telle ombre qui s’efface lorsque la lumière reprends ses droits dans les lieux les plus obscurs.


« Du poison dis-tu ? Pas exactement, je définirai ce qu’ils ont ingurgités comme un produit bien plus subtile qui provoque, à la longue un arrêt cardiaque. Mais le temps pour qu’il fasse effet est relativement long, assez que pour leur permettre de prendre encore quelques vies avant de disparaître dans l’anonymat le plus total. »

Elle l’observa encore un moment, son regard s’attardant sur le katana attaché à la ceinture de Sasaki qui laissa sa main gauche posée sur le manche par sécurité. Nul doute que la jeune femme avait compris la raison pour laquelle un sceau était présent sur le sabre en question. Cette lame était destinée à de sombre dessin visant les être semi-démoniaque ou un démon et non les humains. Puis il vit la claymore se saisir de l’épée, encore plantée dans le sol encore occupée à refléter la lumière de l’astre solaire, et s’avancer d’un pas sûr. Elle lui restitua son arme, l’ex-membre de l’organisation la regarda avant de reporter son attention sur la guerrière qui s’avérait plus bavarde et curieuse que précédemment.

"A première vue, j'aurais pu te prendre pour un simple humain.
Un vulgaire brigand traînant avec lui la prise de son dernier larcin.
Ou même un simple profanateur de tombes.
Toutefois ton odeur me dit que tu n'as rien en commun avec ces créatures.
Mais tu n'as rien en commun avec une guerrière ou un Yoma, laisse moi te poser la question.
Qu'es tu donc en vérité ?"


Qu’était-il ? En voilà une bonne question auquel nulle réponse n’avait été trouvée et ce malgré les années passée à écumé les quatre coins du continent. Mais que pouvait bien répondre afin d’étanché la soif de connaissance qui venait de naître chez la claymore. Elle l’avait mis en garde quand au fait que répondre à tord et à travers ne lui servirait pas et que son odorat était l’un des plus développé et des plus précis. Son odeur ? Aux dernière nouvelles il ne transpirait pas tant que ça alors pourquoi citait-elle une potentielle odeur le distinguant des humains ou des démons.

«Mais bien sûr, mes entrées se font toujours en fanfare et de préférence dans les places bondées par temps ensoleillé. Non plus sérieusement, je n’aime pas trop attirer l’attention d’où le poison utilisé pour mettre hors d’état de nuire ces trois vermines étendues sur le sol. Pour ce qui est de mon statut et bien disons que je suis, rectification, j’étais autrefois un bretteur reconverti dans l’assassinat par la force des choses. »

Il marqua une brève interruption puis repris la parole tout en affichant une mine sombre.

« Sasaki Kojiro, ex-membre de… non, oublie plutôt la suite, elle ne présente pas d’intérêt. Cependant j’espère que mon nom suffira pour commencer. Mais puis-je te poser une question en retour ? J’aurai aimé connaître le nom de la charmante jeune femme à qui je m’adresse. Certes cela pourrai être pris pour de la curiosité mais c’est avant tout par respect vis-à-vis de ta personne. Je ne pense pas qu’être appelée claymore partout où tu passes soit spécialement agréable.»

Avait-il commis une erreur ? Revenir dessus n’était plus possible, à lui donc d’assumer ses dires quitte à corriger le tir plus tard. En dépit de sa désertion, Kojiro ne conservait que peu d’animosité quand à l’organisation. Et cela même après sa désertion. La claymore qui lui faisait face était endoctrinée et d’une loyauté indéfectible à ses sœurs d’arme et supérieur. À la moindre faute il pourrait passer du statut neutre à celui de cible et ce en l’espace d’un instant. Il s'était exprimé avec un ton léger dans la voix maîtrisant tant bien que mal le flux de ses paroles.
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeMar 29 Juin - 14:33

Tout du long de la conversation qui avait précédé cet instant Neara avait remarqué une chose, si elle cherchait à analyser chaque élément lui permettant d'identifier la nature de l'homme qui lui faisait face, lui-même de son côté la toisait, cherchant lui même à analyser les réactions de la Claymore, ce n'était plus ni un dialogue, ni une rencontre, c'était une jungle, au milieu de laquelle deux fauves aux aguets se toisaient l'un l'autre, la tension était perceptible, chacun des deux se méfiant l'un de l'autre, prêt à se battre au moindre signe d'hostilité. Il n'était alors pas franchement étonnant qu'aucun des habitants du village n'ose s'approcher tellement la tension pouvait en devenir perceptible.

La jeune femme était plantée là, essayant de digérer chaque mot prononcé tout à l'heure par l'homme, dans un sens elle avait vu juste, il avait utilisé un poison, mais elle s'était aussi fourvoyée, si elle n'avait pu identifier l'odeur c'était dû au fait qu'il ait utilisé un produit qu'elle ne connaissait simplement pas. Mais ce choix de mode d'attaque la perturbait pour le moins, si son odeur était si singulière, pourquoi s'attaquait-il aux Yomas par ce biais qui ne représentait à ses yeux qu'une perte de temps colossale. Se serait-elle fourvoyée sur l'homme lui faisant face ?

«Mais bien sûr, mes entrées se font toujours en fanfare.
Et de préférence dans les places bondées par temps ensoleillé.
Non plus sérieusement, je n’aime pas trop attirer l’attention d’où le poison utilisé
Pour mettre hors d’état de nuire ces trois vermines étendues sur le sol.
Pour ce qui est de mon statut et bien disons que je suis, rectification,
J’étais autrefois un bretteur reconverti dans l’assassinat par la force des choses. »


L'homme ne marqua qu'une très brève interruption avant de reprendre la parole tout en affichant une mine assez étrange, plutôt sombre. Alors que Neara de son côté essayait d'analyser la précédente réponse, il enchaînait déjà par une autre, comptait-il la noyer sous un flux de paroles, ou l'empêcher d'analyser correctement ses réponses ? Pourtant celle-ci n'avait rien d'exceptionnelle, l'homme avait sans nul doute mesuré chacune de ses paroles et pesé le pour et le contre de chaque information qu'il pouvait potentiellement divulguer.

« Sasaki Kojiro, ex-membre de… non, oublie plutôt la suite,
Elle ne présente pas d’intérêt. Cependant j’espère que mon nom suffira pour commencer.
Mais puis-je te poser une question en retour ?
J’aurai aimé connaître le nom de la charmante jeune femme à qui je m’adresse.
Certes cela pourrai être pris pour de la curiosité mais c’est avant tout par respect vis-à-vis de ta personne.
Je ne pense pas qu’être appelée claymore partout où tu passes
Soit spécialement agréable.»


Neara observait l'homme moitié bouche bée, le regard plein d'incertitudes, le ton que l'homme avait employé était relativement léger, il mesurait chacun de ses mots, essayant probablement de minimiser l'impact de ses paroles, et de mesurer encore et toujours les informations qu'il laisserait filtrer, ce petit jeu commençait déjà à ennuyer la belle. Mais les possibilités n'étaient pas légion, ne pouvant toujours pas déterminer avec certitude si l'homme qui lui faisait face était humain ou non, elle ne pouvait que supposer et si par malheur elle était venue à se tromper le moindre acte d'agression ou de provocation serait une infraction majeure aux règles de l'organisation.

Mais au fond quelque chose chez l'homme la perturbait, elle ne ressentait aucune animosité de sa part envers elle, ni même de la peur, il était pourtant rare que les gens qu'elles croisent ne ressentent ni l'un ni l'autre à son égard si ce n'était les deux à la fois, était-ce simplement la curiosité qui l'avait poussé à agir ainsi ? Etait-il possible que quelqu'un s'intéresse à elle sans arrière pensée ? Toutes ces questions commençaient franchement à la perturber et Neara ne savait plus quoi en penser. Elle se dit alors, qu'elle n'aurait qu'à répondre de son côté aux questions de l'homme et attendre de voir la tournure que prendraient les choses...elle avait tout son temps, elle pourrait bien décider plus tard si il était une menace pour l'organisation ou non.


"Neara, enchantée Sasaki Kojiro, Ex-bretteur, ex-membre de je ne sais quoi, aujourd'hui assassin."

Ses réponses ne brillaient pas par l'inspiration dont elles étaient empreintes ni même leur originalité, mais au moins elle faisait l'effort de répondre, ce qui n'était pas banal chez elle. Toutefois il ne se contenterait surement pas du peu, elle se fit alors violence et décida d'essayer d'oublier son statut, au moins quelques instants, pour offrir une conversation normale, si il en était, à l'homme lui faisant face.


"Il est vrai que je n'ai pas l'habitude que l'on s'intéresse à moi.
Après tout aux yeux des gens je suis ce qu'ils appellent une Claymore, rien du plus, rien de moins."


Les civilités n'étaient pas son fort, depuis combien d'années n'avait-elle pas entretenu une simple conversation ? Elle était intimement convaincue que ces moments si humains étaient une époque révolue depuis bien longtemps, depuis le jour même où l'organisation l'avait non pas recueillie, mais sauvée, sauvée de sa propre faiblesse, de ses ignorances, de son existence sans but. Et même en cet instant alors qu'elle se faisait violence et tentait d'engager une simple conversation, la guerrière ne pouvait s'empêcher de rester aux aguets, cherchant la moindre information susceptible d'identifier clairement son interlocuteur, être enfin fixée quant à savoir si il était humain ou non.

"Une chose éveille toutefois ma curiosité, pourquoi lorsqu'une personne se présente.
Faisant machinalement référence à un ancien statut.
Ou une ancienne appartenance, si celle-ci est dénuée d'intérêt ?"


C'était probablement là le mieux dont elle fut capable en matière de civilité et de franchise vis à vis d'un inconnu, bien qu'il lui ait révélé aussi bien son nom que son statut, au final elle ne savait rien de lui et de ce fait restait un parfait inconnu. Toutefois il était possible que la conversation s'engageant, en évoluant positivement, lui permette de gagner un tant soit peu sa confiance et qu'elle puisse enfin clairement l'identifier et quelque part c'était là dessus que la belle misait tout ses espoirs à cet instant précis.
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeMar 29 Juin - 21:35

Cessant toute analyse afin de détendre l’atmosphère il décida de répondre sans détour. Parler à cœur ouvert bien que cela puisse mener à sa propre perte valait bien plus que de demeurer dans le mensonge et ne plus pouvoir se regarder dans un miroir.

« J’ai connu cette antipathie voilà pourquoi je suis bien plus que concerné quand aux sentiments que peuvent éprouver les claymores. Le cœur et la volonté sont mis à rude épreuve lorsque l’on doit faire face à ce genre de traitement. Et puis tu te dis curieuse de savoir pourquoi, lors des présentations, nous citons notre identité et fonction bien que parfois elle soit inutile. Sache que même le plus petit détail peut entrer dans la balance et modifier l’équilibre des forces. »

Sasaki remarqua que la rétention d’information n’aidait guère Neara, il soupira avant de regarder le ciel. Apparemment assimiler les informations, aussi futiles soient-elles, en un temps si bref posait quelques problèmes à son interlocutrice. Mais à quoi pouvait-elle penser en cet instant si ce n’est à des données obsolètes. Pourquoi ne se concentrait-elle pas sur l’essentiel, le gain de temps et d’énergie serait considérable. Il en allait de même pour son comportement, hésitant comme dans l’incapacité d’agir à moins d’avoir la certitude que ses actes n’auraient pas de répercussion sur son avenir.

En dépit de l’absence totale d’animosité envers cette jeune femme et l’organisation à laquelle elle appartenait lui faire entendre raison sans la pousser à devenir un monstre serai une tâche bien plus ardue que prévu. Son corps, encore sous l’effet des drogues, serai dans un premier temps trop lent que pour mettre à mal la possible opposante si combat il y avait. Tout comme la belle quelques minutes auparavant il aurait souhaité plonger corps et âme dans une paix sans limite et se baigner dans un milieu chaleureux mais ce genre d’avenir n’était pas pour lui. Il quitta avec regret cette magnifique vue pour reporter son attention sur la claymore.


« Solitude, désespoir, peine et douleur, le passé n’a pas à être exhumé en continu et en particulier s’il est lié à un océan pourpre. Je suis effectivement un assassin et un bretteur mais ces dons sont une malédiction qui m’ont conduit à suivre la voie du sang et par la même occasion l’organisation envers qui j’ai eu une dette aujourd’hui remboursée au quintuple si pas plus. »

Sa main droite pris la direction du manche de la claymore frôlant le fil de la lame laissant un fin filet d’un liquide rougeâtre couler le long de ce dernier. Si cette dernière parvenait à mettre les éléments en place la réponse viendra d’elle-même sans qu’il n’ait à prononcer le moindre mot. Bien qu’en l’absence de toute énergie démoniaque l’odeur du sang qui s’échappait de la coupure allait confirmer ses dernières paroles. Comment allait réagir la jeune femme ? Et bien à l’annonce de ces informations, la présence du symbole sur la lame et obéissance sans faille de la guerrières allait les faire s’affronter à moins qu’une solution diplomatique ou un terrain d’entente soit trouvé.

Kojiro n’était plus qu’un fantôme d’un passé révolu et en quête d’une nouvelle vie. L’objectif était atteint mais avec le statut de déserteur compliquait singulièrement les choses. La claymore semblait, quand à elle, un peu perdue vis-à-vis des discutions communes, mais à quoi bon lui en vouloir. Sa dévotion pour ce groupe qui l’avait recueillie devait entrée pour une grande part avec le comportement ingrat des humains qu’elle sauvait à chacune de ses missions.


« Cette claymore, comme tu peux maintenant t’en rendre compte est mon passé, mon présent, et peut-être mon futur. Vivre dans l’attente d’un ordre et prendre des vies alors que leur seul souhait de ces dernières étaient de tourner la page est un fardeau dont je ne peux pouvais plus en supporter la charge. »

Malgré la chaleur qui se faisait omniprésente un vent glacial vint faire frémir tout les habitants à l’annonce de la sordide vérité. Cependant, l’effroi ne fut que de courte durée au plus grand bonheur de l’ex-claymore. Puis il fouilla dans ses souvenirs en quête du règlement auquel il devait obéir par le passé. Il n’autorisait pas les guerrières semi-démones à s’en prendre à ceux qu’elles avaient pour ordre de protéger. Pour les traîtres, la procédure était autre, soit le principal intéressé se rendait de lui-même afin de se faire exécuter autrement un assassin était désigner pour appliquer la sentence. Peut-importe la suite, il ne lui infligera aucune blessure aussi petite puisse-t-elle être, car dans le cas présent il ne représentait pas une menace directe bien que dans les jours à venir il serai sous les ordres de Dame Lennea, dirigeante de la Villa Duci.
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeMer 30 Juin - 16:01

Quelque chose venait de changer, subitement, dans le comportement de son interlocuteur, comme si, soudainement, celui-ci avait décidé de mettre fin à ce petit jeu, la tension qui était si perceptible quelques minutes auparavant venait de s'apaiser, l'atmosphère en devenant détendue. La petite brise traversant la place, soulevant leurs cheveux, le soleil qui inondait leurs visages, c'en eût presque été un crime que de ne pas vouloir en profiter.

« J’ai connu cette antipathie voilà pourquoi je suis bien plus que concerné quand aux sentiments que peuvent éprouver les claymores. Le cœur et la volonté sont mis à rude épreuve lorsque l’on doit faire face à ce genre de traitement. Et puis tu te dis curieuse de savoir pourquoi, lors des présentations, nous citons notre identité et fonction bien que parfois elle soit inutile. Sache que même le plus petit détail peut entrer dans la balance et modifier l’équilibre des forces. »

Ces mots résonnèrent dans la tête de la jeune femme, elle avait souhaité qu'il parle sans détours et il avait répondu à ses attentes, mais alors que l'homme plongea son regard dans l'immensité bleue du ciel, comme elle l'avait elle-même fait avant qu'il ne vienne l'interrompre, Neara sentit comme une pointe de colère grandir en elle. Il prétendait pouvoir connaître et comprendre la solitude et la souffrance quotidienne d'une guerrière, vivant pour protéger les humains et subissant la haine de ceux qu'elles étaient vouées à défendre. Mais cela était bien impossible et même insultant venant de la part du premier venu, quelque ait pu être ses expériences et son passé, à moins qu'il n'aie été lui même une Claymore, elle se rappela cette rumeur qui courait dans les couloirs de l'organisation, les guerrière n'avaient pas été que des femmes de tout temps, il fut une époque lointaine ou lors de la première génération, il n'y eut point de guerrières mais des guerriers.

Elle se remémora aussi que selon les rumeurs ils furent un échec, s'éveillant bien trop vite, car prenant un certain plaisir au fait de s'éveiller, une sorte d'orgasme, proche du plaisir sexuel. Cet homme qui lui faisait face, prétendait-il faire partie de cette génération de guerriers ? Comment cela serait-il possible, à sa connaissance cela n'était qu'une rumeur, toutefois si il avait été externe à l'organisation cet homme n'aurait jamais pu en entendre parler à moins de l'avoir entendu de la bouche d'une de ses consoeurs, qui serait bien mal avisée de divulguer ce qui pourrait être un secret de l'organisation. Mais supposer ne l'avancerait guère au final, Neara se fit violence, elle devait cesser de laisser vagabonder son esprit sur de vagues informations et revenir à l'essentiel, la situation devenant bien trop importante pour se permettre de perdre du temps.


"Tu dit connaître cette situation, donc tu prétends avoir été à une époque guerrier pour le compte de l'organisation ?"

L'homme reporta son attention sur elle, Neara cherchait à percer dans son regard la moindre information lui permettant de jauger si elle avait pu viser juste ou non, mais tout ce qu'elle semblait pouvoir y cerner n'était qu'un mélange de sentiments indescriptibles et bien trop compliqués pour elle. Après tout ce qu'il ressentait en cet instant ne l'intéressait pas, ou du moins ne l'intéressait plus à présent. Si elle avait vu juste, Kojiro deviendrait une cible pour l'organisation, pour elle, mais si elle s'était trompée, alors elle aurait juste à passer son chemin et éviter ce qui commençait à devenir une perte de temps pour elle, non pas que son emploi du temps fut particulièrement chargé, mais en tant que guerrière elle avait toutefois nombre d'obligations à remplir et ces moments de repos n'étaient pas destinés à perdurer.

« Solitude, désespoir, peine et douleur, le passé n’a pas à être exhumé en continu et en particulier s’il est lié à un océan pourpre. Je suis effectivement un assassin et un bretteur mais ces dons sont une malédiction qui m’ont conduit à suivre la voie du sang et par la même occasion l’organisation envers qui j’ai eu une dette aujourd’hui remboursée au quintuple si pas plus. »

D'une certaine manière il venait de confirmer ces soupçons, bien qu'il eut très bien pu faire référence à une autre organisation que celle à laquelle elle était liée, la logique voulait qu'il n'y ait qu'une seule structure connue en tant que "l'organisation". Cela semblait si irréel aux yeux de la Claymore, bien que tout ceci explique l'arme qu'il avait en sa possession, Neara ne comprenait pas comment il pouvait être possible que l'organisation ait pratiqué de la rétention d'information au sujet d'une génération de guerriers mâles, à moins évidemment qu'elle n'ait eu une excellente raison de la faire.

Soudain la main droite de l'homme pris la direction du manche de sa claymore, frôlant le fil de la lame et laissant un fin filet de sang couler le long de cette dernière. Cette odeur qui émanait du sang, un mélange de diverses substances, toutefois l'odeur caractéristique du sang des guerrières, du liquide qui coulait le long de ses propres veines était bien présent. Le doute n'était à présent plus permis, l'homme qui lui faisait face avait bien été un guerrier à une époque qui devait être révolue depuis bien longtemps, c'était probablement l'âge de cet homme qui avait perturbé ses sens et l'avait empêché d'identifier clairement son statut. Non en fait elle le réalisa seulement à cet instant, son odorat ne s'était pas trompé et elle aurait pu comprendre depuis bien longtemps que cette odeur à mi-chemin entre l'éveillé et la claymore et cette arme qu'il avait projeté dans sa direction, tout concordait vers un déserteur depuis le départ.

Elle avait été aveuglée depuis le début, non pas par l'absence de yoki, mais tout simplement par sa propre vanité, convaincue que les autres guerrières se racontant ces rumeurs le soir avant de dormir n'étaient que de petites idiotes et qu'elle-même valait bien mieux que ça, que les histoires à dormir debout n'étaient faite pour elle, qu'elle avait donc bien mieux à faire que d'y croire ou même d'y prêter la moindre attention. Pourtant c'était bien la confirmation se cette rumeur qui lui faisait face, non ce n'en était plus une, c'était un fait avéré et cela était dérangeant car non seulement Neara était déçue d'elle-même, déçue de n'avoir accordé suffisamment de crédit à ses soeurs, déçue de ne pas s'être suffisamment fiée à ses sens au final et déçue d'avoir perdu tant de temps à émettre des hypothèses stupides et inutiles sur la nature de son interlocuteur.

« Cette claymore, comme tu peux maintenant t’en rendre compte est mon passé, mon présent, et peut-être mon futur. Vivre dans l’attente d’un ordre et prendre des vies alors que leur seul souhait de ces dernières étaient de tourner la page est un fardeau dont je ne peux pouvais plus en supporter la charge. »

Malgré la chaleur qui se faisait omniprésente un vent glacial traversa la place, comme si dame nature elle-même voulait mettre l'accent sur les mots de Kojiro et préparer les badauds qui s'étaient pressés aux limites de la grand place aux événements qui allaient suivre. La confrontation était désormais quasi-inéluctable, toutefois Neara cherchait encore à l'éviter. A quoi bon se battre si cela pouvait être évité ? On pouvait lire dans le regard de la Claymore une grande incertitude, elle n'avait jamais eu à traiter de tels cas auparavant après tout. Selon les règles elle avait bien à faire à une cible, toutefois si il était encore vivant après tout ce temps c'était probablement qu'il n'était même pas recherché, ou bien avait-il réussi à se faire oublier ?

Neara porta sa main droite jusqu'au manche de sa Claymore, lentement, elle ne voulait pas attiser de réaction virulente de la part de Kojiro, elle le sentait prêt à se défendre, mais elle-même était parée à attaquer ou se défendre en fonction de la réaction qu'il aurait. Elle contracta chacun des muscles de ses cuisses et de ses mollets, se courbant légèrement, elle était prête à esquiver une éventuelle attaque et dégainer, en revanche si le déserteur tentait une fuite elle serait apte en un bond à la poursuivre. Elle ne voulait pas le tuer mais il fallait à tout prix si il tente quoi que ce soit qu'elle le mette hors d'état de nuire rapidement. L'absence de yoki voulait dire qu'il avait surement utilisé un quelconque type de suppresseur, en revanche rien ne lui garantissait qu'une fois l'effet estompé il ne la surpasserait pas, après tout si il avait survécu tout ce temps, alors il ne devait pas être faible.

"Déserteur...Sasaki Kojiro, je suis Neara numéro 9 de la 78ème génération. Pourrais-tu nous rendre service à tous les deux et déposer lentement ton arme au sol et te rendre ? Mon percepteur devrait bientôt rejoindre cette ville, il décidera alors de ton cas, en attendant si nous pouvions éviter un combat fratricide cela serait vraiment appréciable."

On pouvait remarquer à sa voix que la Claymore ne ressentait aucune peur face à lui, simplement une certaine amertume à envisager un combat contre quelqu'un comme lui. Au fond elle espérait qu'il se rende et que Rado le gracie, après tout il n'avait rien contre l'organisation, ne semblait pas agir contre elle et de plus continuait à agir dans l'intérêt de l'organisation, preuve en était qu'il était dans cette ville pour la débarrasser de ses Yomas. Mais au fond d'elle, elle savait bien qu'après autant d'années passées à échapper à l'organisation celui-ci ne se rendrait pas facilement, ou simplement parcequ'elle lui avait demandé poliment.

"Je n'ai rien contre toi, alors évite tout geste stupide, cela me chagrinerait que d'avoir à t'arracher bras et jambes."

La stupeur de la foule emplissait la grand place, la peur se lisait sur leurs visages, nombre d'entre eux s'étaient déjà réfugiés loin de ce lieu, les autres étaient prêts à s'enfuir dés que les lames s'entrechoqueraient, mais la curiosité maladive dont les humains était affublés, les poussait à rester là, à attendre de voir ce qu'il allait se passer. Neara sourit légèrement, elle ne savait pas si Kojiro prendrait ce sourire pour une provocation ou une moquerie mais elle ne put s'en empêcher, se rappelant alors cette journée dans sa petite enfance où cette même curiosité l'avait poussée à vouloir absolument apercevoir la Claymore qui ferait basculer son destin en la sauvant quelques heures plus tard. Son sourire était empli de mélancolie et une larme coula le long de sa joue. Les souvenirs refaisant surface, ne l'aideraient surement pas à se mesurer dans les instants qui viendraient.

"Maman..."

Les mots s'étaient échappés sans qu'elle puisse les contrôler, son yoki se perturbait, la Claymore commençait à perdre son dernier semblant de raison, elle détestait être touchée par cette mélancolie, quand cela arrivait, elle ne pouvait plus se contrôler et le sang coulait abondamment. Semblant en prise à une lutte inférieure Neara titubait légèrement, les larmes continuant de glisser le long de sa joue, sa propre situation lui échappait totalement, c'était si pathétique à ses yeux, comment pouvait-elle espérer prétendre garder le déserteur sous contrôle si elle ne parvenait à se contrôler elle-même ?
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeMer 30 Juin - 20:30

Cette soudaine baisse de tension qui suivi les révélations de l’ex-claymore ont eu le mérite d’apaiser quelque peu les personnes présentes auparavant prises en tenaille par un malaise dévorant la moindre parcelle encore épargné par sa malsaine influence. Mais, comme il le craignait, parler sans détour l’avait mis dans une situation peu avantageuse et ses paroles venaient de toucher la cible en son cœur. Il y avait bien ce mélange et de douleur qui était perceptible dans les variations du yoki de Neara. Elle était en proie au doute comme si le fait même qu’un guerrier mâle était une aberration ou encore un mensonge de plus générer par l’esprit humain si enclin à croire à la moindre légende tant qu’elle confère un minimum de pouvoir sur autrui.

Ses dirigeant avaient-ils omis de leur fournir le minimum d’information quand à leur passé. Non, c’était avant tout une honte inavouée que de reconnaître leur propre échec. Sauver leur image bien que celle-ci soit déjà ternie à la base par un pseudo non-respect de la nature et de la hiérarchie de cette dernière. Entre Rabona, la citée sainte, qui condamnait l’accès à tout être vivant sortant de l’ordinaire et ce, malgré les intrusions des démons qui s’en donnaient à cœur joie et la peur des villageois de voir débarquer une claymore chez eux leur actions se trouvaient être vide de sens. À ce rythme l’organisation courrait à sa perte en dissimulant même la plus insignifiante des données de son passé à celles qui combattaient pour eux.

Devait-il plaindre la jeune femme pour cette ignorance ? Non, car toutes les vérités ne sont pas bonne à dévoiler à moins que la découverte des réponses soient susceptible de briser tout ce qui avait mis tant de temps à être construit. De toute manière une partie de ce qui était enfoui venait d’être exhumé au grand jour. Tout les indices laissé volontairement venaient d’être mis en relations par la guerrière qui était mise face à une vérité dont douté n’était plus possible.

« Bien que la portée de mes mots soient supérieur à celle de mes lames je puis t’assurer que j’étais un de ces monstres tant redoutés par les habitants qui nous entourent en ce moment même. Mais les années passent et peu-à-peu nous tombons dans l’oubli et l’indifférence la plus totale. Quoi de mieux lorsqu’il s’agit de disparaître avant d’embrayer sur une nouvelle vie, une retraite bien méritée si l’on peut nommer en ces termes la suite de l’existence d’un être mi-humain mi-démon. »

Les ombres s’étiraient lentement sur le sol tout comme la main droite de la claymore qui semblait vouloir se saisir de son arme, or que prendre celle du déserteur aurait été plus rapide. Elle était sur ses gardes prête à esquiver ou à attaquer au moindre geste suspect de la part du déserteur. Sasaki ne fit rien de particulier si ce n’est récupérer le livret noir de sa claymore plantée dans le sol pour ensuite la jeter au loin contre l’une des façades environnantes. Un geste à première vue suicidaire bien qu’encore équiper de son autre sabre. Les paroles qui suivirent eurent un effet inattendu sur l’assassin qui ne savait plus s’il devait rire ou prendre au sérieux la demande de Neara.

Se rendre, combattre, des termes vides de sens en cet instant précis. Sa décision était déjà prise depuis son entrée en scène. Kojiro savait pertinemment que de part la dévotion totale de la belle il ne subirait aucune blessure à moins de représenter une menace directe pour l’organisation. Bien que le temps n’aie pas altéré son physique son caractère, lui, avait quelque peut changer à force de côtoyer un milieu plus vivant et chaleureux. Il fit cicatriser la coupure de sa main avant de se gratter l’arrière du crâne oubliant quelque peu les risques possibles de cette action stupide.


« Si tu veux mon avis, je doute que l’organisation me laisse vivre longtemps à cette allure. Les déserteurs, qu’ils soient de ma génération ou d’une autre sont autant d’épines dans leurs pieds que les connaissances détenues par ces derniers. »

Il observa alors autours d’eux, les résidents bien qu’effrayés ne bougeaient pas dans l’attente d’un possible duel entre les deux intervenants. Une telle insouciance était à la limite de la folie, omniprésente et laissant de côté toute raison. Il reporta son regard sur la claymore qui souriait comme certaine d’être la plus forte. Mais un autre détail intéressa plus le déserteur, le passé de la jeune femme resurgissait la plongeant dans une mélancolie qui affectait sa capacité à contrôler son énergie. Au lieu de rire à vive voix il demeura silencieux et se rapprocha de cette dernière.

Une fois arrivé à moins d’un mètre il fit passer sa main sur la joue de Neara afin que cette larme ne soit plus qu’un mauvais souvenir. Bien que conscient de leurs positions respectives laisser une femme triste n’était pas une chose qu’on pouvait ignorer. Il lui parla alors d’une voix douce tentant de la réconforter tant bien que mal.


« Écoute, j’ignore tout de ton passé mais va de l’avant sans quoi tu risques bien plus que de perdre la vie. Je n’ai pas besoin de t’expliquer les détails nous en sommes tout deux conscients. Je te confie ce livret ainsi le jour où mon heure sonnera tu sauras quoi faire. Mais pour le moment concentres toi sur le présent afin de te forger un futur. Ton passé tout comme celui de tout être vivant ne peu être changer c’est pourquoi tu te dois d’avancer. »

Une fois la larme effacée du visage de la jeune femme il porta sa main sur celle de cette dernière maintenant sur le manche de l’arme comme pour lui demander, sans ajouter de paroles inutiles, de se calmer et de reprendre ses esprits tant que cela était encore possible. La violence n’arrange rien et à une fâcheuse tendance à envenimer les choses d’une façon disproportionnée. Les habitants étaient perdus ne sachant s’ils devaient ou non partir.

"Et dire que certain ne considèrent pas les claymores comme des êtres à même d'éprouver les sentiments et émotions. Tu n'as pas à avoir honte de verser des larmes car ton humanité est loin d'être inexistente bien du contraire."
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeJeu 1 Juil - 18:57

L'homme était devenu très loquace, il lui parlait de retraite, comment avait-il bien pu accéder un jour au rang de guerrier avec ce genre de pensées ? Combattre les Yomas et protéger les humains, jusqu'à la mort ou leur transformation, c'était là leur destinée à tous et cela, l'organisation ne leur avait jamais caché. Il avouait donc face à elle de n'avoir pas respecté ses propres engagements, les guerrières ne connaissent pas la retraite, elles ne vivent pas une vie paisible, elles ne vieillissent pas, le seul but de leur existence est de combattre, déroger à cela était comme essayer de lutter contre sa propre nature, au final cela revenait à ses yeux à fuir lâchement le contrat qui avait pu être passé avec l'organisation.

« Si tu veux mon avis, je doute que l’organisation me laisse vivre longtemps à cette allure. Les déserteurs, qu’ils soient de ma génération ou d’une autre sont autant d’épines dans leurs pieds que les connaissances détenues par ces derniers. »

Quoi d'étonnant à cela, déserter était bien une forme de trahison, un manque de respect à l'organisation qui lui avait offert ses pouvoirs et sa force, même si ceux-ci étaient tirés de créatures écœurantes, c'était là un mal nécessaire. L'homme eut ensuite, un geste des plus suspects, retirant l'écrit noir de la garde de sa Claymore, il la jeta négligemment au loin. Était-ce un geste destiné à la provoquer ? elle n'en était pas certaine, mais le temps n'était plus propice à se poser la moindre question, Neara se laissait glisser doucement dans cet état de faiblesse, ses souvenirs tels des milliers de fines aiguilles, traversaient son esprit, déchirant son âme et la laissant en lambeaux. Cette fichue larme qui coulait le long de son visage ne semblait pouvoir être stoppée, cette faiblesse soudaine dans ses mollets qui la faisait vaciller, quant à elle lui rappelait qu'un corps puissant n'était rien sans la force d'esprit, elle lui rappelait qu'au final elle restait jeune et faible.

Alors que les badauds se pressaient ça et là aux limites de la place, comme des moustiques attirés par une lueur nocturne, Kojiro commença à se rapprocher d'elle, était-il décidé à profiter de cet instant de faiblesse de sa part pour l'attaquer ? Non, elle ne le comprenait pas, mais il restait silencieux et aucune agressivité ne se dégageait de lui, il lui faisait maintenant face à moins d'un mètre de sa propre position, les doigts de la jeune femme se crispèrent sur le manche de son arme, prête à dégainer même dans ces conditions défavorables. Il tendit le bras dans sa direction, Neara essaya alors de tirer son arme de son fourreau afin de frapper préventivement, mais son bras ne semblait pas vouloir lui obéir, à cet instant un seul mot traversait son esprit, résonnant comme un ordre donné à son membre rebelle qui refusait malgré tout d'obéir, "Bouge, bouge, bouge...".

Elle sentit la peau âpre de l'homme effleurer la sienne et essuyer cette larme qu'elle ne pouvait contrôler. Neara sur l'instant était comme paralysée par l'incompréhension, pourquoi se souciait-il d'elle, en cet instant ils étaient bien de potentiels ennemis, l'une prête à lutter pour faire respecter les lois dictant son existence, l'autre qui aurait du être prêt à tout pour sauver sa propre vie et sa liberté qu'il semblait tant chérir. Mais cela ne s'arrêta pas là, il prit ensuite la parole d'une voix douce, tentant visiblement de la consoler.

« Écoute, j’ignore tout de ton passé mais va de l’avant sans quoi tu risques bien plus que de perdre la vie. Je n’ai pas besoin de t’expliquer les détails nous en sommes tout deux conscients. Je te confie ce livret ainsi le jour où mon heure sonnera tu sauras quoi faire. Mais pour le moment concentres toi sur le présent afin de te forger un futur. Ton passé tout comme celui de tout être vivant ne peut être changer c’est pourquoi tu te dois d’avancer. »

Cela faisait depuis sa plus petite enfance que personne n'avait séché ses larmes pour elle, maintenant il venait poser sa main sur le manche de son arme, son arme à elle. Et lui dire si nonchalamment qu'il lui confiait son livret, lui assurant sa mort le jour où son heure serait venue, cela était bien de trop pour la belle. Il se comportait avec, comme si elle était une dame. Elle n'en était pas une, elle n'avait même jamais eu le temps d'en devenir une, guerrière elle était et guerrière elle vivrait jusqu'à son dernier soupir, non elle n'aurait jamais pu tolérer ce geste. Mais là encore, alors que la colère grondait dans son âme il en rajouta une couche.

"Et dire que certain ne considèrent pas les claymores comme des êtres à même d'éprouver les sentiments et émotions. Tu n'as pas à avoir honte de verser des larmes car ton humanité est loin d'être inexistente bien du contraire."

Sentiments ? Émotions ? Des mots totalement dénués de sens, le seul qui s'appliquait était faiblesse, la colère envahissait son corps, son Yoki semblait prêt à exploser, prêt à être relâché sans aucune retenue, comment pouvait-il lui afficher un tel mépris ? Comment pouvait-il se comporter avec elle comme si elle ne représentait aucun danger ? Comment pouvait-il espérer avoir ce genre de geste protecteur et imaginer qu'elle était qu'une faible créature ayant besoin qu'on la protège ?

"Faible...Tu...Tu m'insultes de faible par ce geste !!"

Neara repoussa violemment la main de l'homme avec son bras gauche, elle effectua un léger bond en arrière et dégaina sa lame. Ses yeux virèrent couleur or, son regard était empli de rage, son souffle était rapide et irrégulier, son corps pris de spasmes tellement la colère l'emplissant était intense. Elle releva lentement la tête et plongea ses yeux dans le regard de Kojiro, essayant d'y apercevoir une quelconque crainte.

"Je t'ai donné mon nom, je t'ai donné mon rang et pourtant tu agis face à moi comme si j'étais une fillette. Tu ignore ma mise en garde, pire encore tu la tourne au ridicule. Serais-je donc si faible à tes yeux que je ne mérite ni crainte ni respect de ta part ?!?"

Les passants comprenaient enfin que la situation venait de basculer définitivement, ils évacuèrent les lieux dans la panique la plus complète, craignant que dans sa colère la Claymore ne prenne leur tête sans même y songer à deux fois. Neara ne s'intéressait plus aux réactions de l'homme qui lui faisait face, elle ne se posait plus la question à savoir si il était ou non une menace à l'organisation, savoir quelle pourrait-être la décision de Rado et de ses supérieurs à son encontre. Il l'avait profondément blessée et insultée et ce faisant avait insulté toutes ses consoeurs luttant chaque jour pour gagner une once de respect et de confiance de la part des humains qu'elles protégeaient et cela à ses yeux ne pouvait mériter qu'une mort rapide et sans sommations.

"Sasaki Kojiro, déserteur, au nom de l'organisation je vais prendre ta tête !!"

Nul acte n'aurait probablement pu être plus mal interprété que celui qu'avait eu l'homme envers elle l'instant plus tôt, Neara envoya une dose massive de Yoki dans les muscles de ses jambes, prenant appui au sol de toutes ses forces, elle se projetta à une vitesse extrême en direction de Kojiro, une telle vitesse que nul oeil humain n'aurait pu la suivre, arrivée à son niveau elle redirigea cette dose massive d'énergie vers ses bras, décrivant un parfait arc de cercle avec sa lame, de toutes ses forces, la vitesse de l'attaque venant s'ajouter à celle de son déplacement, vers la gorge du déserteur. Elle n'était pas décidée à prendre de pincettes et s'était jetée au combat directement à pleine puissance, et alors que son corps avait dépassé la position de l'homme elle donna un grand coup au sol de ses deux pieds joints, cherchant à stopper sa course infernale, afin de se retourner et faire à nouveau face à Kojiro.
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeJeu 1 Juil - 20:49

Que pouvait-il bien se passer dans l’esprit de la jeune femme, et qui plus est dans le sien ? Il était tout à fait conscient de ses actes et de ses gestes. Presque autant que leur portée pouvait avoir sur son interlocutrice. Neara était elle à même d’accepter le fait que les opinions puissent diverger au bout de quelques décennies. Non, elle ne le pouvait pas et réfutait apparemment toute forme de trahison telle qu’elle soit.

Bien qu’affaiblie pas un passer émergeant des abysses de son âme, la claymore suivait aveuglément les dogmes et règles de l’organisation au pied de la lettre. Le danger actuel ne venait pas de l’ex-membre de l’organisation mais de la guerrière qui s’avérait trop instable. Désormais la priorité du guerrier fut de minimiser les dégâts qui serai sous peu infligés à la ville. Mais la présence en grand nombre des résidents lui posait un problème. Il n’était plus un membre de l’organisation, mais prendre des vies sur un coup de tête ne lui était pas permis et en opposition totale avec son honneur de guerrier.

Si seulement elle avait pu comprendre pourquoi il avait quitté ce groupe les choses seraient simplifiées. Un guerrier se doit avant tout d’offrir une bataille équitable à tout opposant peu importe sa nature ou son statut. L’assassinat prônait une morale tout autre qui consistait à affaiblir sa victime, lui trancher la gorge durant son sommeil ou encore lui prendre la vie d’un coup d’épée dans le dos. Agir de la sorte pour un combattant revenait à retirer tout son honneur… et sans cela la vie ne valait plus rien. C’est pourquoi dans ce genre de situation le principal intéressé s’ôtait la vie comme pour tenter de racheter une partie de ses erreurs.

Le corps de la guerrière ne semblait pas vouloir lui obéir dans un premier temps. Sans doute l’absence d’une potentielle menace jouait dans la balance mais sa volonté de combattre prenait le pas sur tout le reste. Elle était en proie au doute, incapable de comprendre les évènements en cours. Trop faible, Neara se devait de revoir les bases de son enseignement. Sa formation était pourtant plus que complète mais le manque d’humanité l’avait corrompue la guidant sur une voie sans issue et dont la démence dictait les règles : le chemin qui mène au pouvoir. Mais qu’est ce que réellement le pouvoir ? Un fragment d’espoir dans les limbes de l’enfer ou encore une illusion créée par l’homme toujours en quête de plus de contrôle sur ce qui peut l'entourer au quotidien. Dans tout les cas c’était une des inventions les plus néfastes de l’humanité.

Il lâcha la main de la jeune femme qui libérait une quantité monstrueuse d’énergie. N’avait elle jamais connu le plaisir d’être quelqu’un de normal par le passé ? Kojiro ferma les yeux tandis que sa main gauche résistait à l’envie de faire sortir son sabre du fourreau. Il écarta aussitôt cette idée vu qu’il ne la blessera pas avec cette épée de Damoclès.


*Levée de tous les sceaux, neutralisation des tranquillisants encore actif jusqu’à ce que la cible soit mise hors d’état de nuire. Début de l’analyse du style de combat amorcé…*

Il s’adressa alors à la belle qui fini par accumuler du yoki dans ses jambes avant de se lancer sur lui bien déterminée à en finir au plus vite.

« Crainte ? Je n’en n’ai nulle. Respect, cela va de soit car nous ne serions que des machines à tuer sans et pour ce qui est de te considérer comme faible ce ne fut jamais le cas… Maintenant si ton honneur en tant que guerrière doit être restauré viens donc mais prends garde à ce que ta tête ne soit pas celle qui roule sur le sol. Sasaki Kojiro, en charge de l’élimination des traîtres et ex-numéro six de la première génération, j’accepte ton offre de duel. »

Il se concentra alors sur les éléments aux alentours mais plus particulièrement sur sa claymore et la jeune femme qui déjà entamait une attaque plus que rapide. Elle fendait l’air telle une diablesse enragée pour ensuite tenter de lui sectionner la gorge en faisant décrire à son arme un arc de cercle mortel. Il recula à peine laissant la pointe de la claymore frôler son objectif premier. Sasaki ne lui laissa pas le temps de reprendre son assault et lui assena un solide coup de poing dans l’estomac. Il l’attrapa ensuite par la gorge et la jeta à l’autre bout de la place avant de rouvrir ses yeux dont les iris venaient de retrouver leur couleur argentée. La fièrté, sans doute un des traits de caractères le plus à même de pervertir même le plus honnête des hommes.

« Sais tu pourquoi les claymores sont si craintes par les humains ? Et bien je vais te donner la réponse : leur manque d’humanité apparente. Maintenant si tu veux bien m’excuser le milieu urbain n’est pas mon préféré pour croiser le fer. »

Il la regarda, ses yeux vide d’expression avant de récupérer sa claymore et de prendre la direction des toits. Non loin du village il y avait une forêt qui lui apporterai plus d'avantage pour la suite de l’affrontement bien qu'ignorant encore le type de combattante auquel il devait faire face. Il dû tout de même se résigner à administrer si jamais Neara venait à montrer trop de zèle dans ses tentatives. L'ex-claymore n'avait pas survécu durant tout ce temps pour rien. De ce fait, mettre le fragile équilibre de sa conscience en danger était une option qu'il ne pouvait accepter.
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeVen 2 Juil - 0:38

Voilà qui était bien gênant, non seulement l'homme venait d'esquiver son attaque, mais de plus il profita de la position assez délicate de la jeune femme, purement offensive et pleine de failles pour lui asséner un coup de poing avant de la saisir par la gorge et la projeter aussi loin qu'il le pouvait. Elle venait de commettre une erreur de débutant, heureusement l'homme n'avait pas été en mesure de libérer une force assez importante comme première attaque pour la blesser, ou bien même la ralentir. Elle devait rapidement se calmer, elle en était consciente, toute cette colère la faisait agir stupidement, lui faisait prendre des risques inutiles, de plus Kojiro, avait été numéro 6 de la première génération, il était donc un adversaire apte à la tuer autant qu'elle l'était à le faire dans des conditions optimales.

Neara effectua une pirouette en l'air et se réceptionna le plus doucement possible, enfin dans ces conditions cela revenait à planter ses pieds d'un bon centimètre dans le sol et faire voler en éclat les dalles de pierres sous ses pieds. L'homme attrapa sa Claymore et se dirigea vers les toits, il ne souhaitait pas la combattre là visiblement, ou bien cherchait-il une excuse afin de gagner du temps, le temps qu'il lui manquait pour supprimer totalement l'effet secondaire des substances qu'ils avaient ingérées pour masquer son propre Yoki. Car bien que son regard fut d'argent, la faiblesse encore toute relative du Yoki qu'il dégageait était un signe de sa faiblesse actuelle, il était toutefois paré à se battre et ne devait non pas être négligé.

Il lui avait prouvé par son premier geste, son habileté n'était pas à mettre en doute, il avait l'air particulièrement agile, mais il n'était assurément pas aussi rapide que la guerrière. Elle se remémora les paroles qui lui étaient prononcées sans cesse lors de sa formation "Garde ton calme, ta colère ne te renforce pas elle t'affaiblit", mais bien que la jeune femme fut entrain de regagner progressivement son calme et que ses yeux alors reprenaient leur teinte opaline, elle savait qu'il était maintenant trop tard pour régler tout ceci sans que l'un ou l'autre ne soit blessé, il lui fallait simplement passer outre cet affront qu'il lui avait fait. Il parlait de duel, alors elle le concevrait comme tel et en profiterais pour lui prouver séance tenante qu'il y avait de quoi nourrir de la peur même en son coeur chez elle.

"Je ne te laisserais pas l'avantage du terrain..."

Elle lui lança ces mots, puis réduisit le Yoki qui circulait dans son propre corps à néant...reprenant un calme plat et parfait, bien qu'elle pouvait encore être détectée pour peu qu'on y prête de l'attention, ses mouvements ne seraient plus si prévisibles et surtout elle allait pouvoir tenter un second assaut, mais cette fois en pleine possession de ses moyens. Bien qu'elle sentit au fond d'elle que toute cette colère ne demandait qu'à ressurgir, il fallait qu'elle la contienne et se concentre, elle était à chiffre unique et se devait d'honorer son rang.

Les jambes de la jeune femme se courbèrent, une brève décharge de Yoki les traversa et les badauds apeurés tout autour de la place, se demandant si elle comptait le poursuivre ou non, la virent disparaître de sous leurs yeux, croyant naïvement qu'elle s'était téléportée, ou quelque chose dans ce gout la probablement. Tel un courant d'air elle engloutit la distance qui la séparait de Kojiro en un instant le dépassant sans s'arrêter, tout en prenant soin de rester hors de portée de sa lame, puis elle se retourna et lui fit face, posant ses yeux, vidés de toutes ces émotions qui l'avaient préalablement gênée, fixant le moindre geste du guerrier, elle s'appliqua à concentrer sur lui chacun de ses sens et décida de prendre les devants.

Gagner l'avantage lui était nécessaire, pour ce faire il lui fallait dans un premier temps le surprendre, elle leva ses deux bras brandissant sa Claymore vers le ciel, concentrant sa force dans ses bras et abattit cette dernière sur la toiture que les deux combattants chevauchaient du pied, créant une crevasse béante dans celle-ci et en déstabilisant toute la surface. Cela ne le ferait surement à peine tituber mais elle n'en voulait pas plus, prenant appui sur un des débris elle se jeta à nouveau vers Kojiro, mais cette fois-ci sa vitesse avaient encore augmentée, non en fait, elle n'avait pas augmentée mais ses mouvements étaient devenus bien plus fluides et précis, donnant l'impression qu'elle atteignait une vitesse proche de celle du son. Neara étira rapidement les articulations de son bras droit et tout en se dirigeant vers sa cible fendit l'air d'un coup vertical parfaitement calculé au dessus du crâne de son adversaire, un coup destiné à le trancher en deux de la tête aux pieds, mais qui ne suffirait probablement pas même avec l'effet de surprise.


"J'espère que tu apprécieras"

Au moment ou la lame allait entrer en contact avec sa cible, elle la retint, pliant son bras comme un roseau elle renvoya sa propre lame en arrière et en un éclair s'était baissée en pivotant sur elle-même dirigeant cette fois la lame sur ses cuisses de manière horizontale par la droite de son adversaire. Le mouvement, la feinte avait été exécuté avec une fluidité et une maîtrise de son propre corps parfaite, un maître d'armes se serait probablement extasié devant un tel mouvement, mais cette feinte relativement dangereuse n'avait que pour but de stopper la course du déserteur afin de le faire rester sur place, là où elle sentait qu'il ne pourrait donner la pleine mesure de sa force sans se soucier de chaque détail l'entourant.
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeVen 2 Juil - 22:41

De sa position élevée il suivait les mouvements de la guerrière qui se rattrapa comme attendu. Elle était bien trop énervée que pour pouvoir mener une quelconque action sans pour autant s’exposer à une contre-attaque synonyme de défaite et, si maintenant l’attention n’était pas présente, de mort. Le minimum de prudence était plus que requis pour lui tenir tête, surtout que, en l’absence de parents, Kojiro avait voué sa vie à la maîtrise du sabre. Il recherchait la perfection jour après jour ne s’autorisant que peu voir pas de repos tant que son corps était à même de tenir la cadence. Sans la voir il pouvait définir sa position et vitesse, Bien que ce duel soit pour lui un entrainement de rêve, devoir mettre sa vie en jeu posait quelques problèmes au déserteur peu envieux de quitter ce monde après une vie aussi longue.

Le peu d’énergie qui était perceptible ne reflétait pas la réalité des faits. Les références en matières d’analyse et de traitement des données comportaient autant de variation qu’il y avait de combattant sur le continent, qu’ils soient humains, démon, ou encore compris entre les deux tel que les claymores. Pour sa part l’assassin n’avait jamais combattu en utilisant cette force acquise lors de son passage en tant que claymore préférant de loin la finesse pour mettre à mal ses adversaires. Pieds, poings, usage de diverses armes blanches ou encore tuer en toute discrétion via l’emploi de poison. Cette dernière méthodes donnait la nausée à l’ex-claymore qui affrontait face à face ses adversaires bien que la plupart du temps, s’il sortait victorieux, laissait le vaincu partir afin qu’un jour une nouvelle rencontre aie lieu dans le but de croiser à nouveau le fer, mais pour le plaisir et non afin de mettre un terme à l’existence de l’un des deux intervenants. En arriver à utilisé l’énergie démoniaque en cas d’extrême besoin le dégoûtait et le rendait plus vulnérable à la conscience du démon qui s’éveillait alors en lui avec pour seul désire l’anéantissement de la menace. Neara était persuadée que les drogues faisaient encore effet sur Sasaki qui conservait une certaine marge de manœuvre confortable pour la suite.

La claymore reprenait enfin ses esprits lui donnant enfin accès à des tentatives plus réussie. Elle décida même de s’interposer entre l’assassin et son objectif, bien déterminée à le garder dans l’enceinte de la ville pensant jouir de l’avantage du terrain bien que les raisons du guerrier étaient autres. Il voulait avant tout minimiser les dégâts matériels pouvant résulter de cette lutte fratricide. Son expression changea du tout au tout affichant une certaine satisfaction avant de soupirer en voyant la jeune femme affaiblir, et détruire par endroit, la structure du toit. Au travers des quelques ouvertures récentes créées par la combattante l’on pouvait distinguer quelques habitants trop terrifiés que pour pouvoir se mouvoir. Il n’eut pas le temps d’y prêter attention que déjà son opposante accentua sa vitesse de frappe. Bien que les drogues ne faisaient plus effet, en dépit de ce que pouvait penser Neara, ne lui permettait pas d’esquiver complètement le coup mais au dernier moment elle s’abaissa pour porter une attaque horizontale visant les cuisses de l’assassin. Un magnifique mouvement qu’il aurait bien aimé observer à l’abri des regards indiscrets au cœur d’une ruelle sombre.

Par réflexe il plaça sa lame sur le chemin de celle de la claymore. Le contact fut plus violent que prévu et la claymore de la jeune femme fut contrainte de suivre le chemin indiqué par l’épée du déserteur qui posa ses deux pieds sur le plat de son arme tel un surfeur sur une vague. L’assassin disparu alors dans l’une des ouvertures précédemment créée et alla voir les résidents un peu gêné.


« Excusé moi pour les dégâts, je payerai le coût des réparations mais pour le moment pourriez vous sortir au plus vite. Je doute que cette toiture tienne encore longtemps au vu des dommages infligés à sa structure interne. »

Il regarda alors au dessus de lui et estima la position de la combattante.

*On dirait que je vais enfin pouvoir m’amuser, mais j’ai intérêt à faire attention à ce qu’’il’ ne prenne pas le dessus sans quoi elle sera dans de beau draps mes secrets par la même occasion…*

Quitte à finir ce qu’il restait de ce qui fût autrefois un édifice à même de recevoir et d’abriter une famille il démoli une bonne fois pour toute les structures porteuses de la toiture restantes passant outre les débris masquant la vue de Neara afin de la forcée à revenir sur la place voir la coincer dans une ruelle mais la suite allait dépendre de ce que ferai la jeune femme. Il devait d'abord parvenir à calmer son sang démoniaque qui s'échauffait bien trop vite face à l'excellent niveau de son adversaire.
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeLun 5 Juil - 12:45

La parade du déserteur avait été exécutée d'une main de maître, réussissant même à dévier sa propre attaque, visiblement les feintes ne lui poseraient pas une pression suffisante pour le pousser dans ses derniers retranchement, du moins pour le moment. Alors que son adversaire posa ses deux pieds sur son arme et glissa à l'intérieur de l'édifice par l'ouverture qu'elle avait récemment créée, Neara sourit légèrement, Kojiro s'inquiétait visiblement du devenir des habitants de la ville, craignant probablement que ce combat finisse par anéantir la ville ou faire trop de dommages collatéraux.

Cette perspective ne l'arrangeait pas vraiment non plus en réalité, il était plus qu'évident que si la ville venait à souffrir de leur combat et que des humains en perdaient la vie, l'organisation la punirait en retour. Le déserteur adressa la parole aux habitants terrifiées qui logeaient dans l'édifice dont elle s'était servie comme d'un piège, leur proposant de rembourser les dégâts, leur demandant simplement d'évacuer rapidement. Neara attendit, et lorsque plus aucune autre forme de vie que celle de son ennemi ne fut présente dans la bâtisse, elle se dit qu'il était temps de passer à une stratégie d'un cran plus agressive. Alors que Kojiro semblait s'atteler à démolir ce qui restait d'éléments porteurs intacts à la structure du toit, la jeune femme jeta un bref coup d'oeil à son environnement proche, cherchant une solution pour piéger son ennemi dans la structure sans avoir à y pénétrer elle-même pour le moment.

Non seulement le déserteur était tombé droit le piège qu'elle avait planifié, mais en plus il lui mâchait le travail, sabotant lui-même cette toiture, dont elle avait l'intention de se servir comme d'une arme pour le piéger sous les décombres, ou à défaut l'affaiblir en le blessant. D'un bond vif et rapide elle se déplaça sur le toit le plus proche, profitant d'un moment où Kojiro frappait la structure, afin d'éviter que celui-ci n'aie le temps de se glisser hors de la bâtisse, elle trancha net l'extrémité de la cheminée qui s'extirpait de ce toit là, puis effectuant une rotation sur elle-même, elle vint abattre le plat de sa lame sur la cheminée encore en l'air. Poussant de toute ses forces sur celle-ci elle la projeta à toute vitesse en direction de la toiture déjà chancelante et affaiblie.

Un fracas assourdissant se fit entendre alors qu'un épais nuage de poussière s'élevait, l'ensemble du toit venait de s'effondrer en des dizaines de décombres, lourdes et imposantes à l'intérieur de la petite maison. Le déserteur n'aurait jamais eu le temps de la quitter, vu la vitesse à laquelle s'étaient enchainés ses propres actes et au vu du fait qu'elle avait bien attendu de profiter qu'il soit en plein mouvement pour les effectuer, il devait donc forcément se trouver à l'intérieur, la seule question étant, dans quel état ? Neara sauta à nouveau mais cette fois-ci en direction de la bâtisse, pénétrant dans le nuage épais de poussière grisâtre tendant vers le brun qui s'élevait dans le ciel, un cliquetis métallique se fit entendre alors qu'elle posait le pied sur les décombres du toit qui jonchait l'intérieur de l'édifice.

La jeune femme se mit immédiatement en position défensive, au cas où son adversaire ait réussi à éviter la chute des décombres, afin d'éviter de se faire blesser maintenant d'une contre attaque inopinée, elle ferma les yeux, ceux-ci devenant plus qu'inutiles dans une telle atmosphère, mais cela ne la gênait en rien, après tout elle avait appris à utiliser chacun de ses sens comme une arme, pour pouvoir faire face à n'importe quel ennemi quelle que soit les conditions. Si jamais Kojiro quant à lui était amoindri par l'absence totale de visibilité, alors elle gagnait là un avantage certain, avantage dont elle comptait bien tirer profit par la suite.


"Comme je l'ai déjà dit précédemment, au nom de l'organisation, je ne peux laisser un déserteur, qu'elle qu'ait été sa génération, qu'elle qu'ai été son rang, s'échapper et fuir le courroux lié à sa propre traîtrise. Si tu te décidait à te rendre, cela simplifierait les choses grandement et éviterais les dommages collatéraux que cette cité risque de subir."

Neara avait prononcé ces mots alors qu'au fond elle n'espérait même plus que son adversaire puisse encore déposer les armes et finir de régler cette situation pacifiquement. Braquée derrière sa Claymore, elle focalisait chacun de ses sens à repérer la position exacte de Kojiro dans les débris, prête à se défendre et surtout, si jamais l'occasion s'en présentait, en finir rapidement et une bonne fois pour toutes. Au fond d'elle, toute colère avait fini par s'estomper, laissant place à une certaine excitation, de se voir confrontée à un tel adversaire, mêlée au regret de devoir finalement affronter quelqu'un qui semblait avoir un profond respect de l'humanité et la vie en général, mais ce combat, elle en était responsable, si elle ne s'était pas emportée, tout aurait pu se régler par des mots. Intérieurement au fond, elle maudissait sa propre stupidité, celle qui l'avait poussée à se sentir insultée par les gestes et mots du déserteur, celle qui l'avait poussée à tenter de prendre sa tête alors que celui-ci ne faisait preuve d'aucune agressivité à son encontre. Mais au fond la question qu'elle pouvait se poser, était aussi, pourquoi avait-il tout fait pour qu'elle en vienne à comprendre ce qu'il était, pourquoi n'avait-il simplement pas essayé de se faire passer pour un simple humain ?
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeDim 11 Juil - 21:12

Nul doute que Neara ne pouvait se permettre la moindre bavure vis-à-vis des occupants de la maison. Elle était bien trop fidèle à l’organisation et à ses règles pour s’en écarter ne serait-ce que d’un pas de peur des possibles représailles. Ce comportement, propre à la guerrière, lui donnait un certain avantage bien que sa vue soit partiellement masquée par la structure qu’il s’afférait à détruire minutieusement dans le but de pouvoir à nouveau contempler ce ciel qui, au fur et à mesure que le temps passait, étirait un manteau étoilé. Les quelques rares nuages restants, quant à eux, dissimulaient le soleil plongeant dans les abysses.

Alors que le ciel azur apparaissait enfin, un bout de cheminée vint littéralement faire voler en éclat la toiture dépourvue de la plupart de ses structures porteuses. Il était pris au piège sous une pluie de gravats, de tuiles et de fragments de bois. Elle ne lui avait pas laissé le temps d’affaiblir les quelques points clefs, passant d’un style de combat plus qu’appréciable à celui d’une brute sans cervelle n’ayant pour autre objectif que celui de détruire tout sur son passage sans penser aux possibles conséquences de ses actes. Maudissant intérieurement son opposante qui l’avait bel et bien coincé dans la pièce, il dut se concentrer sur la façon de réduire les dommages que l’action en cours allait provoquer. Malgré son expérience au combat, jamais il n’eut à faire face à tant de brutalité. En temps normal il ne touchait point aux structures environnantes, préférant un combat propre et agréable pour les deux parties concernées.

Son esprit, bien que vif, ne lui permit point de parvenir à une solution dépourvue de sacrifice. Kojiro encaissa donc, sans grand plaisir et avec une certaine crainte, les dégâts. Sa claymore devant lui, il l’employa comme un bouclier contre le segment sectionné de la cheminée. Le choc fut rude en raison de la puissance et vitesse mise par la jeune femme qui ne modérait pas ses efforts pour mettre à mal l’assassin. Que voulait-elle obtenir au final ? Voir la peur dans le regard de l’ex-membre de l’organisation, ou encore qu’il reconnaisse enfin la jeune femme comme redoutable, ce dont il n’avait jamais douté. Seulement cette dernière ignorait que jamais la peur n’avait été présente par le passé chez Sasaki.

Cependant, son passage en tant que claymore fit naître cette crainte, infime mais omniprésente. Chaque combat était plus une lutte interne afin de garder l’avantage sur l’esprit du démon qui, bien qu’en accord avec l’envie de se battre de l’ex-membre de l’organisation, il tentait sans cesse de prendre le dessus.

Plusieurs débris heurtèrent la tête du déserteur, le blessant légèrement. Bien que l’amplitude des dommages fût minime cela fut suffisant pour laisser s’exprimer le démon en lui. L’iris de ses yeux passa en un rien de temps à une teinte dorée avec une nuance rougeâtre. Son corps bougea d’instinct une fois que la claymore posa pied à terre. Au-delà de l’aura démoniaque, une envie de sang était plus que perceptible, surpassant de loin la folie meurtrière liée à tout homme et femme peuplant ce monde. Les paroles de la guerrière avaient bien atteint les oreilles de Kojiro mais celui-ci se devait de reprendre le contrôle de ses gestes avant de pouvoir lui répondre. Il le fallait sous peine de réduire à néant toutes ces années passées à sauvegarder la souveraineté de son âme.

Malgré sa position défensive la jeune femme ne pouvait grand chose contre la bête assoiffée de sang qui sommeillait au fond de l’assassin. Le nuage de poussière fut sectionné par l’épée du déserteur, une frappe net avec pour but de lever l’arme de la jeune femme. Une fois la garde réduite à néant, le monstre qu’il était devenu tenta d’entamer une frappe à l’horizontale légèrement au dessus des reins. Si quelqu’un d’autre avait été présent, sa seule pensée serait la suivante : ‘Elle est perdue’. Mais contre toute attente cette ambiance malsaine se dissipa à la seconde même où l’épée arrêta sa course mortelle. Les sceaux auparavant levés étaient à nouveaux en place, mettant hors compétition le côté démoniaque du combattant qui recouvrait enfin ses esprits, la respiration haletante et le rythme cardiaque, s’apaisant peu à peu. Il recula en titubant tel un ivrogne sortant d’un bar pour s’extraire ensuite de ce nuage de poussière pour retrouver une toiture plus ou moins intacte sur laquelle il retomba. Ses mains encore tremblantes, il porta devant son regard sa main gauche et l’ouvrit et la referma à plusieurs reprises comme s’il craignait un revirement de situation. Chance pour lui ce ne fut le cas et reporta son attention sur la jeune femme encore dans la bâtisse, elle était indemne à son plus grand soulagement.

Rien dans sa voix ne laissait penser qu’il était perturbé mais sur son visage une expression proche de l’effroi était gravée. Kojiro s’adressa à la claymore encore dans la bâtisse, toujours assit sur la toiture adjacente.


« Je suis désolé pour ce qui vient de se dérouler mais comme tu peux le constater ton rang ou perdre la vie n’est pas ce que je crains le plus. Ma pire crainte est de ne plus être moi-même suite à ce genre de situation. »

Le déserteur marqua une brève pause avant de se remettre à parler tandis que son visage reprenait enfin la sérénité habituelle qu’il arborait la plupart du temps. Pendant ce temps il se releva et raffermit sa prise sur le manche de son arme prêt à continuer la lutte si jamais le combat venait à reprendre. Son opposante étant une valeur sûre pour ses supérieurs et l’organisation la suite allait dépendre de sa réponse.

« J’ai juste une question pour toi, que vais-je devenir si jamais j’étais amené à t’écouter ? Être exécuté séance tenante ou serai-je gracié bien que cette autre option me semble plus proche d’un rêve inaccessible que de la réalité.»
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeJeu 15 Juil - 14:55

Les mots résonnèrent dans la bâtisse, restants sans réponse, au milieu de la poussière Neara parvenait à sentir la présence de son adversaire. Elle ne pouvait déterminer sa position exacte, toutefois, elle ressentait bien sa direction et surtout cette aura malsaine qui s'était installée dans les ruines, le déserteur dégageait un soif de sang et une envie de tuer incomparable, de plus son Yoki semblait instable, perturbé, comme si il n'était plus lui-même.

Un premier mouvement de sa part ne se fit pas attendre, d'un seul coup net il trancha au travers du nuage de poussière tel un possédé, essayant de briser sa garde, Neara avait espéré qu'il fasse ce mouvement fou, attaquer là ou elle possédait l'avantage et pourrait lancer une contre-attaque précise et mortelle. Elle encaissa cette attaque avec sa lame, reculant d'un pas, surprise malgré tout par la puissance que son adversaire avait mis dans ce coup, les muscles du déserteur se crispèrent, il en prévoyait déjà une seconde, la guerrière sourit, même si dans ce brouillard épais de poussière nul n'aurait pu distinguer ce sourire. Le combat démarrait enfin pour de bon visiblement, mais la ronde qu'ils avaient précédemment menée donnait cette assurance à Neara d'être capable d'esquiver cette attaque là et d'y placer sa fameuse contre-attaque.

Elle leva son pied gauche et se plaça en équilibre sur la pointe de son pied droit, commençant à pivoter pour se diriger vers le départ de l'attaque, là où la vitesse et la puissance de l'attaque étaient minimes, tout en se courbant pour éviter le fil de la lame qui vint frôler ses hanches. Mais là, alors que la ronde qui lui permettrait probablement d'en finir, ou tout du moins de blesser suffisamment le déserteur pour le mettre hors d'état de nuire, était à son comble, le déserteur stoppa son mouvement, titubant, l'aura si malsaine qui emplissait les lieux l'instant précédent avait totalement disparu. Kojiro recula de quelques pas fébrilement avant de s'extirper des ruines poussiéreuses pour se rendre sur une toiture proche, quelque chose s'était passé mais quoi exactement ? Cette aura démoniaque et meurtrière était apparue aussi vite qu'elle avait disparue. La réponse semblait logique mais Neara se refusait à y croire, car dans sa tête cela se résumait à une suite logique qui lui faisait comprendre, qu'avec le temps, le démon enfoui en chacun des guerriers et guerrières ne ferait que se faire plus pressant et envahissant.

Marchant lentement dans les ruines en direction d'un mur où elle comptait prendre appui pour s'extirper à son tour de la construction branlante, Neara entendit les mots de son adversaire...


" Je suis désolé pour ce qui vient de se dérouler mais comme tu peux le constater ton rang ou perdre la vie n’est pas ce que je crains le plus. Ma pire crainte est de ne plus être moi-même suite à ce genre de situation."

Voilà exactement ce qu'elle avait redouté d'entendre, son adversaire avait probablement vécu si longtemps que le côté démoniaque en lui en était devenu une entité propre et destructrice. Même si rien ne lui prouvait que ce fut effectivement la raison, elle en était convaincue, elle qui redoutait tant l'éveil et qui était répugnée à la simple pensée de ce Yoma qui résidait dans son corps, imaginer même un bref instant que celui-ci puisse un jour se manifester de cette manière faisait naître dans son esprit un profond dégout de sa propre situation. D'un bond gracieux elle s'extirpa des ruines pour faire à nouveau face à l'assassin, plongeant son regard dans les yeux de celui-ci, elle l'observa fixement quelques secondes avant que celui-ci reprenne la parole.

"J’ai juste une question pour toi, que vais-je devenir si jamais j’étais amené à t’écouter ? Être exécuté séance tenante ou serai-je gracié bien que cette autre option me semble plus proche d’un rêve inaccessible que de la réalité."

La jeune femme prit une longue respiration, baissant la tête et rengainant sa Claymore, affronter un tel ennemi ici était dangereux, pas pour elle, mais pour la ville entière, si celui-ci venait à perdre à nouveau le contrôle sans le reprendre , les dommages collatéraux seraient énormes et les cadavres des humains sans défense viendraient s'empiler, c'est pourquoi finalement elle comprenait enfin, pourquoi le déserteur avait cherché à quitter le village tout au début de ce face à face.

"Je peux comprendre aisément une telle crainte, si j'en venais un jour à être dans une situation ou un démon incontrôlable se terre en mes entrailles."

Neara poussa un long soupir puis releva la tête plongeant à nouveaux ses iris opalines dans les yeux de Kojiro.

"Comprends bien toutefois une chose, par la présence de cette "chose" en toi, non seulement tu représente un danger ambulant pour toute forme de vie que tu peux venir à rencontrer, mais aussi une menace du point de vue de l'organisation à n'en point douter. De plus de par nos statuts respectifs je ne peux te laisser quitter ces lieux sans qu'un jugement sur ton cas ait été prononcé, dont je doute sincèrement qu'il puisse aboutir à une quelconque grâce, toutefois je ne peux me résoudre non plus à t'affronter ici sachant le danger que cela représente pour tout ces habitants...Si tu as une alternative et bien je suis tout ouïe."

Elle ignorait totalement quelle serait la réaction du rôdeur, celui-ci gardait visiblement espoir d'une grâce, mais bien sûr c'était quelque chose qu'elle ne pouvait lui offrir, quelles que soient les conditions de leur combat, si il devait être gracié ce serait bien par l'organisation elle-même mais la probabilité que cela arrive était nulle. Toutefois pour éviter que les choses ne prennent une tournure fâcheuse qu'on pourrait lui reprocher par la suite elle avait pris sa décision quant à l'attitude à tenir face à une éventuelle fuite du déserteur...
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeJeu 15 Juil - 22:06

Comprendre… certes Neara le pouvait avec une certaine aisance au vu de ce que l’organisation avait fait d’elle. Une guerrière à mi-chemin entre un monstre et une humaine, un être aux iris argenté et arborant une lame démesurée, avec pour seul objectif la protection de la race humaine. Des combattantes d’un nouveau genre pour faire face au fléau que représentait les démons qui décimaient sans remord la population du continent. C’était donc dans le plus grand secret que ces jeunes femmes se voyaient greffer, non sans douleur, la chair de ces démons, qu’elles auraient à abattre par la suite. Cet acte si souvent répété au fil des années était en soit un crime contre toute forme de vie en ce monde dont l’équilibre fragile dépendait en grande partie de ce groupe. En contre partie les forces dans les deux camps étaient réparties de façon plus ou moins égale sans pour régler de manière définitive le problème.

Mais cet équilibre était désormais rompu par un mouvement initié par une ancienne combattante : la Villa Duci avec à sa tête Lennea. La dame d’Egon, ex-claymore, plus que déterminée à mettre un terme aux agissements des démons et ceux de l’organisation soulevait dans le plus grand secret une armée afin de leur faire face. Kojiro eut enfin le loisir de souffler un peu en voyant Neara ranger son arme dans l’étui prévu à cet effet. Cette lutte interne pour la souveraineté de son corps l’épuisait d’avantage que de devoir travailler en concert avec l’âme du démon présent. Le déserteur parvint même à afficher un fin sourire avant de répondre aux propos de la claymore. Contre toute attente l’éveil n’était pas un phénomène qui se produirait chez lui pour une seule et bonne raison. Les deux esprits, le sien et celui du parasite, possédait chacun des capacités qui seraient condamnées à disparaître si l’un des deux avait le malheur d’écraser l’autre.

D’un calme exemplaire après avoir récupéré le contrôle il fixait les iris opalins de la guerrière. Sans doute par fierté bien que celle-ci puisse être mal interprétée.


« Je suis donc une menace à tes yeux? Et bien tu m’en vois flatté malgré que tu sois dans l’erreur la plus totale. Cette ‘chose’, comme tu la nommes si bien, est désormais mon côté le plus sombre, détenteur des connaissances en matière d’assassinat. Il fera tout ce qu’il faut pour en finir avec toute forme de vie. L’autre est plus respectueux de la vie, voué entièrement à la maîtrise de l’épée et bercé dans l’honneur. Les deux ne sont au final qu’un tout qui, lorsqu’un but commun est trouvé, travail sans jamais prendre le pas sur l’autre. Quoi que il se peu qu’un conflit d’intérêt voit le jour comme ce fut le cas aujourd’hui: Je n’avais pas la moindre intention de te blesser. »

La Villa Duci, véritable épée de Damoclès au dessus de l’organisation, n’attendait qu’un faux pas pour porter un coup fatal et prendre le contrôle du continent. Sasaki regrettait que les claymores n’aient pas accès aux informations les plus importantes. Si cela avait été le cas les difficultés futurs auxquelles elles devront faire face ne seraient qu’une simple formalité. D’un geste laxiste il se gratta le crâne cherchant un moyen clair d’expliquer la situation à la jeune femme. Le déserteur n’eut pas à chercher de midi à quatorze heures pour dénicher son explication et plaça ses mains à l’horizontale avant de reprendre la parole.

« Je n’ai nul besoin de t’enseigner le sens de ton existence bien que tu sois libre de choisir ton futur. Mais dans le cas présent voici les choses tels quelles sont actuellement. Dans ma main gauche, il y a l’organisation, et la droite les démons que tu extermines. Au centre se trouve un axe imaginaire qui représente la nature et tout ce qui peut nous entourer. Donc présence de deux grandes puissances et une troisième si l’on cite les abyssaux et autres éveillés en tout genre. »

Puis l’assassin pris appui sur son arme et continua son petit discours sans pour autant donner l’ensemble des détails. Il la savait bien plus maligne et dotée d’un bon esprit de réflexion ce qui la mènera sur la voie du savoir sans trop de problème.

« Tu as à ce stade trois groupes à même de réclamer la souveraineté de ces terres. Mais il y à un bouleversement qui s’est produit récemment : un quatrième groupe s’est formé et ses objectifs, bien que louables, vont poser problème à tes supérieurs. En bref, ce qui était auparavant stable ne l’est plus. Maintenant que vas-tu faire ? Désires-tu que je sois jugé pour un choix de vie que tu n’acceptes pas ou alors rédiger un rapport afin de mettre toutes tes sœurs d’armes en alerte ? En fonction de ton choix les conséquences seront moindre voir catastrophique. Tu vois, au final je ne suis pas une si grande menace. Certes l’éveil est un problème que j’ai pu résoudre cependant ne me demande pas de rejoindre une quelconque faction, je demeurerai neutre en toute circonstance. »

En contrebas les résidents de la ville s’afféraient sur la place baignée d’une douce lueur porteuse de vie et de joie. Il fallait tout de même reconnaître que l’agitation précédemment crée par le duel avait mis les nerfs de tout le monde à vif.

Hrpg: ce post me semble un poil mitigé, voir fait à 'la va vite'. Je te prie de m'excuser pour la médiocrité et te promet que ce genre de chose n'arrivera plus à l'avenir (du moins je l'espère car nul ne peut prédire ce qui va se produire dans les jours à venir ^^).
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeLun 19 Juil - 15:40

Les mots prononcés par la guerrière, destinés à convaincre le déserteur de déposer les armes, n'eurent pas réellement l'effet qu'elle aurait pu espérer. Celui-ci lui souria, tout en la fixant, tentait-il d'afficher une quelconque satisfaction ? Difficile à dire, dans tous les cas ses yeux affichaient une certaine fierté, La guerrière pensa alors que cette fierté ne représentait pas une forme de défi quelconque, mais plutôt qu'elle provenait de la satisfaction que pouvait éprouver Kojiro d'avoir réussi à reprendre le contrôle sur son propre démon. La fixant toujours, il prit la parole, d'une voix qui semblait calme et posée, comme si, il eût à ce moment là l'intention d'orienter la conversation, comme si, il avait trouvé cette alternative au combat.

"Je suis donc une menace à tes yeux? Et bien tu m’en vois flatté malgré que tu sois dans l’erreur la plus totale. Cette ‘chose’, comme tu la nommes si bien, est désormais mon côté le plus sombre, détenteur des connaissances en matière d’assassinat. Il fera tout ce qu’il faut pour en finir avec toute forme de vie. L’autre est plus respectueux de la vie, voué entièrement à la maîtrise de l’épée et bercé dans l’honneur. Les deux ne sont au final qu’un tout qui, lorsqu’un but commun est trouvé, travail sans jamais prendre le pas sur l’autre. Quoi que il se peu qu’un conflit d’intérêt voit le jour comme ce fut le cas aujourd’hui: Je n’avais pas la moindre intention de te blesser."

Aucune intention de la blesser ? Il y avait presque un aspect comique à ses propos, Neara elle de son côté ne se serait en aucun cas privée de lui découper chaque membre un à un si elle en avait eu l'occasion et le démon qui s'était précédemment manifesté en aurait, sans aucun doute, fait de même, puisque c'était bien là le soucis du déserteur qui semblait pris d'une forme de schizophrénie, bien qu'il affirmait, que ses deux "lui" travaillaient mais dans la main, le débordement qui s'était produit plus tôt ne faisait que montrer que son démon, comme n'importe quel autre, n'aspirait qu'à prendre le contrôle de la totalité de son être à la première occasion.

Cette information mise à part, la réponse qu'il lui avait offerte ne constituait en elle-même rien de réellement intéressant dans la situation qui se posait à eux, la curiosité de Neara à l'égard du guerrier s'était tue depuis un moment déjà, ainsi en apprendre plus sur sa nature, son statut, ne l'intéressait pas réellement. Bien qu'elle feignait d'y prêter attention pour ne pas vexer le déserteur, en réalité la jeune femme n'attendait de lui rien d'autre que de se prêter au petit jeu de la conversation, afin qu'il finisse par baisser sa garde et ainsi qu'elle puisse le mettre hors d'état de nuire lorsque celui-ci ne s'y attendrait pas. Le déserteur se gratta la tête, semblant chercher ses mots, puis plaçant ses mains à l'horizontale, comme si il cherchait à lui présenter les informations dont elle disposait déjà pour entraîner une suite logique, reprit la parole.


" Je n’ai nul besoin de t’enseigner le sens de ton existence bien que tu sois libre de choisir ton futur. Mais dans le cas présent voici les choses tels quelles sont actuellement. Dans ma main gauche, il y a l’organisation, et la droite les démons que tu extermines. Au centre se trouve un axe imaginaire qui représente la nature et tout ce qui peut nous entourer. Donc présence de deux grandes puissances et une troisième si l’on cite les abyssaux et autres éveillés en tout genre."

Visiblement le déserteur avait estimé nécessaire de poser un fait avéré et connu de tous pour entraîner une suite logique, bien que la jeune femme aurait pu se sentir vexée par ce geste, elle n'en fit rien, après tout si il l'estimait nécessaire, il devait y avoir une raison à cela. Elle se contenta donc d'attendre patiemment la suite, laissant ses yeux vagabonder sur le déserteur, cherchant à discerner le moindre signe de point faible dans son corps, ou de blessure causées par l'effondrement qui saurait se montrer exploitable le moment venu. Kojiro pris appui sur son arme, puis reprit son petit discours, bien décidé à en arriver quelque part.

"Tu as à ce stade trois groupes à même de réclamer la souveraineté de ces terres. Mais il y à un bouleversement qui s’est produit récemment : un quatrième groupe s’est formé et ses objectifs, bien que louables, vont poser problème à tes supérieurs. En bref, ce qui était auparavant stable ne l’est plus. Maintenant que vas-tu faire ? Désires-tu que je sois jugé pour un choix de vie que tu n’acceptes pas ou alors rédiger un rapport afin de mettre toutes tes sœurs d’armes en alerte ? En fonction de ton choix les conséquences seront moindre voir catastrophique. Tu vois, au final je ne suis pas une si grande menace. Certes l’éveil est un problème que j’ai pu résoudre cependant ne me demande pas de rejoindre une quelconque faction, je demeurerai neutre en toute circonstance."

Une information relativement intéressant et à ne pas considérer à la légère venait d'émerger de la bouche de l'assassin, qu'une nouvelle puissance vienne à émerger un jour était tout à fait plausible et même prévisible à vrai dire, la peur et la haine que ressentait bien des personnes à l'égard de celles qui étaient déjà en présence n'auraient pu qu'entraîner une telle situation tôt ou tard. Toutefois les sources plausibles de celle-ci étaient relativement limitées et étant donné que le déserteur avait clairement laissé entendre que cette nouvelle puissance entrant en jeu pouvait représenter un danger potentiel important pour l'organisation et ses soeurs, ainsi qu'elle-même, excluait d'office les humains, dont les guerriers à même de mettre à mal les plus faibles des Claymores étaient bien trop peu nombreux pour représenter la moindre menace aux yeux d'une guerrière du top dix. Cela ne laissait donc comme possibilités que l'apparition d'un nouvel abyssal ou un groupe formé par d'anciennes guerrières ayant déserté l'organisation, mais le premier cas n'aurait jamais pu passer inaperçu.

"Ainsi donc un nouveau groupe se serait formé, si tu estimes que celui-ci présente un danger pour l'organisation, cela signifie probablement qu'il est composé d'un nombre conséquent de personnes d'une force équivalent à celles des guerrières de l'organisation. J'ose supposer que des traîtres en sont la cause, toutefois, j'ai du mal à imaginer qu'ils puissent se regrouper en nombre suffisamment conséquent pour représenter une menace directe, à moins d'avoir entraîné une armée d'êtres humains avec eux, ou bien, ce dont je doute plus, d'avoir trouvé l'appui parmi les pires ennemis de toute forme de vie, d'avoir pris des éveillés dans leurs rangs."

La belle reprit son souffle et avala sa salive lentement, comme si les mots qu'elle s'apprêtait à prononcer lui écorchaient la gorge, son regard semblait plein d'incertitudes, elle s'apprêtait, se faisant violence, à accorder une chance au déserteur d'échapper au jugement de ses supérieurs et bien que cela soit contre ses principes et ceux de l'organisation, il était une infime possibilité que la fin justifie les moyens. En son fort intérieur elle était terrifiée à l'idée que la décision qu'elle allait prendre s'avère au final être la mauvaise et qu'elle en vienne à être punie, jugée comme aurait du l'être celui qui lui faisait face, mais elle savait aussi que si sa décision s'avérait être la bonne, elle éviterait des dégats conséquents à l'organisation et pourrait sauver l'existence éphémère d'un nombre conséquent de ses consoeurs.

"Malgré le risque que cela comporte, je vais t'accorder une chance, je te propose de me révéler ce que tu sais de ce groupuscule, en échange je m'engage à te laisser quitter les lieux sans problèmes une fois les informations révélées, à la condition toutefois que celles-ci soient dignes d'intérêt. Après tout tu n'es pas sans savoir qu'il est tout à fait possible que l'organisation t'arrache ces informations de force, c'est pourquoi si tu estimes que ces informations sont d'une telle importance, je te conseillerais de m'en révéler l'intégralité afin que je n'en sous estime pas la teneur."

Bien que Kojiro n'ait au final aucune raison de croire en sa promesse, Neara était convaincue que celui-ci saurait peser le pour et le contre de la situation tout comme elle l'avait fait, après tout elle aurait pu simplement lui tirer les vers du nez, mais elle n'aurait eu alors aucune garantie de réussir à le capturer sans le mettre dans un état ou il ne serait plus capable de divulguer la moindre information, ou encore simplement de ne pas être celle qui finirait par y laisser la vie. La suite dépendrait donc intégralement de la réaction du déserteur face à cette proposition qu'elle lui faisait, car il était évident de toute manière qu'elle ne le laisserait pas quitter les lieux sans qu'il ait étanché sa soif, soif qu'il venait lui même de crée avec cette révélation.

[HRP : Excuses acceptées, par ailleurs je ne me plains pas de la qualité de tes réponses que tu postes en plus à un rythme agréable qui permet de faire avancer le schmilblick avec fluidité]
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeLun 19 Juil - 21:46

Dans le ciel une valse prenait lieu, une multitude de petit nuage d’une clarté sans pareille offrait aux résidents des petites zones d’ombres mobiles. Que pouvaient-ils demander de mieux par cette après-midi torride dans cet océan lumineux, cette pluie de rayon solaire brûlant l’épiderme des malheureux et malheureuses trop peu prudents que pour se couvrir un peu plus. Nul doute qu’ils finiraient par s’en mordre les doigts dans les heures à venir. De belles plaques rouges irritantes allaient résulter de cette morsure infligée par le soleil qui étendait ses rayons à perte de vue comme si les limites n’existaient que pour les êtres de bas étage. Le déserteur aurait souhaité plus qu’une brise, ce qu’il voulait était un air iodé similaire à celui que l’on pouvait trouver le long des côtes, si reposant autant pour le corps que pour l’esprit. Il lui fallait aussi pouvoir contempler l’horizon, fine ligne d’une agréable couleur bleue foncée, marquant la séparation entre le connu et ce qui ne l’était point. Véritable mur invisible faisant office de gardien des temps immémoriaux montrant à l’espèce humaine que les capacités en rapport avec leur statu avait ses limites.

Kojiro se retint de bailler, il fatiguait de devoir demeurer en équilibre sur cette toiture relativement bancale au vu de la conception de ces dernières. Preuve à l’appui, la destruction des poutres, latte, contre-latte et autres parties se trouvaient être si mal disposées que deux ou trois coups de lame étaient amplement suffisant pour réduire à néant toutes les heures de travail des apprentis charpentier. L’assassin regardait toujours la belle, prête à en découdre avec lui, n’attendant que le bon moment pour venir le trancher en deux et mettre fin à une vie de servitude. Servitude ? Le terme est mal choisit car sa liberté, dont il fut un temps privé suite à ses obligations, avait été recouvrée lors de sa ‘trahison’ ou pour être plus exacte son départ de l’organisation qui ne ménagea pas ses efforts pour faire revenir le jeune homme au service de cette dernière. En dépit des moyens mis en œuvre les tentatives furent des échecs sans précédent. Chaque groupe envoyé était réduit à l’impuissance, incapable de se mouvoir ou encore de parler. Les malchanceux étaient dans un état végétatif, une peur indicible dans le regard tandis que l’organisme parvenait à peine à conserver les réactions chimiques de base intactes. Ces ‘missions suicides’ n’avait entrainé que des morts indirectes forçant l’organisation à achever ses propres troupe au vu de son incapacité à neutraliser les toxines. Ayant appris cela, il s’était résigné à disparaître comme une ombre entrant dans les ténèbres les plus obscures.

Sur son visage une fine ligne de sang provenant du crâne coula lentement le long de son front. Bien qu’en apparence les dégâts n’étaient pas ou peu visible les lésions internes se trouvaient être plus importantes. Pendant ce temps les gouttelettes de sang frais, résultant de ces blessures, s’écrasaient sur les tuiles avant de ruisseler vers ce qui devait, à première vue, servir d’évacuation des eaux de pluie. Bien que le système fut en soit rudimentaire il était en bonne voie pour se forger un avenir confortable dans les siècles à venir. Les mouvements de la guerrières étaient magnifiques telles les notes d’une partition envoutante. Mais plus important, elle s’adaptait à son style de combat et en dévoiler une trop grande partie le mettrai dans l’embarra s’il était amené à la rencontrer dans les semaines à venir. Son sourire s’élargit alors que Neara touchait directement au but avec quelques points manquants. Mais il ne pouvait lui en vouloir à propos de cela.

« Bingo, félicitation, bravo, que suis-je sensé dire pour confirmer tes paroles ? Effectivement ce mouvement a été initié par un ou une ex-claymore mais dans ce groupe, tu ne retrouves pas uniquement des humains. Il se compose d’un peu de tout et, encore plus intéressant, de potentiels adversaires à même de vous concurrencer sur pas mal de plan. Par contre tu ne pourras me croire que si tu venais à en croiser lors d’un de tes voyages comme ce fut mon cas »

Le large sourire laissa place à un rictus à l’écoute des paroles de la jeune femme qui semblait, pour la première, prendre une décision en opposition totale avec les règles établies par ses supérieurs. Elle lui offrait une chance de partir en échange de tout son savoir ce qui était exclu. Il savait pertinemment que la vraie guerre se déroulait, certes sur le front, mais aussi dans les coulisses avec l’obtention de la moindre nouvelles susceptible de faire pencher la balance en sa faveur. Peser le pour et le contre, quel ramassis de connerie, comme s’il avait besoin de tout ça pour savoir ce qu’il devait faire ou non. Son expérience passé à prendre la vie sans laisser de trace lui avant enseigné que bien des chemins sont disponible mais que très peu d’entre eux mènent vers l’objet de nos désires.

Il se concentra un bref instant et laissa libre l’esprit du démon afin que ce dernier puisse aussi s’exprimer. Car, bien que le bretteur soit fort prudent dans l’usage des termes, le démon quand à lui était plus direct et n’hésitait pas à employer des termes forts quitte à provoquer un peu. Le ton de la voix lorsque ce dernier put enfin s’exprimer était tout autre, bien que peu menaçant, une malignité sans précédent était perceptible. Celle qui était commune aux dictateurs et autres manipulateurs en tout genre.

« M’arracher les informations de force hein ? Et bien apprends que nul n’aura ce plaisir, je préférerai mourir plutôt que de me soumettre à une quelconque torture. Tu ne seras pas exécutée au vu de ce que mon hôte vient de te révéler. Il t’en a même un peu trop dis, pour sortir vivant de ce chaos à venir bien placer ses pions est primordial et tes maîtres en sont conscients. Voilà pourquoi leurs recherches ne se limitent plus à la création des guerrières. »

Kojiro fini par faire taire cet impertinent mais un évènement imprévu l’amena à retrouver ses esprits de manière un peu brusque : une des tuiles fini par se déchausser d’une des lattes. Dans l’incapacité de réagir à temps, il glissa le long de la pente pour ensuite retomber sur le sol, sa claymore venant presque l’assommer lors de la retombée de cette dernière. Il jura, proférant toute sorte d’insulte à son encontre et en particulier à son manque d’attention. La foule qui le vit chuter ne savait pas exactement se elle devait rire ou garder le silence face à un spectacle aussi affligeant.

« Raaa bon sang, je ne supporte pas lorsqu’il me fait ce coup là. Maudit soit-il ! »

Schizophrène, il ne l'était point, au fil du temps les deux âmes avaient appris à se connaître, cherchant sans cesse un terrain d'entente. Et pour la plupart des scientifiques de l'époque, Sasaki était l'exemple même de l'évolution du comportement. Un cobaye de premier choix pour observer la façon dont les traits de caractères gagnaient ou perdaient en importance, et ce en fonction de la situation ou encore des fréquentations qui affectaient tout être vivant doté d'une conscience.
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeMar 20 Juil - 13:23

Les nuages apparus dans le ciel offraient un spectacle plutôt agréable à l'oeil, masquant les rayons du soleil par intermittence, mais à ce défilé, la belle ne prêtait la moindre intention, entièrement braquée qu'elle était sur le déserteur, si il avait la quelconque information d'une réelle importance, elle se devait de réussir à lui faire avouer, car si il n'avait pas menti, alors l'organisation avait un nouvel ennemi potentiel et si celui-ci représentait la moindre menace, alors la vie de chaque guerrière se trouverait dans la balance. Et cela était intolérable à ses yeux, après tout chaque guerrière constituait la force offensive et défensive de l'organisation, et si les cadavres venaient à s'empiler pour une raison ou une autre, alors les humains resteraient sans défense face à cette menace perpétuelle que représentaient les Yomas. Le déserteur lui semblait avoir un rictus parcourant son visage, comme si il essayait de se retenir de bailler, la situation l'ennuyait-il ? Neara afficha un air perplexe, ne comprenant pas si son potentiel adversaire pouvait la prendre au sérieux ou non.

Un fin filet de sang vint parcourir son front, preuve que la destruction du toit avait eu un impact direct, même si les blessures semblaient superficielles, Neara ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine fierté, qui se retranscrivait sur les traits de son visage, en comprenant qu'elle avait réussi à surprendre complètement son adversaire, avec ce geste fou consistant à détruire la toiture de la bâtisse, dans laquelle ils se trouvaient quelques instants plus tôt et ce dans le seul but de prendre un infime avantage sur le déserteur. Lui-même sourit aux propos de Neara, se sourire là en disait long, visiblement de par ses mots elle avait touché au but en concluant que le nouveau groupe avait pour origine des déserteurs, mais Kojiro vint mettre un terme à ses spéculations en prenant la parole à son tour.


"Bingo, félicitation, bravo, que suis-je sensé dire pour confirmer tes paroles ? Effectivement ce mouvement a été initié par un ou une ex-claymore mais dans ce groupe, tu ne retrouves pas uniquement des humains. Il se compose d’un peu de tout et, encore plus intéressant, de potentiels adversaires à même de vous concurrencer sur pas mal de plan. Par contre tu ne pourras me croire que si tu venais à en croiser lors d’un de tes voyages comme ce fut mon cas."

Des adversaires à même de les concurrencer sur pas mal de plans ? Si tant est qu'un groupe aussi hétéroclite ait pu exister alors les seuls adversaires à même de les concurrencer n'auraient pu être autres que des guerrières ou des éveillés, dans ce cas pourquoi le déserteur avait-il pris la peine de différencier ces potentiels adversaires ? C'était plus qu'étrange, quand bien même il aurait fait référence à un regroupement de déserteurs en parlant de ces potentiels adversaires, il était peu probable qu'ils réussissent à en rassembler un nombre suffisamment conséquent pour réellement menacer l'organisation, où voulait-il donc en venir ? Neara se perdait dans ses pensées, elle ne comprenait pas, comment des déserteurs auraient-ils pu se rassembler dans un nombre suffisamment conséquent, ou même où un déserteur aurait-il pu trouver un soutien à même de les mettre en danger, la plupart des éveillés n'étant que de simples bêtes sauvages, les imaginer collaborant était pure folie, au mieux il existait un nombre d'éveillés pouvant se compter sur les doigts d'une main, capables de maîtriser suffisamment leurs pulsions pour prétendre à tout autre existence qu'une vie vouée au massacre.

Que restait-il donc comme possibilités ? Des humains surentraînés ? Mais même si un humain se retrouvait pris en charge par une guerrière et pouvait ainsi obtenir des aptitudes bien supérieures à la moyenne de ses congénères, le nombre d'humains possédant le potentiel d'égaler même la plus faible des claymores était insignifiant, pas de quoi créer une armée, tout au plus une petite escouade composée de soldats d'élites triés sur le volet qui se feraient purement et simplement massacrer si ils venaient à croiser une guerrière d'un chiffre dans la vingtaine. De plus le déserteur semblait avoir clairement différencié les humains de ces potentiels adversaires, et tel qu'il en avait parlé, elle ne pouvait que comprendre qu'il faisait référence à quelque chose de nouveau, la seule possibilité qu'il restait donc était à ses yeux inimaginables. Combattre le feu par le feu, un déserteur aurait-il osé s'essayer aux pratiques de l'organisation ? Non cela semblait si fou et pourtant si réel, car comment être à même de rivaliser avec 47 guerrières formées pour tuer et défendre l'organisation autrement qu'en rassemblant soi-même des guerrières ?


"Je te prierais de répondre au moins à cette question, ce groupe se serait-il essayé aux greffes de Yoma ?"

En son fort intérieur, la belle espérait qu'il lui réponde non, voire même, qu'il se mette à en rire, car imaginer que d'autres personnes puissent rassembler des guerrières était vraiment gênant, car si ils réussissaient à en créer en nombre suffisant tout en recevant l'appui des nombreux ennemis de l'organisation, alors la situation serait pour le moins catastrophique, même si la belle ne craignait pas trop pour sa propre vie au vu de ses aptitudes qui étaient loin d'être facilement égalables, il ne faisait aucun doute que les plus faibles des guerrières se retrouveraient là avec des adversaires qui pourraient se révéler bien trop forts pour elles, ce genre d'obstacles insurmontables en l'état qui ne menait qu'à deux choses, l'éveil ou le trépas. Mais alors qu'elle se perdait à nouveau dans les méandres de son esprit et de ses hypothèses à n'en plus finir, le déserteur d'une voix différente à celle qu'il avait eue jusqu'ici prit la parole.

"M’arracher les informations de force hein ? Et bien apprends que nul n’aura ce plaisir, je préférerai mourir plutôt que de me soumettre à une quelconque torture. Tu ne seras pas exécutée au vu de ce que mon hôte vient de te révéler. Il t’en a même un peu trop dis, pour sortir vivant de ce chaos à venir bien placer ses pions est primordial et tes maîtres en sont conscients. Voilà pourquoi leurs recherches ne se limitent plus à la création des guerrières."

Les mots résonnèrent étrangement dans son esprit, la jeune femme vacillait entre surprise et incompréhension, toute perdue qu'elle était, l'homme et le démon qui lui faisaient face avaient tout deux réussis à la perturber, la situation lui était on ne peut plus déplaisante, son visage trahissait ses émotions et ce dialogue la mettait de plus en plus mal à l'aise, la tension du combat et de ces mots ne faisaient que s'accumuler pour atteindre un niveau inhabituel et qu'elle ne souhaitait pas devoir supporter, mais alors que la tension était à son comble, Kojiro glissa sur le toit, dévalant celui-ci pour atterrir en contrebas sur la pavé chauffé par le soleil qui inondait la place, événement plus qu'inattendu, la belle éclata de rire devant ce spectacle, entendant l'assassin proférer une pléiade d'insultes en tout genre, la situation n'était pas réellement comique à ce point là, mais toute cette tension accumulée, se relâchait sous la forme d'un rire devant un spectacle, si empreint d'humanité.

"Raaa bon sang, je ne supporte pas lorsqu’il me fait ce coup là. Maudit soit-il !"

Sa voix était revenue à ce qu'elle fût avant la petite incursion du démon dans la conversation, au final Neara comprenait qu'elle aurait pu apprécier la compagnie du déserteur, qui semblait avoir trouvé une forme d'équilibre dans son existence, mais leurs statuts respectifs étant ce qu'ils étaient le côtoyer revenait à trahir les siens et ses supérieurs, c'est pourquoi elle devait rester concentrée sur ses objectifs, elle essuya les quelques larmes ayant coulé le long de ses joues, causées par le fou rire de l'instant précédent, puis d'un bond gracieux descendit de la toiture pour rejoindre le déserteur en contrebas, elle plongea son regard ayant récupéré toute sa froideur dans les yeux de Kojiro et reprit à son tour la parole.

"Quand bien même tu en viendrais à mourir, j'imagine dans un sens qu'il est peut-être préférable de faire taire un homme disposant d'informations sensibles sur chaque camp, plutôt que de le laisser distiller ces informations selon son bon gré non ?"

La belle reprit son souffle lentement, fermant les yeux et détournant son visage du déserteur, malgré le risque potentiel que cela représentait.

"J'aimerais toutefois que tu m'en dises encore un peu plus avant que je ne te laisse partir, car je tiens toujours mes promesses, mais je doit avouer que le peu que tu m'aies dit ne me convient pas totalement, j'aimerais en savoir d'avantage."
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeMar 20 Juil - 22:23

Toujours étalé sur le sol, le guerrier n’avait pour seul panorama que la plat de la claymore qui lui était retombée dessus telle une masse qui s’abattant sans pitié sur l’objet à briser. Des maux de têtes sans précédents lui torturait l’esprit, même en ayant bu des boissons alcoolisées en abondance son état n’aurait pu être pire. Pourquoi ces maudites lames étaient donc si lourdes, les forgerons de l’organisation avaient pensés un minimum lors de la conception de ces dernières? Sans la présence de ces apprentis sorciers ce genre de chose ne se produirait pas. Il resta un moment allongé tentant de diminuer, tant bien que mal, la pression sanguine montante de son crâne. Intérieurement le démon riait à chaudes larme pour le plus grand bonheur de déserteur qui serait alors passé pour un échappé d'asile psychiatrique. Par mesure de sécurité, les habitants restaient à distance comme de peur d’être fauché si un pas venait à être fait dans la direction de l'infortuné qui n’était même plus apte à se relever. Son corps refusant obstinément de se mouvoir, il se contenta de dégager son arme sur le côté pour regarder le ciel. L’épée atterri sur le sol produisant un léger son métalique qui acheva une fois pour toute le déserteur. Dans sa boite crânienne les cloches de Rabona se balançaient de droite à gauche avec vigueur comme s’ils célébraient un jour de fête. Il porta ses mains à son visage essayant en vain de calmer ce vacarme.

Les quelques rayons qui filtrait à travers ses doigts lui laissait tout de même entrevoir les quelques mimiques présentes sur le visage de la jeune femme. Passant de la satisfaction à l'incompréhension pour terminer par un rire aux éclats suite à la chute de Sasaki, elle affichait enfin des émotions propre à ce qu’elle était avant de devenir une claymore. De son côté, il faisait de son mieux pour remettre ses idées en place, tâche ardue compliquée par son état second. Une rapide analyse lui permis de mettre en place un ordre des priorités: soigner les blessures les plus grave dans un premier temps, et ce à l’aide de l’énergie démoniaque, pour ensuite revenir à des soins traditionnels sur les plaies bénignes. Mais quelle idée avait-elle eut en précipitant cet amas de brique sur une toiture déjà affaiblie. Si son souhait était de le mettre en difficulté le but de son action, aussi brutale soit-elle, avait été atteint. Enfin soit, s’attarder sur des actes passés en cet instant ne lui apporterai rien si ce n’est plus de difficulté à faire disparaître ce mal qui le tiraillait depuis quelques minutes. Pour un guerrier clairement tourné vers l'attaque, son erreur fut de se protéger de la sorte mais, après réflexion, dévoiler sa technique de combat si tôt aurait annihilé ses chances de victoire si la belle s’était montrée plus déterminée dans son objectif premier: tuer l’assassin. Par chance Neara avait opté pour une alternative plus pacifiste qui se trouvait être plus au goût du déserteur. Du moins c'est une des premières conclusion qu'il tira de ce revirement de situation. Elle était certainement en quête d'autre chose appartenant à un tout autre domaine, un qui n'avait presque pas d'attache avec le combat en cours.

Lorsqu’elle atterri sur le sol, et bien que le mouvement fut fluide, le bruit des bottes de la guerrière au contact du sol eurent l’effet d’une bombe. Il était victime d'un bourreau de premier ordre, un vrai professionnel de la torture. Les paroles de Neara, dans un premier temps masquées par la douleur croissante, étaient traitées avec un certain délais. C'est donc, non sans mal, que l'ex-membre de l'organisation y répondit avec le désire d'en dissimuler une partie, et ce pour des raisons d'ordre personnel. Avant même de reprendre la parole il libéra une infime partie de son énergie pour remédier aux blessures internes qui, si elles étaient laissée tel qu'elle, pouvaientt potentiellement créer des problèmes d'ordre majeur. Cette besogne terminée il se redressa sans pour autant prendre appui sur ses jambes et regarda la claymore qui venait de reprendre ce visage froid, ses géniteurs ne l'avait tout de même pas fabriquée à partir de marbre ou de glace? Alors pourquoi s'évertuait-elle à ne rien laisser paraître? Il soupira se demandant quand il aurait la chance de croiser une guerrière n'agissant pas toujours comme une machine. Mais bon, tout n'était pas perdu, preuve à l'appui les émotions précédemment citées qu'il pu contempler un peu plus tôt.


« Jamais plus je ne finirai un duel sur les toits, voilà déjà une certitude. Maintenant tu voulais en savoir plus sur vos potentiels ennemis non ? À moins que ce ne soit l’histoire des greffes ? Tu as également parlé du fait de me faire taire une fois pour toute. Mais bon sang, pas toutes tes questions à la fois, je n'ai qu'une tête! Soit, je te donnerai le complément d'information que tu demandes en échange de ma requête. Je ne peux me permettre d'ébruiter tout ce savoir devant tant de monde. Cela va autant dans mon intérêt que le tiens. Toutes les vérités ne sont pas forcément bonnes à dévoiler. En particulier pour les points les plus sombres... »

Bien que les quelques douleurs due à sa chute n’étaient pas encore partie il finit par se relever et récupérer sa claymore avant de faire signe à la jeune femme de le suivre. Il progressa à bon rythme, dans ce dédale de rue et ruelle qui ne semblait pas en finir. Cette marche silencieuse avait pour seul compagnon que le bruit du vent qui s’insinuait dans les moindres recoins des ruelles tel un serpent se rapprochant lentement de sa proie avant de lui porter le coup fatal. L'assassin attendit d'être assez loin de l’agitation résultant du marché pour s’arrêter et prendre appui contre l'une des parois avant de se lancer dans de plus amples explications. Au lieu d’un ton joyeux dans la voix, celui-ci était relativement sombre comme si les évènements en cours lui posaient également bon nombre de soucis.

« Pour commencer ma mort n’apporterai rien, je me suis renseigné au maximum afin de garantir ma sécurité, et non dans le but de nuire à autrui. Alors de là à croire que je vais, sans raison particulière, disperser ces connaissances est injustifié. Ensuite tu as cité les greffes, et ce à juste titre. Je ne sais pas grand-chose à ce sujet si ce n’est qu’un ou une ayant quitté l’organisation à fini par trouver la clef de ce secret. »

En son fort intérieur donner autant de donnée à cette guerrière ne posait pas de problème. Il avait déjà un aperçu des capacités de cette dernières et était à même de les contrer si besoin était. Son regard se perdit un moment dans le ciel qui se mettait enfin en mouvement. Les choses bougeaient, et nul ne pouvait aller à l'encontre de cette futur guerre. Il frappa alors du poing contre la façade, s'en voulant plus que tout de ne pas être à même de mettre un terme à tout ceci dans un délais raisonnable.

« En toute honnêteté je n’aime pas la façon dont les choses évoluent mais j’ai mes propres raisons pour être contre ces changements. Nous ne sommes que des pantins sans réel force, des êtres faibles juste bon à répéter les erreurs du passé. À quoi bon tant de pouvoir pour, au final, se rendre compte que malgré les efforts déployés, rien ne change. »

Il s'écarta du mur pour ensuite se diriger vers la place afin de tenir parole. Le plus compliqué lorsqu'une promesse est faite est de la tenir. Combien de déceptions ont vu le jours suite à ces paroles sans fond. Kojiro ne tolérait plus ou dans une moindre mesure ce genre d'écart.

« Sur ce prends soin de toi et garde à l’esprit que, à l’avenir, je ne retiendrai mes coups si l’une de tes sœurs d’armes tente de m’éliminer. J’ai encore trop de chose à faire pour minimiser les dommages collatéraux qui vont résulter de cette lutte pour le pouvoir. Nous ne sommes pas des alliés et encore moins des ennemis. Juste des acteurs travaillant tantôt pour le compte d'un tiers tantôt pour soit. »


Dernière édition par Kojiro le Mer 21 Juil - 17:40, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeMar 27 Juil - 12:13

Le guerrier, affalé au sol, semblait avoir toutes les peines à récupérer de sa chute et du contact de sa propre arme sur son crâne, si elle avait voulu en terminer le moment aurait été plus qu'opportun, mais il n'avait toutefois pas révélé toutes les informations dont il disposait et à cet instant précis, la belle s'était focalisée sur ces éléments là, désireuse d'en savoir d'avantage sur cette situation. Kojiro émit une quantité de yoki assez infime, il était probablement entrain de tenter de soigner les divers blessures qui jonchaient sa boîte crânienne, qui laissées telles quelles auraient pu éventuellement entraîner certaines complications, puis il se redressa, sans pour autant se relever totalement avant de prendre la parole, alors que la guerrière le toisait de ses iris opalines, semblant presque détachée de tous les événements qu'elle avait pu entrevoir, elle avait rit plus tôt, mais elle était revenu à ce qu'elle s'évertuait à être depuis toujours, une arme dénuée de sentiments lorsqu'elle est en mission.

"Jamais plus je ne finirai un duel sur les toits, voilà déjà une certitude. Maintenant tu voulais en savoir plus sur vos potentiels ennemis non ? À moins que ce ne soit l’histoire des greffes ? Tu as également parlé du fait de me faire taire une fois pour toute. Mais bon sang, pas toutes tes questions à la fois, je n'ai qu'une tête! Soit, je te donnerai le complément d'information que tu demandes en échange de ma requête. Je ne peux me permettre d'ébruiter tout ce savoir devant tant de monde. Cela va autant dans mon intérêt que le tiens. Toutes les vérités ne sont pas forcément bonnes à dévoiler. En particulier pour les points les plus sombres..."

Neara exprima son consentement par un léger hochement de tête, tout en réprimant le sourire que son visage cherchait à afficher, le guerrier possédait un certain aspect comique dans son détachement, cherchait-il à faire naître des émotions empreintes d'humanités chez elle en agissant de la sorte ? Difficile à dire, mais la belle avait appris avec le temps à devenir de marbre face à tout ce qui pouvait l'entourer, elle avait toujours considéré les sentiments comme une faiblesse, et cette manière d'agir était la solution qu'elle y avait trouvé, nulle guerrière n'était à l'abri de l'éveil et se laisser aller à des sentiments de nature humaine était la meilleure manière d'y succomber et la belle avait déjà énormément de soucis à se contrôler lorsque son passé refaisait surface, si jamais elle s'était autorisée à agir comme une humaine, penser comme une humaine et vivre comme une humaine, il ne faisait aucun doute qu'elle aurait été bien plus vulnérable face à ce démon qui sommeillait en elle. Au final, toute cette froideur était le mécanisme de défense le plus efficace qu'elle avait pu trouver et mettre en place sans trop de difficultés.

Kojiro se redressa, puis récupérant son arme, fit signe à la belle de le suivre, ce qu'elle s'empressa de faire sans vraiment se poser de questions, il y avait quelque chose chez lui qui attirait la confiance, il semblait dénué de perfidie à l'égard de ses adversaires et agissait comme un guerrier misant plus sur son honneur que sur sa propre vie, comme si les règles qu'ils s'était fixées surpassaient toute autre chose. Ils progressèrent d'un rythme assez soutenu au travers du dédale de ruelles qui composaient la cité, la marche silencieuse était accompagnée par le bruit des bourrasques de vent qui venaient s'insinuer des ces espaces confinés, créant un sifflement strident au sol qui s'élevait doucement et péniblement vers le ciel. Ciel qui était maintenant constellé de nuages blancs et poudreux, certes l'immensité bleue était un spectacle fascinant mais ces nuages là avaient un quelque chose d'apaisant, comme si d'immenses entités, pures et douces veillaient sur eux, la belle se surprit à essayer d'imaginer quelle pourrait être la sensation qu'elle éprouverait en serrant fermement ces immenses masses cotonneuses entre ses bras. Alors qu'elle s'était perdue dans ses pensées, le guerrier stoppa la marche et vint s'appuyer contre un mur, créant un bruit sourd, celui du tissu et de la peau frottant contre la pierre, qui ramena la jeune femme à la réalité à laquelle elle devait faire face, si déplaisante soit-elle.


"Pour commencer ma mort n’apporterai rien, je me suis renseigné au maximum afin de garantir ma sécurité, et non dans le but de nuire à autrui. Alors de là à croire que je vais, sans raison particulière, disperser ces connaissances est injustifié. Ensuite tu as cité les greffes, et ce à juste titre. Je ne sais pas grand-chose à ce sujet si ce n’est qu’un ou une ayant quitté l’organisation à fini par trouver la clef de ce secret."

La belle sentit un frisson lui parcourir l'échine, bien que cette révélation aurait pu causer des cauchemars à bon nombre d'hommes en noirs, ce qui était surtout surprenant, était la certitude avec laquelle elle aurait pu dire, que de toute manière cela n'était qu'une question de temps et qu'il était sûr et certain que de toute manière, tôt ou tard, quelqu'un aurait finit par percer ce secret et aurait forcément voulu s'en servir contre ses premiers instigateurs. Même si elle ne comprenait pas pourquoi, la haine envers l'organisation semblait être quelque chose de très répandu, y compris même au sein de son propre cheptel de guerrières, mais pourquoi donc ? Leur en voulait-elles si ardemment pour les avoir transformées en armes capables de défendre les autres, personne ne les avait forcé à accepter cela, de plus l'organisation n'avait fait que leur donner les armes nécessaires pour, à défaut de venger leurs proches mutilés, leur permettre d'éviter que d'autres personnes ne souffrent des mêmes maux que ceux qu'elles avaient subis. De plus pour les contrer, utiliser les mêmes méthodes était à la fois empreint d'une profonde ironie et un geste on ne peut plus détestable, car cela revenait à une simple mesure, prendre d'innocentes jeunes filles, en faire des monstres, pour être en mesure de combattre ceux que l'organisation créaient et ainsi lancer une guerre ou chaque camp envoie des jeunes filles, ayant subi mille tortures pour acquérir leur force surnaturelle, pour qu'elles s'entretuent, puis en créer de nouvelles pour recommencer une ronde sans fin. Au final même si il pouvait être évident pour la plupart que l'organisation avait quelques écarts de conduite, était-il préférable de laisser le premier déserteur venu et rempli d'amertume et d'arrogance vis à vis de son propre choix créer une armée pour finalement devenir pire que ses propres soit disant tortionnaires, accablés d'être l'origine de tous les maux, alors que le statut des claymores, est quelque chose qui est choisit et non imposé.

" En toute honnêteté je n’aime pas la façon dont les choses évoluent mais j’ai mes propres raisons pour être contre ces changements. Nous ne sommes que des pantins sans réel force, des êtres faibles juste bon à répéter les erreurs du passé. À quoi bon tant de pouvoir pour, au final, se rendre compte que malgré les efforts déployés, rien ne change."

Neara était on ne peut plus d'accord avec les mots du déserteur, car ils résumaient on ne peut mieux sa pensée, ceux qui voulaient renverser l'organisation, agissant ainsi et allant même probablement jusqu'à imaginer que c'était la solution parfaite, ne faisaient que devenir l'exacte même chose que ce qu'ils reprochaient à leurs bourreaux. Que se passerait-il quand dans 10 ans les guerrières qu'ils créaient aujourd'hui feraient exactement la même chose vis à vis d'eux ? Le problème chez les humains était décidément qu'ils ne réfléchissaient jamais aux conséquences de leurs actes et ce qui partait d'une bonne intention résultait toujours en des maux indescriptibles pour les plus faibles et les moins protégés. Pour qu'un déserteur finisse par commettre cette faute, ce péché, c'était bien qu'il n'avait jamais su réaliser ses propres fautes, chose humaine si il en est, mais qui finissait par créer un dilemme dans le coeur de la belle. Elle qui était si répugnée par le yoma en elle, comment pouvait-elle au final s'accrocher à son humanité, si certains de ses éléments pouvaient se montrer si détestables et méprisables. Kojiro quand à lui s'écarta du mur et lui adressa ces dernières paroles.

"Sur ce prends soin de toi et garde à l’esprit que, à l’avenir, je ne retiendrai mes coups si l’une de tes sœurs d’armes tente de m’éliminer. J’ai encore trop de chose à faire pour minimiser les dommages collatéraux qui vont résulter de cette lutte pour le pouvoir. Nous ne sommes pas des alliés et encore moins des ennemis. Juste des acteurs travaillant tantôt pour le compte d'un tiers tantôt pour soit."

La belle lui adressa un hochement de tête approbateur avant de prendre la parole une toute dernière fois, décidée à sceller cette conversation une bonne fois pour toutes et s'assurer ainsi que chacun rentre chez soi en étant parfaitement conscient du ressenti de l'autre.

"Bien que j'aurais voulu en savoir d'avantage, je me contenterais des informations que tu as pu me donner et tiendrais parole, tu es libre de t'en aller sans t'attendre au moindre geste de ma part à ton encontre...Toutefois si nos chemins venaient à se croiser à nouveau, alors n'attends plus aucune clémence de ma part quelque soit la situation...Et saches que malgré tout par moment j'ai su apprécier ta compagnie et j'aurais vraiment souhaité, que nous nous rencontrions à une autre époque, en ayant été des personnes différentes..."

Suite à ces mots la belle tourna les talons, puis se dirigea vers l'habitation du maire, elle allait devoir lui transmettre les formalités d'usage vis à vis du paiement de la dette de la ville pour l'extermination des Yomas, une fois cela fait elle irait probablement établir son campement dans la forêt la plus proche en attendant de voir Rado, afin de lui transmettre son rapport le plus complet et précis possible. Et alors qu'elle marchait, la belle se perdit une toute dernière fois d'un simple regard dans l'immensité du ciel. Elle avait gardé un regret de cette rencontre, elle aurait aimé qu'il n'ait été déserteur et qu'elle n'ait été guerrière, que leur statut ne les aie opposés et se prenait à imaginer ce qui aurait pu se passer, si ils avaient simplement pu partager une conversation banale, sans tout le reste...

Spoiler:


Dernière édition par Neara le Mer 28 Juil - 11:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeMar 27 Juil - 12:40

The end ^^

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Une belle après midi à Toriro [ACTE I]   Une belle après midi à Toriro [ACTE I] Icon_minitimeDim 1 Aoû - 12:59

Arbitre n°2:

Neara : +15

Kijiro: +6



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